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Ont collaboré à ce numéro
M. Samba SY
Mamadou Kassé
Mme Elisabeth Ducrey
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« Il n’y a pas de recherche de solutions sans la paix sociale », Samba Sy, Ministre du travail, du dialogue social du Sénégal
La Conférence internationale du Travail qui se tient actuellement, à Genève, est pour Samba Sy, une rencontre des travailleurs, des employeurs, des gouvernements pour dire que la vie doit continuer après la pandémie à Covid-19. Une rencontre de recherche de solutions aux problèmes du monde du travail et de chaque pays, pour essayer de trouver ensemble des solutions. Le ministre sénégalais explique dans cet entretien les enjeux de cette importante rencontre importante tout en revenant sur les dernières négociations du gouvernement avec les syndicats de l’enseignement et de la santé.
Dans votre discours vous avez fait état de choses très importantes mais pour le Sénégal, quel est le message fondamental ?
« Le message pour le Sénégal c’est qu’il en est du droit du travail comme pour les autres textes législatifs : il arrive, comme pour les vêtements qu’ils vieillissent. Il arrive que la vie commande que les habits soient retaillés pour en fait les ramener à leurs justes proportions. Nous y sommes, parce que la Covid-19 nous a interrogés douloureusement et nous sommes en train de chercher ensemble des solutions. La Covid-19 nous a dit qu’il fallait une meilleure protection sociale d’envergure qui envelopperait, y compris, le champ de l’informel. Nous sommes à la recherche de solutions et cette conférence aura comme ferment cette grande tentative de trouver de bonnes réponses à des questions urgentes. Il n’y a pas de recherche de solutions sans la paix sociale ».
Nous savons qu’au Sénégal vous avez entrepris des réformes. Comment aujourd’hui se présente le dialogue tripartite ?
« Nous avons ensemble, employeurs et gouvernement, conçu un plan national de renforcement du dialogue social. Un plan qui couvre quatre années, qui va de 2021 à 2024, et qui nous dit quelles sont les étapes. Nous avons des étapes arrêtées ensemble, nous avons ainsi convenu qu’il fallait surtout apaiser le climat social, parce que nous comprenons que l’heure est à cela si nous voulons poser des pas importants pour développer notre pays ».
Un dialogue un peu difficile ces derniers temps, avec les syndicats de la santé, avec aussi les enseignants. Est-ce que c’est le bout du tunnel ?
« Un grand pas a été fait. Il est normal que dans un contexte de rareté des ressources que les gens veulent avoir plus et mieux parce que c’est difficile partout. Des efforts consistants ont été faits pour les enseignants, pour les travailleurs de la santé et les agents publics. Mais les mêmes efforts sont posés pour les autres Sénégalais. Nous autres, agents su service public, savons que nous ne sommes pas seuls au monde. Il y a l’écrasante majorité des Sénégalais qui doivent acheter du riz, de l’huile, du sucre, et qui n’ont pas de salaire. Et c’est avec les moyens de tout le monde qu’il faut gérer le sort de chacun ».
Propos recueillis, à Genève, par El Hadji Gorgui Wade Ndoye
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