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Par Noureddine BOUKROUH*, Ministre du Commerce.

L’implication des pouvoirs publics à travers le plan de soutien à la relance économique pour la période 2001-2004 et qui a nécessité une enveloppe budgétaire de 525 milliards de dinars algérien ( DA), soit l’équivalent de 7 milliards de dollars US sur trois années – ainsi que les impulsions à travers le budget d’équipement de l’Etat, ont suscité une dynamique que le gouvernement s’attelle à plonger au niveau des politiques sectorielles. En effet, l’objectif recherché pour équilibrer les grands agrégats sociaux économiques étant de réaliser à moyen terme un taux de croissance se situant entre 6 et 7% ou du moins supérieur à 5% à court terme. Les années 2002 et 2003 constituent les années charnières dans le processus de relance en Algérie.

La conjoncture économique de l’Algérie fait apparaître pour 2002 un taux de croissance du produit intérieur brut de 4,1% , qui passe de 5,2% hors hydrocarbures et hors agriculture ; le PIB de l’Algérie se situant à 48 milliards de Dollars US en moyenne ces dernières années.
Ceci est le résultat des efforts consentis par les pouvoirs publics pour faire redémarrer l’économie, après plusieurs années de stagnation, voire de récession.

La croissance, en 2002, a été tirée principalement des secteurs du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Hydraulique, du Commerce et des Transports.
L’industrie, dont la production a augmenté de 2,5% en 2002, grâce notamment au secteur privé, reste problématique en ce qui concerne les faibles performances du secteur public inefficace, en raison de l’obsolescence des équipements, du gel des investissements de renouvellement, du poids de la masse salariale, des lourdeurs des systèmes de gestion et des retards dans la mise à niveau des entreprises.

Cependant là où il y a eu partenariat et investissements nouveaux ( sidérurgie, chimie, énergie) renouvellement technologique ( électronique, pharmacie, matériaux de construction, bois-papier) et remise à niveau même partielle, ( branches électrique, mécanique, métallurgique), les niveaux de production ont connu des niveaux de croissance se situant entre 5% et 290% selon les filières.

Les branches de l’agro-alimentaire, les textiles, de certaines filières de constructions mécaniques et métalliques ont enregistré des performances moyennes, car fortement concurrencées par les importations, pour lesquelles le marché est totalement ouvert.

Pour le secteur de la PME / PMI, qui constitue le pivot de la croissance future, les problèmes récurrents liés au foncier industriel, à l’aménagement des zones industrielles et aux instruments de soutien ( mise à niveau, financement ) sont en voie de règlement , pour lui permettre de mieux soutenir la croissance dans un proche avenir.

L’agriculture, malgré les aléas climatiques de ces dernières années, a connu une remarquable reprise, à la faveur du lancement par l’Etat en 2000 d’un programme national de développement agricole et rural ( PNDAR). Le soutien multiforme de l’Etat vise le développement agricole et rural, la sécurité alimentaire, le rétablissement des équilibres écologiques et l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.

L’Etat a déjà investi depuis trois années près de 80 milliards de DA, soit 1 milliard de dollars US dans ce programme, dont les effets sont déjà perceptibles ( croissance de la production agricole et réductions des importations, création de 457000 emplois, dont plus de 200 000 permanents)

Le commerce intérieur ou domestique est en progression en termes de volumes d’affaires, mais reste caractérisé par la persistance des activités informelles, qui gênent le fonctionnement de l’appareil productif et également des phénomènes nouveaux : la contrefaçon et la concurrence déloyale.

Des dispositifs sont à l’étude pour essayer de solutionner ces phénomènes anti-économiques.
Le marché domestique – la concurrence aidant – est correctement approvisionné et le taux de croissance est resté limité à 14% en 2002 et au début de 2003, contre 4,2% en 2001.

Pour le commerce extérieur, le volume global des échanges de l’Algérie a été de 30,1 milliards de Dollars US en 2002, contre 29 en 2001, soit une croissance de 3,7% ; ce qui est appréciable dans une conjoncture mondiale, caractérisée par une récession de 4% des échanges.

Les échanges de l’Algérie ont été constitués de près de 19,1 milliards US par les exportions, dont 96% d’hydrocarbures et 10,9 milliards de Dollars d’importations.

