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Cette interview datant de 1963 est d’une étonnante actualité. Au Sénégal, la majorité des partis politiques revendiquent l’héritage politique de Léopold Sédar Senghor. Ce dernier qui avait lui – même créé un courant au sein de la formation de Maître Lamine Guèye qui l’a introduit en politique, sait – il aujourd’hui que son parti le Ps, traverse une situation de crise, disons une évolution avec la naissance d’un courant que ne semble pas apprécier l’actuel secrétaire du parti M. Oumsane Tanor Dieng. Qu’aurait dit Senghor à Tanor et auparavant à Diouf opposé à Djibo Kâ, s’il était encore vivant ? Ces conseils vont au - delà du parti socialiste et peuvent intéresser tous les leaders du Landernau politique sénégalais africain ou international.

Comment définissez – vous le socialisme africain?

« Nous essayons modestement année après année en confrontant la théorie et la pratique d'élaborer une voie originale du socialisme. Une nouvelle théorie et surtout une nouvelle pratique adaptée à notre situation de pays sous développé à notre culture negro – africaine. Il s'agit d'intégrer au socialisme les valeurs culturelles de l'Afrique noire et en particulier les valeurs religieuses ».

Peut - on parler de neutralisme politique?

« Le mot neutralisme n'est pas exact. Nous ne pouvons pas être neutre quand il s'agit de lutter contre le colonialisme. Nous ne pouvons pas être neutre quand il s'agit de lutter contre le sous développement. Nous ne pouvons pas être neutre quand il s'agit de défendre la paix. Nous sommes des non alignés»

N'y a - t – il pas à redouter que de plus durs que vous veuillent aller plus loin?

«L'opposition est une nécessité, c'est la dialectique de la vie, de l'histoire. Nous admettons ici l'opposition à condition qu'elle soit légale, c'est à dire qu'elle respecte notre Constitution et nos Lois. Ce que nous n'admettons pas c'est que l'opposition s'aligne sur une puissance étrangère. Je pense que dans un pays sous développé le mieux est d'avoir sinon un parti unique, du moins un parti unifié un parti dominant où les contradictions de la réalité se confrontent entre elles au sein du parti dominant étant entendu que c'est le parti qui tranche. Un leader politique, un Secrétaire général, ne peut être ni un dur ni un mou. Car il doit faire la synthèse des courants contraires des contradictions qui donnent vie au parti et à la nation. Ainsi même dans un régime comme le régime guinéen, Sékou Touré n'est pas un dur, c'est un arbitre, c'est un conciliateur »

* Emission -- Continents Sans visa - 3 janvier 1963- Interview réalisée par Claude Mossé Télévision Suisse Romande (TSR), transcrite et adaptée par Gorgui Wade NDOYE