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« LE SENEGAL A UNE VRAIE TRADITION DE RESPECT DES DROITS HUMAINS »
Mame Bassine Niang, Ministre, Haut – Commissaire des Droits de l’Homme.
GENEVE – 13 mars 2007- Mardi matin, clôturant la liste des orateurs à la quatrième session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations – Unies ( Genève 10 au 30 mars 2007), Mme Mame Bassine Niang a rappelé que le Sénégal, membre élu du Conseil « a une vraie tradition de respect des droits humains ». 1789, notre pays, est le seul pays africain, avec la présentation des Cahiers de doléances de Saint – Louis du Sénégal, à être présent aux Etats généraux de Paris avec la prise de la Bastille, « pour réclamer plus de justice et d’égalité au niveau des Droits économiques et sociaux ». « C’est un lourd héritage que nous nous efforçons de préserver ».
Mme Niang a aussi rappelé la création de la Charte africaine en 1986 et de la Commission des Droits de l’Homme et des peuples dont le Président Senghor a contribué à sa mise en œuvre avec l’appui du Roi Hassane II et les membres du Groupe de Casablanca. Senghor, dit – elle avait une « vision et une finesse » qui était de doter l’Afrique d’un Code de conduite politique et moral pour que nous ne soyons plus la « risée du monde moderne ». Abdou Diouf a suivi aussi les pas tracés par Senghor, souligne Mme Niang. En 2000, comme en 2007, le Sénégal toujours dans l’approfondissement de son système démocratique, organise une élection « présidentielle libre et transparente, saluée par tous les observateurs et superviseurs mandatés par la Communauté africaine et celle internationale ». « Nous voulons rester cohérents à cet héritage » a déclaré Mme Niang. C’est ce qui justifie, selon elle, la création par le Président de la République Abdoulaye Wade du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme. 12 février 2007, s’inscrivant dans le sens du renforcement du système normatif qui le régit en matière de Droits de l’Homme, le Sénégal promulgue des lois marquant une réforme législative déterminante à travers l’adaptation des dispositions du Statut de Rome de la Cour Pénale internationale ( dont il est le premier Etat signataire) et reconnaissant aux juridictions sénégalaises une compétence universelle. En acceptant de juger le Président Habré sur sol sénégalais, le Président Wade, « le héros, l’avocat brillant et porte étendard des Droits de l’Homme », replace le Sénégal dans son rôle pionnier de respect des Droits de l’Homme en Afrique. M. Reed Brody, conseiller juridique de l’ONG Human Rights Watch dans une interview accordée au site ContinentPremier.Com, annonçait que :« le Sénégal est le premier pays en voie de développement à relever le défi de la compétence universelle ». Pour sa part le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, a, lors d’un briefing à la Presse au Palais des Nations – Unies, déclaré que le « Sénégal devrait être félicitée et aidée par la Communauté internationale ».
Ce Conseil des Droits de l’Homme marque un tournant important dans le processus de mise en place des nouveaux mécanismes, indispensables pour assurer à ce nouvel organe, la crédibilité et l’efficacité, tant souhaitées par l’ensemble de la Communauté internationale. « Ma présence est un acte politique en matière de gestion des politiques publiques des droits humains au Sénégal ». Mme Bassine Niang, Cheffe de la Délégation de l’Etat du Sénégal composée notamment de l’ambassadeur Mankeur Ndiaye, directeur de Cabinet du Ministre Gadio, de l’adjoint des affaires juridiques des Affaires étrangères, de l’ambassadeur Moussa Bocar Ly de la Mission permanente du Sénégal auprès de l’ONU et des organisations internationales à Genève, a porté haut et fort la voix des Migrants pour le respect de leurs droits et de leur dignité. Elle a fustigé le racisme et appelé au respect des droits économiques et sociaux pour lutter contre la pauvreté.
Le Sénégal, membre élu de ce Conseil, « reste, plus que jamais déterminé à apporter sa contribution à cette œuvre collective, car toujours engagé en faveur de la consécration des idéaux de paix et de respect des droits de l’Homme et, particulièrement, au renforcement du dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions » poursuit Mme Mame Bassine Niang.
Par El Hadji Gorgui Wade NDOYEArticle publié par Sudquotidien, le premier quotidien privé du Sénégal
Lien de l'article: http://www.sudonline.sn/spip.php?article1195
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