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La Suisse soutient toujours l'initiative de Genève
Par Renat Künzi "L'Initiative de Genève, lancée en 2003 avec le soutien logistique et financier de la Suisse, a prouvé qu'il existait dans la société civile des deux camps des gens prêts au compromis", a déclaré Micheline Calmy-Rey. |
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La conseillère fédérale s'exprimait lundi à Berne lors de la Conférence annuelle de la Division politique IV du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), consacrée cette année au processus de paix au Proche-Orient.
"L'Initiative de Genève démontre aussi la
fausseté de cette idée pourtant très répandue, selon
laquelle personne, dans aucun des deux camps, ne croirait plus à la paix",
a plaidé la ministre des Affaires étrangères.
Important pour la région
Tant qu'une paix réelle et durable ne règnera pas dans la région,
ces sociétés paralysées continueront de s'appauvrir et
ne pourront donc pas venir à bout de l'extrémisme croissant, estime
Micheline Calmy-Rey.
La cheffe du DFAE n'a pas ménagé ses critiques à l'égard des deux camps. Ainsi, l'Autorité palestinienne n'a jusqu'ici pas accordé suffisamment d'importance aux droits de l'homme.
Quant aux Israéliens, ils portent atteinte aux droits
des peuples en construisant leur clôture de sécurité. Car
la sécurité ne se réduit pas à des critères
purement sécuritaires, estime Micheline Calmy-Rey, mais elle doit aussi
être définie par l'état de droit et la démocratie.
Chances réduites
Ulrich Tilgner, spécialiste allemand du Proche-Orient et correspondant
de la TV alémanique, s'est livré à un sobre état
des lieux.
"Je ne vois pas comment Israéliens et Palestiniens pourraient faire la paix, en tout cas pas dans un avenir proche. Les chances n'ont jamais été aussi réduites", a-t-il notamment déclaré.
Pourtant, Ulrich Tilgner estime que l'Initiative de Genève est une tentative positive qui mise sur la solutions des deux Etats. Mais cette initiative, "ou plutôt l'esprit qui la sous-tend, n'est pas assez 'sexy' pour venir à bout du scepticisme général", estime ce spécialiste.
Pour faire triompher l'Initiative de Genève, "il
faudrait que toutes les parties en cause affichent une immense volonté".
Et, encore plus important, conclut le journaliste allemand, la communauté
internationale devrait s'investir à fond.
Combattre l'inertie des autorités
Finalement, lors d'une table ronde, le DFAE a donné la parole à
quatre spécialistes de la région à propos du rôle
des médias dans le conflit du Proche-Orient.
Pour Louis Lema, correspondant du quotidien romand Le Temps, de 2000 à 2002, les attentats palestiniens contre des autobus ont suscité un "intérêt morbide" tout en encourageant le public à penser qu'il n'y a ni espoir ni issue.
"Les comptes-rendus sur la région ont acquis le
même statut que la météo", estime Louis Lema. Si on
annonce la pluie, on prend son parapluie
"Journalisme à sens unique"
De son côté, Ulrich Tilgner a constaté que le conflit israélo-palestinien
souffre du journalisme à sensation. "Avec un journalisme 'à
sens unique' qui se répand aussi dans les médias sérieux,
le conflit ne fait que piétiner.
Pour Robert Stähli, responsable de la rubrique internationale de la Radio alémanique, les informations se concentrent trop sur les conflits. Ce qui relègue souvent au deuxième plan les aspects sociaux et culturels des hommes.
Privilégier les modérés
Andreas Zumach, correspondant au siège de l'ONU à Genève,
a dénoncé, comme Luis Lema, l'état d'impuissance dans lequel
se complaît l'opinion internationale.
On peut y remédier, à condition que les médias accordent plus d'attention aux personnes des deux camps qui s'engagent pour comprendre et trouver des solutions au conflit.
"Il y a toujours eu de part et d'autre de nombreuses personnes
qui, dans leur domaine et dans des conditions très difficiles, travaillent
à des initiatives très concrètes, qu'on peut en tant que
journaliste, découvrir et rapporter", estime Andreas Zumach.
Faire pencher la balance
Les journalistes qui travaillent non pas dans des régions en crise mais
dans des capitales européennes, au siège de l'ONU, de l'Union
européenne ou à Washington, doivent accroître leur soutien
à l'Initiative de Genève.
Ils peuvent le faire en posant par exemple des questions critiques aux responsables politiques plutôt qu'en les laissant seriner que la Feuille de route est la seule solution au conflit, estime Andreas Zumach.
"Ici, Madame Calmy-Rey et le gouvernement suisse sont vraiment
exemplaires. Si les Etats-Unis en faisaient autant, nous serions aujourd'hui
beaucoup plus avancés", conclut Andreas Zumach en rendant hommage
à l'hôtesse du jour.
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