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ARCIV- UCAD
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Situation en Palestine : Le Sénégal appelle à revitaliser le processus de paix au Moyen orient
Le Sénégal a souligné, à la trentième session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme, consacrée à "la grave situation des droits de l'homme dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est", la nécessité urgente pour tous les acteurs internationaux concernés, dont le Quatuor pour le Moyen-Orient, de revitaliser le processus de paix qui reste la seule voie vers une solution juste et durable à ce conflit persistant.
La huitième session extraordinaire que le Conseil des droits a consacré, au conflit israélo-palestinien, hier, a été l'occasion pour le Sénégal d'insister sur un retour rapide de la paix et l'érection d'un Etat palestinien viable. L'Ambassadeur Coly Seck, Représentant du Sénégal auprès de l'ONU, a ainsi insisté sur "la nécessité urgente pour tous les acteurs internationaux concernés, dont le Quatuor pour le Moyen-Orient, de revitaliser le processus de paix qui reste la seule voie vers une solution juste et durable à ce conflit persistant". Le Sénégal qui a salué l’annonce d’un cessez le feu le 21 mai, en appelle également à son respect tout en "condamnant le recours à la violence sous toutes ses formes". En sa qualité de Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du Peuple Palestinien, le Sénégal a aussi "invité la communauté internationale à poursuivre les efforts pour l’avènement d’un Etat Palestinien viable, coexistant avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues".
« J’espère sincèrement que ce sera la dernière fois que nous avons besoin d’une telle session extraordinaire », a déclaré, pour sa part, la Haute-Commissaire aux droits de l’Homme, Mme Michelle Bachelet, à l'ouverture de cette session extraordinaire. Elle a fortement souligné qu’"il convient de résoudre les causes profondes de cette violence, faute de quoi il y aura un nouveau cycle de violences". Mme Bachelet, sur la même ligne que le Sénégal "a appelé à un processus de paix sincère et inclusif pour mettre fin à l’occupation". Michael Lynkle, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, a fait état des principes qui devraient guider les travaux futurs du Conseil des droits de l’Homme concernant l’occupation israélienne. « Le cadre diplomatique pour mettre complètement fin à l'occupation se trouve dans le cadre du droit international et des droits de l'Homme, et non dans la Realpolitik» a -t-il déclaré. Il a ensuite insisté sur "la nécessité d’imposer des mesures significatives de reddition de comptes, étant donné qu’Israël a été un occupant de mauvaise foi ». Il considère qu’"en raison des différences de puissance largement asymétriques entre Israël et les Palestiniens, une intervention internationale active est indispensable ».
Meirav Eilon Shahar, Ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU à Genève, a accusé le Hamas qui "a appelé à tuer tous les juifs et que cette organisation terroriste a tiré, notamment depuis des hôpitaux ou des écoles, des milliers de roquettes sur des victimes civiles et innocentes en Israël". Pour elle, "chacune de ces roquettes constitue un crime de guerre". Ainsi, rejette-t-elle la résolution présentée au Conseil qu'elle qualifie d« immorale ».
Du côté palestinien, Riad Maliki, Ministre des affaires étrangères et de la diaspora de l'Etat a dénoncé Israël un « régime raciste couard qui tue des enfants et bafoue les principes les plus élémentaires du droit international". Il a également déploré le « laxisme » de la communauté internationale face aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis depuis 54 ans". "Ce laxisme, dit-il, a encouragé Israël à poursuivre ses politiques, à élargir son emprise sur les terres et à mettre en place un régime de discrimination raciale et d’apartheid appliqué partout où se trouve le peuple palestinien". Pour lui, comme pour bon nombre de pays ayant pris la parole, l’occupation israélienne est bien la cause profonde des événements et des flambées de violence, et cela ne pourra être résolu que par la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’autodétermination, sans condition préalable, par l’établissement d’un Etat indépendant et le retour des réfugiés.
Le Conseil devrait adopter à la fin de la session une résolution vise à l’établissement d’urgence d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur toutes les violations des droits de l’homme, examiner les causes sous-jacentes et formuler des recommandations pour la reddition de comptes afin d’éviter l’impunité.
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