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L’alliance d’Abraham avec Dieu, lui impose en outre de ses obligations de perfection morale, consacrant le lien religieux, un acte solennel, la circoncision (coupe de la chair du prépuce symbolisant pour l’éternité l’alliance entre Dieu et la descendance d’Abraham. Autant chez les juifs que chez les musulmans, la circoncision est pratiquée. L’Afrique noire respecte aussi cette pratique ancrée par exemple dans la philosophie Ubuntu. L’Islam, religion révélée au Prophète Muhammad (570 –632) au 7ème siècle après Jésus Christ est forte de près d’1 milliard 500 millions d’adeptes à travers le monde. C’est une religion qui se veut monothéiste à l’image du judaïsme et du christianisme. Comment Abraham est décrit dans le Coran, le Livre Saint des musulmans, sa généalogie, en passant par sa vie, sa prophétie. Au - delà des divergences et des convergences livresques, le dialogue religieux est – il possible ?

ABRAHAM DANS LE CORAN ET DANS LA BIBLE.

Ibrahim, l’Abraham de la Bible, joue un rôle important dans l’histoire religieuse de l’Islam en tant que fondateur ou réformateur du culte monothéiste de la «ka’ba » ou Palladium divin qu’on trouve à la Mecque. L’évolution de la figure d’Abraham dans le Coran est changeante ou évolutive, ce qui n’est pas le cas chez Moïse ou Noé dont les figures ne sont pas changeantes. Cette évolution est - elle sous tendue par une pensée religieuse ? Dans deux sourates mecquoises, on trouve une référence aux « feuilles » ou « rouleaux »(suhuf) d’Abraham et de Moïse, ce qui désignent probablement des textes révélés ( sourate 37, 18 et Sourtae 3, 36). Dans d’autres périodes mecquoises, 2ème et 3ème , le Coran montre la façon dont Abraham s’est attaqué aux cultes des idoles de son père Azar.

Il est qualifié de juste ( siddik) et de prophète, mieux l’ami de Dieu ( al khalil).
Le Coran raconte aussi l’épisode de la visite à Abraham par des envoyés de Dieu (des hommes venus lui annoncer le châtiment destiné au peuple de Loth ( L I 24 - 34 c. f Genèse)
Dans la sourate 37, l’histoire du sacrifice du fils d’Abraham fait suite à la lutte qu’il mène contre l’idolâtrie ( le nom du sacrifié n’est pas nommé).
Isaac est cité avec Jacob en 5 fois « Il est considéré comme un autre fils d’Abraham non comme son petit fils » cf, S : 29, 49 ; S : 21-72 ; S : 29,27, S : 6 -84, S :38-45.
Le nom d’Ismaël cité ne fait aucune allusion à la personne d’ Abraham ( S : 29 - 54 ; S : 38- 48, S : 21 - 85, S : 6, 86).

C’est au niveau des sourates médinoises, qu’Ismaël s’est rapproché de son père en participant à la construction de la ka’ba qui sera transformée en «centre de pèlerinage et un lieu de pure foi monothéiste » ( S : 2 124 - 141. S : 3 65-68).
L’Islam est appelé ( millat Ibrahim) et Abraham, reçoit l’épithète de Hanif à laquelle est fréquemment ajoutée la remarque qu’il « n’était pas païen » ( cf. S :2, 135, S : 3, 67,95).
Dans la sourate 4 - 125, Abraham est qualifié de hanif, il y est dit que Dieu l’a pris comme ami ( Khalil, cf. : Isaïe, XLI, 8). De là, vient le nom d’Al Khalil donné plus tard à Hébron, où Abraham est censé être enterré ».
Abraham sauvé du feu relaté dans les versets ( S : 27, 97, S : 21,68 -70,S, : 29,24), sa querelle avec le roi Nemrod ( S : 2 ; 258) et la tuerie des quatre oiseaux ( S :2, 260) et Genèse 25, 9.

