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Par Papa Diadji Guèye

Le séjour en Occident provoque-t-il une réification de l’élite intellectuelle africaine à la recherche de savoir et d’expérience dans le monde développé en vue d’un transfert vers le Sud pour que soit impulsé son développement?

En d’autres termes, l’émigration ne se présente-t-elle pas comme une ossature diffuse mais parfaite de la prolétarisation des technocrates ?

En ce début de XXIeme siècle les migrations, note Gildas Simon, signent l’état actuel du monde avec ses déséquilibres géopolitiques et géo-économiques, ses tensions, ses crises, ses ruptures….

Une forte marée migratoire se dégage des pays du Sud vers les pays du Nord. Les motifs qui président au déplacement sont nombreux, et l’enjeu sous-jacent s’avère énorme.

Les discours des politiques et des gouvernants ne cessent de ressasser le mal que provoque la fuite des cerveaux. Mais au - delà de l’évident et du naturel, ils mettent en sourdine les risques d’une altération des intellectuels de la diaspora. Ainsi, c’est à bon droit que nous nous interrogerons sur l’état actuel et les menaces de dérive pour de nombreux intellectuels du Sud en immigration dans la planète occidentale.

La rigueur et la grande sélectivité des grandes écoles et des universités du monde occidental font que bien souvent ce sont les élèves ou étudiants dont les palmarès scolaires ou universitaires ont été les plus reluisants qui se trouvent favorisés sur la liste des candidats à l’émigration en vue d’un approfondissement de leurs connaissances. Alors, c’est avec un grand engouement, un soulagement devant l’illusion d’être inéluctablement prédestinés à la réussite sociale que la plupart des intellectuels arrivent dans des espaces comme l’Europe ou l’Amérique du Nord.

Il n’est pas rare d’en voir même qui acquièrent une certaine expérience professionnelle dans le domaine de leurs études dans leur propre pays, mais voulant faire partie de hauts responsables, des agents de décision dans les hautes instances étatiques, choisissent de quitter momentanément leur patrie pour le meilleur. Pour un retour triomphal.

Si toutefois l’idée de base est noble et fondée sur la sapience et l’expérience, les réalités dans la nouvelle destination, généralement contraires aux attentes, impriment à ces hôtes de nouvelles priorités qui, à la longue, dissipent tous les principes liés au savoir et au développement de compétences. L’idée de base du déplacement en devient par conséquent sacrifiée sur l’autel de la réalité du terrain. Les exigences du milieu ponctuées par des charges incompressibles, confinent les nouveaux arrivants à l’exercice de certaines tâches (mal) rétribuées, de petits boulots, de la débrouille afin d’assurer leur survie. L’activité secondaire devient principe normé et, par ricochet, activité principale.

Seulement, les professions qui sont réservées à la race noire sont celles dont ne veulent même pas les derniers des blancs (quel que soit leur bas niveau intellectuel).

Ces domaines par excellence, si ce n’est le secteur informel - avec tous les risques de traque et les jeux à cache-cache avec la police locale au péril de leur liberté, qu’il implique – sont : la construction, l’agriculture, la restauration, la voirie, bref toute la pléiade d’activités de nature à meurtrir le corps, à décapiter l’esprit et à guillotiner le moral.

La dévalorisation des émigrés africains même s’ils sont intellectuels devient évidente. (Voir suite dans le dossier)