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En attendant l’adoption définitive d’une loi suisse contre l’excision, Mme Isabel Rochat, Conseillère d’Etat genevoise en charge du Département de la sécurité, de la police et de l’environnement, a déclaré, aux Nations-Unies, qu’ : « aider ces femmes à retrouver leur dignité est une condition pour conserver la nôtre”.

GENEVE- La survivance des MGF est particulièrement forte dans les communautés de migrants où, traditionnellement, seules les filles excisées peuvent nourrir l’espoir de faire un bon mariage et où l’abandon de cette pratique peut conduire à la stigmatisation de toute une famille. Selon les Nations-Unies, les mutilations génitales féminines affectent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes à travers le monde. Jadis associée exclusivement à l’Afrique, l’excision menace désormais chaque année quelque trois millions de fillettes en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et aussi dans certaines communautés migrantes en Europe.

Pour mettre fin à cette pratique, l’Union interparlementaire (UIP), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CIAF) et l’Office des droits humains (ODH) du Département de la sécurité, de la police et de l’environnement (DSPE) du Canton de Genève, proposent le renforcement des partenariats à tous les niveaux - local, national, régional et international. Ces différents partenaires ont renouvelé leur credo en faisant face, le 6 février 2011, à la presse à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines (MGF). A l'occasion de cette huitième journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines, le Conseil d'Etat du canton de Genève reste mobilisé, a annoncé Isabel Rocaht, “ pour offrir à toute personne résidante dans notre canton et concernée par la thématique, la possibilité d'être soutenue et correctement orientée, et pour permettre aux parents des petites filles nées dans notre pays, d'avoir accès à la sensibilisation et au soutien leur permettant de renoncer définitivement à tout acte de mutilation envers leur enfant”.

 
Migration et excision
 

La pratique des MGF, qui s’est répandue avec les flux migratoires, est aujourd’hui une réalité dans de nombreux pays de destination en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le Parlement européen estime que quelque 500 000 femmes excisées vivent en Europe et que, tous les ans, près de 180 000 femmes et filles migrantes subissent des MGF ou risquent d’en subir.

Il y a cinq ans, le Canton de Genève, a commencé un travail de prévention auprès des communautés migrantes, après un rapport publié par l’UNICEF stipulant que quelque 1 200 femmes vivant à Genève pouvaient être concernées par cette problématique. A ce jour, aucun acte de ce type n’a été rencontré à Genève.

 

« Les conséquences physiques et psychosociales des MGF peuvent gêner l'intégration sociale, économique et culturelle des femmes et des filles migrantes. L’accès aux services de santé est souvent compromis par des obstacles linguistiques et culturels, et les professionnels de la santé n'ont pas toujours l'expertise nécessaire pour soigner les victimes de MGF ». Pour l'OIM, les MGF sont en contradiction totale avec les valeurs fondamentales des pays d'accueil et ne sont pas seulement une question d'intégration mais aussi une question de droits humains, de santé et de violence sexiste. « Les pratiques traditionnelles ne s’évanouissent pas quand prend fin le voyage en bateau ou en avion d’un migrant. Néanmoins, les migrations peuvent être source de changement. Avec ses partenaires, l'OIM s'est engagée à éradiquer les mutilations génitales féminines en l’espace d’une génération. Toutefois, cela ne sera possible que si les communautés de migrants qui pratiquent les MGF sont pleinement associées aux actions visant à mettre fin aux MGF », a déclaré le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.

 Pour sa part le “ CIAF a brisé les tabous par rapport aux MGF et a aidé de nombreuses femmes de pays africains à dire NON aux MGF », a déclaré la Directrice du CIAF,  Mme Berhane Ras-Work dont l’organisation est basée à Genève. Le CIAF « a aussi convaincu des hommes de s’associer aux campagnes de sensibilisation et des associations de jeunes d’organiser des évènements et de déclarer leur opposition aux MGF. Des chefs religieux s’expriment maintenant ouvertement contre les MGF et ont créé des réseaux. Enfin, on forme les exciseurs pour qu’ils se convertissent en agents du changement”, selon Mme Ras-Work.

 Cette dernière a fait savoir qu’elle « milite pour un engagement concret des gouvernements tant sur les plans politiques à définir que sur les actions à mener ».

 

Instruments internationaux et législations contre l’excision

 

Dix neuf (19) pays africains : (Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Mauritanie, Niger, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie), et onze (11) pays européens : (Autriche, Belgique, Chypre, Danemark, Espagne, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, Suède) ont adopté des lois ou autres mesures législatives contre les MGF. En Suisse, les Chambres fédérales sont saisies d'un projet de loi spécifique permettant de réprimer les mutilations commises dans le pays, mais aussi celles commises à l'étranger par des résidents suisses. Quatre autres Etats (Australie, Canada, Etats-Unis d’Amérique et Nouvelle-Zélande) ont aussi légiféré contre les MGF.

 

L’Union africaine a adopté, entre autres instruments, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté plusieurs résolutions concernant l’éradication des MGF.  

 
 

El Hadji Gorgui Wade NDOYE