CONVERGENCES ET RUPTURES ENTRE LES DEUX LIVRES SACRES

Le supplice d’Abraham par le feu est relaté dans le Coran à travers les sourates et versets suivants : S : 21, 68 - 69 ; S : 37, 95 et S : 29, 24. Concernant la destruction des idoles, il y a rapprochement entre le Coran S : 37,88 et S : 21,59 et la Genèse Rabba : 38, 19.
Pour la vente des idoles, on trouve les détails dans la Bible, ce qui n’est pas le cas dans le Coran. De son côté, le Coran condamne les idoles et le peuple idolâtre, la Bible n’en fait pas autant. Selon l’Aggada, le père d’Abraham est un croyant au Dieu unique, mais il observe le silence pour ne pas encourir la colère de ses compatriotes et ruiner son commerce d’idoles.

Par ailleurs un midrash de Genèse Rabba 38, 4, rapporte que Dieu fit savoir à Abraham qu’Il Réserve à son père « une part dans le monde futur ». Dans le Coran, Abraham essaie de convaincre d’abord son père de renoncer à adorer des dieux sourds et incapables de secours, avant d’adresser des prières au Seigneur pour qu’il le sauve.
Vaine tentative d’Abraham qui malgré qu’il soit l’ami fidèle verra son vœu rejeté et recevra un rappel à l’ordre lui intimant de cesser toute intervention en faveur de son père voué en enfer.

Concernant les oiseaux découpés et ressuscités, l’Episode de Genèse 15 : 7 - 11 est racontée d’une façon toute différente dans le Coran ( Sourate 2, 262).
Le prophète Muhammad est considéré par ses partisans comme étant le prolongement de la lignée de la prophétie Abrahamique, et le Livre de Dieu est Un et Indivis.

Comment alors comprendre cette différence dans une parole censée être unique malgré son inscription, au demeurant sa révélation dans le temps et dans l’espace ?
Les différences des rapports sur l’histoire d’Abram entre la Bible et le Coran sont capitales. Les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam) se réclament à juste titre d’Abraham et le considèrent comme le père même du monothéisme. Mais elles divergent sur son origine, sa généalogie, et sa première descendance.

Origine du nom d’Abraham.

Sur l’étymologie du mot Abraham: selon les données de la Bible, Abraham portait primitivement le nom d’Abram qui signifie « bien – né, noble » ou encore « le patriarche en araméen».

Sur l’ordre de Dieu ( Gen. XVII, 5 ), l’illustre patriarche prit le nom d’Abraham ( déformation dialectale de l’araméen Ab Hamôn) qui signifie « le meilleur de tous » ou encore « ( le père (spirituel) des peuples) » (monothéistes). C’est dans ce sens que le Coran s’exprime : …Votre Abraham qui vous a donné le nom de musulmans ( S. 27, 78 ).
En éthiopien, Abraha signifie blanc.

Le nom Biblique du père d’Abraham est Térah alors que le Coran lui donne Azar (Cf. S : 6, 74). Un travail sur l’étymologie et la signification des noms pourraient elles nous renseigner sur une possible convergence ?

Le clan d’Abraham

Pour l’Islam, Abraham est un personnage historique. Son message est un appel au monothéisme opposé aux fictions religieuses régnantes. Mais il n’était pas juif, (ni chrétien) « ma’ kana Ibrahimou yahu diyan wa la nasraniyan wa lakin kana hanifan musliman » ( S 3, 67).
Sur sa généalogie

Le point de vue de l’Islam sur les deux fils d’Abraham est radicalement différent de l’enseignement de la Bible et des recherches des orientalistes qui se sont intéressés à cette question. ( voir l’immolé).

L’immolation

Au cours de son apostolat, Abraham fut mis à rude épreuve : le sacrifice de l’un de ses fils. Ayant donné toute la mesure de sa soumission à Dieu, il fût miraculeusement arrêté dans son geste et l’immolation n’eut pas lieu. Mais, lequel de ses deux fils devait être sacrifié ( Zabih) Ismaël ou Isaac ?. La Bible parle du fils de Sara Isaac alors que le Coran laisse le mystère ouvert.

Différence chez les Oulémas .

Dès le début, de l’Islam, deux traditions concomitantes relatives au zabih (l’immolé) se sont manifestées. L’une, militant en faveur d’Isaac, rapportée par Ikrima et Abdullah b. Mas’ud, parmi ses partisans des compagnons de renom comme ‘Umar b. Khattab et Ali.
Elle s’appuie sur la sourate 37, V.101, qui fait état de l’annonce faite à Sara de la naissance d’un fils, annonce qui milite en faveur de l’immolation d’Isaac.
La seconde, rapportée par l’une des plus grandes autorités traditionalistes de l’Islam, soutient que le zabih était Ismaël.