Les importations proviennent pour l’essentiel des pays de l’OCDE ( 76,5%), tandis que de l’Afrique , les pays Arabes et le Maghreb représentent 4,6% ; les importations connaîtront une tendance à la hausse, les prochaines années du fait de l’accroissement de la demande intérieure et du développement des investissements et des programmes d’équipement .

Les exportations sont dirigées, à hauteur de 60%, vers l’Italie, la France,les USA et l’Espagne.

En matière de commerce et d’une façon générale, les préoccupations de l’Etat concernent le renforcement de l’organisation des actions visant à moderniser l’intervention des différents acteurs ( administrations, associations, professions...) et à sécuriser les consommateurs.

  • la conjoncture monétaire et financière du pays est bonne, malgré une dépréciation du dinar algérien par rapport au dollar et à l’Euro ( -10,8).

C’est ainsi que pour 2002 :

  • le solde de la balance commerciale, positif, se montait à 7,1milliards de dollars.
  • Les réserves de change ont atteint 23 milliards de dollars US (20 mois d’importation).
  • Le prix annuel moyen du pétrole a été de 25,2 €/ baril.
  • Les investissements directs se sont élevés à 1,2 milliards de dollars US.
  • La balance des payements a enregistré un solde positif de 5,4 milliards de dollar US.
  • Les finances publiques ont été stables et saines en termes d’équilibre interne, malgré les dépenses d’investissement inhérentes au PRSE et aux décaissements de devises en cash ( 85% des importations).
  • Pour le budget de l’Etat, les recettes ont été de 1576 milliards de DA ( 19,7 milliards de dollars US) dont 68 % de recettes pétrolières.
  • Les décaissements ont été de 1635 milliards de DA ( 20 milliards de dollars US).
  • Le taux d’intérêt des débiteurs appliqué par les banques se situent entre 6 et 9%, contre 8 et 10% en 2001.
  • L’ouverture économique engagée au début des années 1990, a permis un large développement du système bancaire, qui a vu la création et l’installation de près de 20 banques privées aux cotés de 7 grandes banques publiques existantes depuis pratiquement l’indépendance de l’Algérie, la diversification des opérateurs a amplement bénéficié à l’économie nationale.

En outre, la réforme bancaire en cours permettra de mettre définitivement les banques publiques en conformité avec les exigences universelles de solvabilité.

Les paramètres macro – économiques et financiers de l’Algérie confortent la position de stabilité quasi permanente de l’économie algérienne et confirment le caractère constant d’amélioration des tendances générales de notre économie, aussi bien dans sa composante réelle que financière.

Les secteurs sociaux ont bénéficié, durant les deux premières années de mise en œuvre du plan de soutien à la relance économique 2001-2004, de différentes mesures des pouvoirs publics, qui ont contribué à atténuer les tensions sociales et à améliorer les conditions de vie des populations.

  • Il s’agit : de l’accès au logement et l’alimentation en eau potable,
  • de l’assainissement et de l’amélioration de l’environnement ,
  • du raccordement de l’électricité, du gaz et de la desserte postale et des télécoms.
  • du désenclavement des zones rurales,
  • de la revalorisation des salaires et des retraites et de l’aide à la scolarisation des enfants,
  • de la création d’emplois…

La bonne tenue des indicateurs macro-économiques a favorisé ces dernières années l’amélioration relative de la situation sociale :

  • le niveau de chômage a baissé de 28,89 à 27,30% entre 2001 et 2002,
  • la consommation des ménages a connu une croissance de 3%,
  • les ménages renouent avec l’épargne,
  • les inégalités se réduisent, passant de 1 à 12 entre le 1er et le 10ème décile, à 1 à 10 durant ces dernières années.
  • L’inflation a baissé à 1,4%.

Le climat social en Algérie est influencé par le débat social sur les réformes qui touchent beaucoup de domaines : les structures de l’Etat , la justice, l’éducation, le système bancaire, la privatisation, la loi sur les hydrocarbures, la loi sur les zones franches, l’accession à l’OMC.

Ces derniers temps l’implication des partenaires sociaux dans le processus des réformes a été plus forte que par le passé, caractérisés par des résistances et parfois des positions radicales vis à vis du processus de privatisation des entreprises publiques notamment.

(* Synthèse de EGWN et PDG, communication présentée au 14ème Forum de Crans-Montana – Suisse)