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Eradication du SIDA : Le rêve est permis à l’horizon 2030
« Le monde a réussi son pari d’enrayer et d’inverser la propagation du VIH », clame, avec soulagement, Ban Ki- moon. Optimistes, à la suite de la publication du nouveau rapport de l’ONUSIDA. Alors que 39,6 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le SIDA, dont près de la moitié a accès à la thérapie antirétrovirale, mettre fin à la mortalité liée à la maladie n’est plus une chimère.
« Comment le SIDA a tout changé – 15 ans, 15 leçons d’espoir de la riposte au SIDA ». Tel est l’intitulé du nouveau rapport de l’ONUSIDA qui se penche tout particulièrement sur l’objectif 6 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), éradiquer le SIDA d’ici 2030. Sa publication a été suivie d’un bilan sur le combat conte le VIH depuis la mise en place de l’OMD 6.
L’éradication du VIH d’ici à 2030, date fixée par l’OMD 6, reste l’objectif principal du nouveau plan d’action de l’ONUSIDA. Les raisons de cet enthousiasme sont nombreuses, dans les 15 dernières années 8 millions de vies ont été sauvées grâce à la riposte globale contre le VIH, sans oublier de fortes baisses aussi bien dans le nombre d’infections (35% d’infections en moins) que dans le nombre de décès liés au SIDA (baisse de 41%). Avec près de 20 milliards de dollars investis dans la lutte contre le SIDA depuis 2011, l’engagement sur une échelle globale a été une des raisons de la réussite de l’OMD 6.
Le défi chez les femmes et les homosexuels
Cependant le rapport se penche aussi sur ce qu’il reste à accomplir. Ainsi en Afrique subsaharienne, l’espérance de vie a augmenté au point où un séropositif aura quasiment la même espérance de vie qu’une personne n’ayant pas contracté le VIH. Malgré cet effort, les femmes représentent plus de la moitié des personnes vivant avec le virus et elles le contractent en avance de 5 à 7 ans par rapport à un homme de la même région. De plus des efforts doivent encore être fournis dans une région qui représente 70% des nouvelles infections. On constate, concernant la prise en charge des enfants dans les traitements, que seulement 30% des enfants de 0 à 14 ans reçoivent la thérapie antirétrovirale contre 43% des adultes de plus de 15 ans. En Amérique latine et en Asie et Pacifique, le pourcentage d’enfants recevant le traitement est supérieur ou égal au pourcentage d’adultes recevant ce traitement. Le poids de l’Afrique subsaharienne dans l’épidémie sidéenne, avec environ 4,8% de sa population de plus de 15 ans atteinte du VIH, est considérable. Ainsi la région est à l’origine de 70% des nouvelles infections en 2014, nous informe l’ONUSIDA, avec 1,4 des deux millions de nouveaux infectés. Il s’agit aussi de la région où la situation a le plus évolué ces quinze dernières années. De plus, le nombre de décès en 2014 n’y représente que 3% du nombre d’infectés, alors qu’au Moyen-Orient et Afrique du Nord, ce chiffre est de 5%. En Asie et Pacifique il est de 4,8% et en Europe orientale, de même qu’en Asie centrale, il est de 4,1%. A noter que la moyenne mondiale se trouve à 3,25%, plaçant donc l’Afrique subsaharienne juste en dessous de la moyenne mondiale. La moins bonne prise en charge des infectés en Europe de l’Est et en Asie centrale peut être expliquée par le fait que les infectés qui sont homosexuels ou sont susceptibles d’avoir été infectés par des injections de drogues ne seront pas pris en charge par le gouvernement ou même par la société civile. Ce sont, le plus souvent des sociétés où l’homosexualité n’est pas « légale » et où la stigmatisation de la société et de l’Etat remet en cause l’accès à un traitement pour ces personnes.
Les raisons d’espérer
Ces chiffres sont la preuve que l’épidémie du SIDA peut être arrêtée d’ici 2030, toujours selon l‘ONUSIDA. Outre cet aspect optimiste, l’organisation onusienne rappelle que son objectif de 15 millions de patients ayant accès à un traitement salvateur a été atteint près de neuf mois avant la date prévue. La recette de ce succès peut être expliquée par le fait que cette cause a mobilisé les gouvernements autant que les ONG. Ainsi, les gouvernements des pays développés aussi bien que ceux des pays en proie à l’épidémie ont mis la main à la poche pour atteindre 57% du financement total de l’opération. Environ 90 milliards de dollars, de source nationale, ont été investis en 15 ans.
Un chiffre particulièrement intéressant est celui de la contribution des Etats-Unis, qui correspond à plus de la moitié du financement « étatique », avec près de 59 milliards de dollars investis dans la lutte contre le SIDA. L’accélération des investissements dans les cinq prochaines années a laissé prévoir une réduction des nouvelles infections de près de 89% et une réduction des décès liés au sida de 81% d’ici 2030. Lors d’une rencontre avec la presse, les représentants de l‘ONUSIDA, à Genève, ont d’ailleurs précisé que même s’il est impossible de réduire à 0 le nombre d’infecté, l’objectif reste d’atteindre le seuil des 99,99% dans la réduction des nouvelles infections mais aussi dans le pourcentage d’infectés recevant un traitement.
Il est intéressant de voir le monde entier s’unir pour une cause commune et atteindre des résultats aussi encourageants, mais cela montre aussi que si les pays développés n’étaient pas directement concernés, la situation serait sûrement très différente. Un constat qui peut être ramené à un autre fléau comme la faim dans le monde où l’intérêt et l’intervention des grandes puissances ne dépassent pas de grands discours et de petites actions.
Clément Conti, ONU - Genève, sous la supervision de El Hadji Gorgui Wade NDOYE.
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