Examinant la même référence coranique, Ibn Abbas et ceux qui tiennent pour infondée l’opinion selon laquelle il s’agirait d’Isaac, font observer que le verset invoqué et les suivants ne prouvent rien et peuvent militer en faveur d’Isaac comme en faveur d’Ismaël. Ici, la réflexion pourrait être orientée, selon Dalil Boubeukeur, au niveau de l’ordre donné à Abraham de sacrifier son fils unique. A la naissance d’Isaac, Abraham avait déjà eu un fils de sa servante Agar ( la Bible raconte que c’est Sara qui aurait donné l’idée à Abraham d’avoir une relation avec son esclave, ce qui était aussi de coutume en cas de couple infécond. Mais la jalousie naîtra entre les deux femmes car Agar n’aurait après la naissance de son fils aucun égard vis à vis de sa maîtresse).

Le fils unique?

La version biblique, dans son état actuel, relate ainsi l’événement : « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : ’ Abraham ! ‘ Et il répondit : ‘Me voici !’ Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va -t- en au pays de Marijja et là, offre – le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai’» ( Gen. ; XXII, I – 2).

Pour la Bible, Ismaël est annoncé et béni par Dieu : « Agar, enceinte, chassée par Sara, l’ange du Seigneur la rencontra près d’une source au désert et lui dit : « Je multiplierai beaucoup ta descendance tellement qu’on ne pourra pas la compter…Tu es enceinte et enfanteras un fils et tu lui donneras le nom d’Ismaël, car Yahvé a entendu ta détresse’ » ( Gen., XVII, 7 – 12).

Abraham lui donne le nom d’Ismaël ( Shamaël, Yishma’ël) qui signifie que Dieu Entende.
Les deux Livres donnent une grande importance aux deux fils d’Abraham, mais chaque peuple essaie de s’accaparer de l’immolé afin de se montrer plus vertueux à l’égard du Seigneur. Qui a raison, qui a tort ?

Construction de la Ka’ba

Agar, la deuxième femme d’Abraham qui lui donnera Ismaël, vivra toute seule pendant longtemps sans son époux ni d’ailleurs son fils, occupés à construire ou à refonder le palladium divin. Elle eut soif dans le désert arabique, et en sept fois elle fit l’aller et le retour entre les deux monts de Safa et de Marwa pour chercher de l’eau en vain. La tradition islamique raconte que c’est son fils Ismaël qui fera jaillir de sa pouce l’eau de Zamzam ( l’eau bénite bien connue des pèlerins musulmans).

Le Coran évoque la construction en ces termes « Nous avons reçu d’Abraham et d’Ismaël l’engagement de purifier mon temple à l’intention de ceux qui ( viendront) tourner autour, y faire une retraite, s’incliner et prosterner » S : II, 125.
La Bible ne parle pas de cette construction.

L’alliance et la circoncision

L’alliance d’Abraham avec Dieu, lui impose en outre de ses obligations de perfection morale, consacrant le lien religieux, un acte solennel, la circoncision (coupe de la chair du prépuce symbolisant pour l’éternité l’alliance entre Dieu et la descendance d’Abraham.
«L’incirconcis, le mâle dont on n’aura pas coupé la chair du prépuce, cette vie - là, sera retranchée de sa parenté : il a violé mon alliance » Lv 12- 3.
Le Coran ne parle pas de la circoncision d’Abraham, considéré par la Bible comme lien indéfectible avec le Patriarche et Dieu lui - même.

Cependant les musulmans pratiquent la circoncision et l’on ne peut diriger une prière ( Etre Imam selon l’Ecole Mlékite) sans avoir été circoncis.

