Dans un monde en proie à des crises multiples et qui s’enchevêtrent, la question des réparations est devenue le point de ralliement de mouvements divers. Auparavant circonscrites aux atrocités et crimes relatifs à la traite des Noirs, à l’esclavage et au colonialisme, les demandes de réparations ont peu à peu été élargies aux revendications de justice climatique et environnementale.


En Afrique, des dirigeants comme Thomas Sankara avaient en leur temps exhorté les pays du continent à exiger des réparations vis-à-vis des puissances esclavagistes et coloniales européennes et, dans cette même veine, à refuser collectivement de payer leur dette extérieure. C’est cependant au début des années 1990, sous l’impulsion de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), que la question des réparations a acquis droit de cité dans l’agenda continental.
