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Ont collaboré à ce numéro
IDMC- GENEVE
Julien Fortunati
M. Adama DIENG
Mme Oumou Kaltom SOW
Nations-UNIES-(UNIS)
Olga Nzoutsi
UNHCR
Union Africaine
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Un nouveau rapport de l’IDMC révèle une forte implication de l’activité humaine dans l’augmentation du nombre de déplacés
L’Observatoire Mondial des Situations de Déplacement Interne (IDMC) du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) publie aujourd’hui son rapport sur les déplacées dans le monde. On y apprend d’ailleurs qu’en 2014, 19,3 millions de déplacés ont été enregistrés, un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes. En effet, depuis 2008 on comptait environ 26,4 millions de déplacés chaque année soit une personne déplacée chaque seconde, en raisons de catastrophes naturelles.
L’Asie est le plus touché des continents et concentre 87% des déplacés à l’échelle mondiale. A l’origine de cette « surreprésentation » se trouve la Chine, l’Inde et les Philippines qui, en nombre absolu, ont connu le plus de déplacés de 2008 à 2014. Le rapport indique d’ailleurs qu’une personne est 60% plus susceptible d’être déplacé qu’il y a 45 ans. Cette augmentation drastique du nombre de déplacés est en corrélation directe avec le nombre de pays en développements, selon Alfredo Zamudio. Ainsi, selon le Directeur de l’IDMC, les pays en développement sont particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles car ils connaissent une très forte expansion, un fort exode rural et une urbanisation allant plus vite que la capacité du pays de construire des bâtiments aux normes de sécurités. Ce genre de dilemme montre que le cas des déplacés liés aux catastrophe naturelles n’est pas près de se régler.
Pour le cas de l’Afrique, en particulier de l’Afrique subsaharienne, le nombre de déplacés dû aux catastrophes naturelles a été trois fois plus faible en 2014 que la moyenne pour la période 2008-2010, en chiffres absolus. Cependant, en proportion par rapport à la population, le nombre de déplacés reste fort pour certain comme le Soudan avec près de 159.000 déplacés à la suite d’inondations. A noter que ce rapport se penche uniquement sur les cas de déplacements liés aux catastrophes naturelles et non aux conflits.
Malgré le fait que ce rapport illustre le manque de préparation de certains pays en développement (qui représentent 95% des déplacés mondiaux), il cite aussi le cas du Chili qui en 2010 a été touché par un séisme de magnitude de 8,2 et une alerte au tsunami. Cette catastrophe naturelle a vu l’évacuation de près d’un million de personnes qui ont pu revenir chez eux le lendemain en ayant enregistré que très peu de décès ou même de déplacés de longue durée. La cause de ce « miracle » réside dans le fait que les chiliens sont préparés à toutes les éventualités liées aux catastrophes naturelles mais aussi l’implantation de normes de sécurités antisismiques dans la construction depuis les années 1960. Ce qui est une preuve manifeste de la possibilité pour des pays en développement d’être préparés faces à ces catastrophes naturelles.
Par Clément Conti
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