PLACE D’ABRAHAM DANS LE CORAN

Le nom d’Abraham

Moins que Moïse, plus que Jésus dont les noms apparaissent pour le premier dans 502 versets et pour le second dans 92 versets, Abraham apparaît de manière éparse dans le Coran, donnant l’impression d’une figure changeante, disons évolutive alors que dans la Genèse, il occupe les chapitres allant de 12 à 25.
Le nom d’Abraham apparaît :

  • dans 25 sourates, la sourate 14 porte son nom.
  • 37 passages
  • 245 verse

Pour la première fois, Abraham est cité dans le Coran en même temps que Moïse dans la Sourate 87. Il est fait mention de leurs suhuf ou Ecrits. Et Abraham a la caractéristique absolue d’être considéré comme un fidèle, c’est l’ami de Dieu.
Son nom figure dans la sourate au verset 19 et ce dès la première période mecquoise, et dès la deuxième fois S : 53 - 38, il est présenté comme le fidèle.
Il a un projet d’instruction et d’édification du monothéisme, la lettre de sa prophétie n’est pas accompagnée d’un message d’alerte à un peuple donné.
D’habitude chaque envoyé venait aussi avec un message de punition, de catastrophe pour avertir ou punir son peuple. Ce ne fut pas le cas d’Abraham.
Dans le Coran, il est fait mention de

  • sa droiture V 2, 135
  • sa pureté de cœur V 37, 84
  • son humilité et sa bonté V 9, 114 en plus de sa patience.
  • sa vraie croyance, il est le juste, le hanif V 2,135, V 3,67 - 95, V 4, 125, v 6, 79 - 161 et V 16, 120 - 123.
  • son attribut de Père des musulmans V 22, 78.
  • son amitié à Dieu V, 4, 125.
  • son lien avec Noé V 37, 83, à Loth V 11, 74 - 76.
  • sa réception des feuillets ( les Suhuf), dont il partage l’exclusivité avec Moïse V 87, 19 et V 53, 37.

Dans la plupart des cas, le nom d’Abraham est mentionné avec Isaac et Jacob mais aussi d’Ismaël cité avant Isaac V 2, 119 - 121.

Abraham le premier musulman
Le Coran parle de l’Islam d’Abraham dans la sourate 37 verset 103, et l’institution du pèlerinage ou Hajj vient à la sourate 2 verset 120. Dans la pratique cultuelle du pèlerinage, réapparaît le sacrifice abrahamique à Arafat où les musulmans immolent une bête en guise de souvenir et d’adoration.
Le même geste est répété partout ailleurs dans le monde où il y a un adepte de Muhammad qui a les moyens de s’offrir une bête de préférence le mouton.
« Idh qâla lahu aslim, qâla aslamtu lirabbi’l âlaminîn ».

HANAFISME CONTRE IDOLATRIE

La lutte contre l’idolâtrie

La lutte contre l’idolâtrie est relatée dans le Coran dans la Sourate : 37, 83 - 113
Le Coran désigne tous ceux qui n’adopteraient pas cette, la voie l’unicité de Dieu, comme étant des Mouchrikoune ou « associateurs ». Pour le Coran, ceux - là “commettent le pire des péchés”. L’opposé de mouchrik est hanif qui signifie le monothéiste que l’Islam rattache à Abraham. D’ailleurs l’histoire que nous raconte le Coran sur Ibrahim ou Abraham est assez éloquent à ce sujet. En fait, le Coran est formel par rapport à l’associationnisme: ina chirka la zoulmoun azim (l’associationnisme est un grand péché).
Ceux parmi eux qui ne respectent pas la voie qui leur est tracée sont considérés comme des ingrats. D’ailleurs le mot kufr dont dérive Kafiroun (mécréants, chrétiens) en est le symbole.

L’associationnisme

Pour le Coran, ceux qui pratiquent l’associationnisme sont dans le doute le Zan.
Le mot Zan renvoie à une opinion subjective liée à l’imagination, c’est alors l’incertitude contraire de la certitude ou la vraie connaissance, le Ilm.
A ce niveau il serait intéressant de voir comment l’Islam scinde le savoir en trois parties, le ilmoul yakhin, le aynoul yakhin et le hakhoul yakhin.
Les mouchrikouns sont accusés de se laisser égarer par leur propre désir qui leur empêcherait de voir la vérité. Mais le mot mouchrikoun a un double sens religieux et social.
Au niveau social, le mot pourrait désigner tous ceux qui seraient contre le prophète de l’Islam et de sa nouvelle religion.
Au sens religieux, le mot désignerait ceux qui ont commis le pêché capital.
Ce mot qui a un sens socio - politique et religieux n’est pas forcément un concept qui renvoie à un groupe donné ou à des individus mais tous ceux qui seraient d’une manière générale contre le monothéisme.
Pour le Coran ceux qui commettent le shirk sont incapables de reconnaître l’unicité de Dieu qui est le Tawhid.
L’évolution du mot a fait qu’aujourd’hui, les juifs de même que les chrétiens sont considérés d’infidèles ou d’associateurs. L’Islam reproche aux chrétiens l’exagération à propos de leur envoyé considéré comme Dieu, ou son fils, au lieu d’en être le représentant uniquement. Pour les musulmans, Dieu n’a pas de fils, n’a ni engendré et n’a point été engendré.

