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«JE NE CONNAIS PAS LEPEN»

Par E.gwn

(GENEVE)- Régularisation collective des Sans papiers, intégration effective des étrangers, asile, financement des partis politiques suisses, Blocher répond à « Continentpremier ». On s’attendait à ce qu’il fasse exploser le « Conseil fédéral » après les révélations faites par la presse locale qui parlait de malaise au sein du Gouvernement fédéral. On s’attendait aussi à ce qu’il revienne sur son discours contre les étrangers. Rien de cela. La presse internationale a eu en face d’elle, un Homme d’Etat plein d’humours. C’est plutôt la presse qui se verra chargée « Les journalistes ont écrit des bêtises », se défend Blocher et d’ajouter « On m’a comparé à Heider et à LEPEN. Je suis un politicien libéral qui met en avant les intérêts de la Suisse». « Je ne connais pas LEPEN. Il est peut être même mieux que ce qu’en disent les journalistes».


Photo: Carole Reiss

Conseil Fédéral : « Je suis élu mais on ne m’a pas élu.»

Concernant ses relations avec ses collègues ministres, Blocher a déclaré que la Suisse a toujours marché sur la base de compromis. Mais assure t - il, « On paie ces compromis.»

En effet trois raisons expliquent l’entrée de Blocher au Conseil fédéral:
Le tribun Zurichois, disent les uns, serait moins dangereux dans le Gouvernement que dans l’opposition, pour d’autres, c’est normal car il a gagné les élections et enfin pour certains stratèges, Blocher élu n’aura pas la majorité au Parlement.

Mais reconnaît t – il « J’ai une place pas confortable dans le Gouvernement. Cependant, il est possible de changer quelque chose même si c’est peu » et d’ajouter « je ne suis pas un idéaliste, je suis très réaliste ».

Le climat au Conseil fédéral a changé, c’est un espace de dialogue très ouvert, assène –t- il. Certes les discussions sont plus dures mais en même temps, cela permet de gagner en transparence. Lui même, économiste et entrepreneur nourri du libéralisme fort, Blocher croit qu’il « faut discuter les différents points de vue pour arriver à des compromis et de constater c’est un grand succès que de commencer à discuter». « J’ai reçu un département où je ne comprends pas beaucoup de choses». Il a affirmé qu’il avait dans son Cabinet des spécialistes du Droit.

Asile intégration et Sans papiers

Concernant l’asile Blocher a voulu rassurer, « je veux écouter, comprendre et après faire quelque chose». Ce qui est aussi sûr, c’est que les étrangers ressortissants hors des pays de l’Union européenne, vivront la discrimination en Suisse. Et cela, ce n’est pas Blocher, c’est la Loi suisse elle - même.

Pour le Conseiller fédéral Christophe Blocher les mesures de rétorsion prises par le Parlement à l’encontre des pays récalcitrants visent à endiguer l’immigration clandestine et illégale.
Si la politique de coopération veut aider des pays, et que ces mêmes pays refusent de prendre leurs ressortissants, il était normal de prendre des mesures.
Les pays doivent être coopératifs, soutient Blocher avant d’assurer « Pour l’heure, la décision est prise mais aucun pays n’a été visé ». Pour l’intégration des étrangers, le Conseiller fédéral assure qu’il faut « intégrer les personnes qui restent en Suisse et faire de l’éducation pour que les gens restent chez eux.». Concernant la régularisation collective des « sans papiers », Blocher est clair : « On ne peut pas légaliser l’illégalité. Les gens viennent et nous disent qu’ils n’ont pas de papiers, ils sont près de 80% alors que pour les mariages, ils ont des papiers». A qui la faute ? « C’est la faute de la Suisse. On a donné une meilleure situation aux sans papiers qu’aux résidents réguliers. ». Et s’empresse t – il d’ajouter « Mais nous n’allons pas les laisser mourir de faim.».

Schengen

C’est mieux que la Suisse, reste souveraine et indépendante de l’Union Européenne. Voilà l’intime conviction de Blocher.

Si Schengen permet la libre circulation aux européens dans leur espace, il permet de même aux citoyens de l’Union grâce aux bilatérales, de vivre en Suisse comme les Suisses, c’est à dire avec les mêmes droits. Blocher ne fait pas mystère d’ailleurs de son opposition personnelle à Schengen, mais se résolve -t- il « je dois rester solidaire avec la politique de mon Gouvernement ».

Africains, Asiatiques et autres, devront se contenter du reste. Si l’économie, va, ils sont les bienvenus au cas contraire, ils devront rester chez eux à défaut de bénéficier de la politique de contingentement.

ONU

Sur l’ONU, Blocher réaffirme que la Suisse, devra sauvegarder sa neutralité, et constate -t- il son pays a maintenant beaucoup de responsabilités au sein de l’organisation mondiale. « Quelle serait la position de la Suisse si le Conseil de Sécurité avait avalisé l’entrée en guerre contre l’Irak?» s’interroge le Conseiller fédéral. Grâce à sa neutralité la Suisse est restée 200 ans, sans faire de guerre, d’où la nécessité de maintenir ce principe. Il a réaffirmé avec vigueur, que la première politique d’un pays, c’est de sauvegarder ses intérêts. Même si cela peut être égoïste, Blocher dit que tous les Etats raisonnent de la même manière ».

Financement des partis politiques

Christophe Blocher est contre, car l’Etat ne doit pas mettre ses sous dans le financement des partis.
Il reconnaît que les partis politiques en Suisse sont assez pauvres comparés à ceux de l’Union européenne, mais « je suis contre que l’Etat intervienne, de même qu’un parti fonctionne uniquement sur la base du sponsoring d’un mécène car à la longue, le parti deviendra dépendant et d’ajouter « je n’ai jamais financé mon parti. Ce n’est pas bon qu’un parti dépende d’une personne ». Pour lui, d’ailleurs, les partis libéral comme socialiste ont autant de moyens que l’UDC.

La victoire de son parti est à chercher ailleurs « Nous avons pris une position claire sur la question de l’Union Européenne, sur les taxes excessives et la fiscalité ». Nous lui ajoutons, et une Suisse fermée à l’immigration. Ce qui était à la mode depuis 1999, dans la majorité des pays du « Vieux Continent», notamment en Autriche et en Irlande.

On s’attendait à un Christophe Blocher hargneux, mais c’est ne pas faire la part entre le leader de l’UDC, le riche entrepreneur économique, devenu homme politique et le Ministre de la République. Si le pouvoir, dit – on corrompt avec Blocher, on soutiendra que le pouvoir assagit.

Le ministre Suisse promet d’améliorer la situation des personnes munies de leur papier d’identification. Opération de charme ou conviction sincère !. Rendez - vous en août.