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Par Jan Hjärpe

Lund- (SUEDE) – Les crises qui se déroulent au Moyen-Orient sont interprétées différemment selon la personne à qui vous parlez. Ainsi, en Israël, la perception et la réaction qu’on peut avoir à l’égard du Hamas et du Hezbollah sont marquées par le traumatisme historique qu’a subi le peuple juif au cours des siècles. Tous les événements qui se déroulent dans ce pays sont perçus comme faisant partie du combat contre l’antisémitisme, qui constitue toujours un aspect essentiel du regard que portent les Israéliens sur le monde contemporain.

À l’opposé, les musulmans auraient tendance à interpréter les conflits en termes binaires. Depuis les années 70, les milieux musulmans se représentent les tensions mondiales comme un conflit entre “les arrogants” et les “méprisés”. Pour certains extrémistes musulmans des années 70 et 80, les Etats-Unis et l’URSS étaient des “diables arrogants”, voire “le grand Satan”.

Lorsque les parties en conflit donnent une narration interprétative si différentes de la réalité, c’est la communication et, au bout du compte, la résolution du conflit qui en souffrent.