Caractéristiques des mouchrikouns

Les mouchrikouns font des sacrifices à d’autres dieux en dehors d’Allah. Ces divinités sont désignée sous le nom de Chouraka.
Et là, le Coran entame la discussion, comme pour montrer la suprématie du Dieu des musulmans. « Mais ces dieux qu’est ce qu’ils ont donc créé? Ils ont été eux - mêmes créés. Ils ne peuvent donner ni la mort ni ressusciter personne. (Voir sourate 25:2). D’autres mots sont aussi synonymes de chouraka ( awthan, asnam et choufa).
Le Coran met aussi en scène les mouchrikouns et les chouraka, le jour du jugement dernier.
En effet les associationnistes vont reprocher à leurs idoles de les avoir égarés du bon chemin, mais ces derniers ne se laisseront pas faire. Au tribunal de Dieu, ils plaideront non coupables en renvoyant les accusateurs à eux - mêmes. Ils diront aux hommes, Dieu vous a demandé de l’adorer et nous vous avons demandé de nous adorer mais vous nous aviez choisis au détriment d’Allah, alors n’en prenez qu’à vous - mêmes. Des sourates reviennent sur ces dialogues S:39.3; S:36. 74 et S:37.158.

Evolution du mot mouchrikoun ou shirk

Pour les musulmans, la religiosité ne peut s’exprimer en dehors du cadre monothéiste, une religion est parce qu’elle est monothéiste. Ainsi toute conception à une multiplicité ou à une multitude divine est écartée pour faire place au Dieu unique et indivisis.
La résultante d’une telle posture est le rejet de toute adoration liée au paganisme, au polythéisme et à la culte de la personne . Toute autre divination est ainsi assimilée au Shirk qui est un mot coranique signifiant associationnisme.

Conclusion

L’Islam née au cœur de l’Arabie au 7ème siècle a bouleversé tant de croyances établies au niveau religieux tout en réaffirmant le message des Gens du Livre. Mais reproche à ces derniers d’avoir falsifié la véritable Bible.
On peut même dire que les réfutations des juifs et des chrétiens qui contestaient déjà la valeur prophétique de Muhammad à l’époque ont permis de relever le niveau du débat religieux. Une contradiction qui se faisait autour d’arguments intellectuels, non par la violence. Par contre, l’Islam n’est pas tendre avec les Païens.

Au-delà de certains rituels et dogmes, définissant spécifiquement l’un et l’autre, il demeure que les trois monothéismes partagent le même Dieu. Et l’on sait que ces religions se retrouvent toutes présentes, assises côte à côte dans l’univers mystique. C’est dans cet univers là et dans la pratique de la charité, du pardon, du respect d’autrui, de la communion, du don à la collectivité et de l’Amour, en dehors des joutes polico – religieuses, que le Sacré retrouve tout son sens. « Si Dieu, n’existe pas, tout est cendre » répétait le roumain Mircea Eliade.
A l’heure où l’Humanité se questionne sur son avenir, un recours de l’homme moderne à l’immense sagesse de la religiosité et de la spiritualité, n’est ni défaite de la raison, ni soumission à des forces obscures, mais une quête de la raison qui chemine avec le cœur pour retrouver l’âme humaine.
L’humanitude est un fait, mais l’humain est une perpétuelle quête. Oui, le dialogue inter religieux, et celui des civilisations, n’est pas impossible. Il s’agit de ne rechercher ni vainqueur, ni perdant pour agir sur l’homme réconcilié avec lui – même. Pour un monde apaisé et guéri de ses douleurs dont les religions ont pour la plupart une lourde responsabilité.
Kofi Annan a appelé à une alliance des civilisations au nom des Nations – Unies. ContinentPremier est partant pour soutenir l’ONU dans cette noble entreprise.

Source : (Genèse, le Coran selon la traduction de Dalil Boubeukeur).

Dossier réalisé par El Hadji Gorgui Wade Ndoye