Compte Utilisateur
Audios
Souscription
Le groupe
Directeur de publication
· Elh Gorgui W NDOYE
Rédacteur en chef
· Elh Gorgui W NDOYE
Comité de Rédaction
·
El hadji
DIOUF
·
Papa Djadji Guèye
·
Responsable Informatique
· Alassane DIOP
Responsable Gestion
· Cécile QUAN
Webmaster
· REDACTION
Contact
Salle de Presse
N0 1 Box 35
8, Avenue de la
Paix Palais des Nations Unies
1211- Genève 10 Genève Suisse.
Téléphones
+41 22 917 37 89
+41 76 446 86 04
Service
Téléphone
· Suisse:
+41(22)917 37-89
+41(76)446-86-04
Ou envoyez un courriel à Info@ContinentPremier.com
Autres Liens
REPENSER L’IMAGE DE L’AFRIQUE
Gorgui W. NDOYE |
L’Eternel retour d’images
et de stéréotypes, sur l’Afrique, l’Africain et les Noirs d’une manière
générale, ne devrait – il pas interpeller les consciences des politiques,
intellectuels, …sur toutes les latitudes. Ceci est un tableau peint depuis
au moins 600 ans. Les pinceaux et les couleurs, ont semble –t- il résisté
aux effets des Lumières ! |
La montagne accoucha d’une souris, l’Afrique noire,
était aussi pauvre que l’Occident. Seul bémol, la découverte
de l’Amérique en 1492, ouvre les portes de l’espoir aux européens
et ferme celles de la liberté aux africains. Pendant trois siècles,
ils seront forcés de faire le voyage à ticket simple dans ce qu’on
appelle aujourd’hui la terre des Libertés ( Les Etats – Unis
d’Amérique)
Jusqu’au milieu du 15ème siècle, il n y a presque pas eu
de contacts entre l’Occident et le Continent noir. Les Portugais seront
les premiers à débarquer dans les embouchures du Sénégal
et du Cap Vert. Dénis Dias a ouvert la porte de l’Afrique à
l’Europe qui croyait dans ses rêves découvrir de l’or
en abondance dans une Afrique « réservoir surréaliste des
merveilles réjouissantes, le puissant royaume du mythique Prêtre
Jean... ».
Le mythe du Prêtre Jean « instrument idéologique de combat» utilisé contre l’islam était même transposé en Afrique, où devait se réaliser le rêve de « l’alliance de revers ». Précisément en Ethiopie, les frères Pizigani racontent l’abondance en or, des dignitaires couvrant même « leurs maisons de toits à lames d’or » et l’intérieur « orné avec de l’or travaillé » et les soldats aux « armes en or ... quand ils vont à la guerre, les reflets du soleil les rendent si brillant que personne ne peut les regarder».
Idéalisé, l’homme noir, sera vite assimilé au moyen âge comme le descendant de Cham, le fils maudit de Noé, donc corvéable à souhait, d’où la justification par l’église de l’esclavage.
Avec Henri le navigateur, les Portugais longent les côtes
africaines et atteignent le cap de l’extrême sud du continent en
1488.
Duarte Pacheco Pereira parle de la nudité des Africains, obscénité
et perversion sexuelle dans la morale chrétienne, « sauf dit -
il, les nobles et les hommes honorables... ils peuvent avoir autant de femmes
qu’ils veulent... ». Il dira plus loin « Ils sont vicieux,
rarement en paix les uns avec les autres et sont de grands voleurs et menteurs...
de grands buveurs et très ingrats... sans honte ils ne cessent de mendier...
Ils ont tous les défauts qu’un homme peut avoir » Pereira,
1956 ( in Diop Brahim « L’Afrique noire telle que l’Occident
la perçoit » 15ème - 18ème siècles, entre
mythes et réalités).
De ces Africains:
« l’on ne peut rien apprendre de bon, ni pour les mœurs, ni pour l’éducation.. ils sont très bornés du côté des sciences... ils dégagent une odeur répugnante surtout lorsqu’ils ont chaud » écrit Le Page du Pratz en 1758.
Et d’ajouter, une paresse congénitale, une indolence, une apathie, une nonchalance et une ignorance de quoi faire d’eux - mêmes, d’où en consequence:
« les guider, les diriger», ces gens dont « la danse est leur passion favorite. Il n’y a pas un peuple au monde qui y soit plus attaché qu’eux renchérit Labat.
C’est « un peuple de rire et de la danse ». Ils passent le plus clair de leur temps à piailler, à caqueter et à s’esclaffer, dit David. Avant de renforcer « Ils se pillent, volent et assassinent impunément». Des évangélistes étaient convaincus qu’on ne pourrait jamais faire des Africains de bons chrétiens. Le Révérend Père Labat soutient:
« Il est certain que leur tempérament chaud, leur humeur inconstante et libertine, la facilité et l’impunité qu’ils trouvent à commettre toutes sortes de crime, ne les rend guère propres à embrasser une religion dont la justice et la mortification... la continence... l’amour des ennemis, le mépris des richesses, etc. sont les fondements».
Le terrain est bien préparé pour assouvir le désir de la domination de l’homme par l’homme : Réduire en servitude ces hommes frappés d’une « indignité naturelle » et dont le profil moral est très bas peut poser un problème de conscience.
En 1776, Chambonneau décrit une certaine partie du Sénégal
de la manière suivante en parlant du roi qui :
« n’a fait que tuer, prendre captifs, piller et brusler e pays...
gaster les mils et les couper en verd en sorte que les gens...estoient contraints
de manger de l’herbe... et des charognes ».
D’autres par contre ont insisté sur la beauté des Africains, sur leur générosité, leur fidélité et leur bonne humeur :
« Ce qui indique la grandeur, des qualités morales
ou intellectuelles et donc qui est un signe de majesté et de noblesse
selon David. Ils vouent un grand respect aux vieillards. » Ils ne les
appellent jamais par leur nom, à en croire Labat, qu’ils n’y
joignent celui de père. Quoiqu’ils ne soient point leurs parents,
ils ne laissent pas de leur obéir, et de les soulager en toutes choses».
Nous lire dans
· FaceBook
Tweet· Twitter