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Des prix ont été décernés à douze personnes, dont deux immigrés de Guinée et du Mexique.
Par Louise Fenner, Rédactrice de l’USINFO

« Nous formons, non pas simplement une nation, mais une fourmillante Nation de nations. » Walt Whitman (Feuilles d’herbe) Washington - Douze artistes et artisans qui ont consacré leur talent à la préservation de leurs traditions culturelles, dont deux immigrés de Guinée et du Mexique, ont reçu les prix « National Heritage Fellowships », la plus haute récompense décernée aux États-Unis dans le domaine des arts populaires et traditionnels.

Il s’agit de saluer les oeuvres de maîtres artistes qui sont « les gardiens de l’héritage culturel vivant de notre pays », a déclaré Mme Dana Gioia, présidente de la Fondation nationale pour les arts (NEA) qui parraine ces prix.

Au nombre des lauréats de 2007 figurent notamment un poète japonais-américain né à Hawaï et qui a été maintenu en captivité dans des camps de détention dans l’Arkansas et en Californie pendant la Deuxième Guerre mondiale, un Afro-Américain qui a commencé à jouer du violon dans de petits orchestres d’instruments à cordes à l’âge de sept ans, et

deux vannières amérindiennes.

Les lauréats sont choisis pour « leur excellence artistique, leur authenticité culturelle et leurs contributions à leur spécialité », selon la NEA, laquelle fête cette année le 25e anniversaire de ces prix qui sont allés au total à 327 personnes et groupes depuis 1982. Un concert a été donné le 20 septembre en l’honneur des gagnants de cette année.

Parmi ces derniers, on note particulièrement la présence de Sidiki Condé, qui est bien connu dans son pays natal de Guinée comme « un maître de la musique, de la danse et de la chanson ». Condé réside maintenant à New York, où il a créé en 1998 le « Tokounou All-Abilities Dance and Music Ensemble », groupe composé de handicapés.

Le parcours de Sidiki Condé est remarquable. Frappé par la poliomyélite à l’âge de quatorze ans, il perdit l’usage de ses jambes. Il était de coutume que les handicapés fussent expulsés du village afin d’éviter que le mauvais sort ou le déshonneur ne s’abattît sur les villageois, aussi fut-il envoyé chez son grand-père qui vivait dans un autre village profondément enfoncé dans les bois. Sachant qu’il ne pourrait participer à la cérémonie de passage à l’âge adulte s’il ne pouvait pas exécuter les danses, il réussit à reconstituer les pas traditionnels en employant ses mains au lieu de ses pieds.

Poursuivant sa lancée, il déploya un tel talent de musicien et de danseur qu’il put se rendre dans la capitale, Conakry, où il monta un orchestre, « Message d’espoir », formé de handicapés recrutés dans les rues de la ville. On l’invita, en 1987, à se joindre à la prestigieuse troupe « Les merveilles de Guinée », pour laquelle il composa et dirigea des arrangements musicaux et chorégraphiques.

À l’heure actuelle, Sidiki Condé participe aussi à des programmes d’initiation à la musique et à la danse pour les enfants des écoles publiques de New York. « Je me suis lancé dans la musique pour sauver ma vie et conserver le sourire que Dieu m’a donné », a-t-il dit lors du concert.

Un autre immigré qui a reçu les honneurs de la NEA est Augustin Lira, qui arriva aux États-Unis du Mexique à l’âge de sept ans et qui travailla avec les autres membres de sa famille comme ouvrier agricole dans les champs de la vallée de San Joaquin en Californie. Dans les années 1960, il se mit à faire de la musique pour appuyer les revendications sociales des ouvriers agricoles, et il continue à ce jour à se produire aux États-Unis comme à l’étranger, présentant un mélange de chansons traditionnelles mexicaines et de musique populaire et folklorique américaine.