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Ont collaboré à ce numéro
M. INZA CISSE
MIN. Alioune Sarr
Mme Mariame SANKARA
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Conférence Ministérielle de l’OMC à Buenos Aires : Alioune Sarr défend un système commercial ouvert et au service du développement.
La onzième conférence ministérielle de l’OMC qui s’est ouverte le 10 décembre et qui se poursuit jusqu’au 13 décembre 2017 se déroule dans un contexte international défavorable au multilatéralisme. Conscient de ce fait et sauvegardant les intérêts de l’Afrique et de son pays, Alioune Sarr a tenu à rappeler l’importance d’un commerce transparent qui permet de réduire les inégalités internationales.
(Buenos-Aires ; Argentine)-« Le Commerce multilatéral doit, plus que jamais, jouer un rôle primordial dans la réduction des inégalités entre les membres, contribuer à une croissance soutenue et à l’atteinte des objectifs de développement durables tels que stipulés dans l’Agenda 2030 de l’Organisation des Nations Unies », a martelé, hier, le ministre sénégalais du commerce, de la consommation, du secteur informel et des PME, qui s’est adressé devant la plénière ministérielle.
La réussite de cette onzième conférence ministérielle dépend fortement de notre capacité à réformer et à corriger les déséquilibres hérités du cycle d’Uruguay round dans le domaine de l’agriculture où les subventions agricoles continuent de créer des distorsions sur les marchés internationaux, en particulier le marché du coton, et d’intensifier la pauvreté dans les villes et campagnes des pays en développement et des PMA, a insisté Alioune Sarr. Ce dernier de rappeler à ce sujet que le Sénégal est d’avis que les modalités révisées de 2008 sur l’agriculture constituent une base pour mener une réforme ambitieuse du système tout en préservant les flexibilités nécessaires aux pays en développement, aux PMA et aux pays importateurs nets de produits alimentaires (PDINPA). De même le chef de la forte délégation sénégalaise reste convaincu qu’une solution définitive sur la détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire est nécessaire à Buenos Aires. En ce qui concerne l’accès aux marchés, en particulier pour les PMA, le Sénégal appelle les membres à honorer leurs engagements en faveur de l’accès au marché en franchise de droits et sans contingents, la mise en œuvre effective de la décision ministérielle sur les règles d’origine préférentielles, la dérogation sur les services et les subventions à l’exportation. « Le Système commercial multilatéral doit continuer à placer le développement en son centre et permettre aux pays en développement et aux PMA de renforcer leur intégration dans les chaines de valeurs mondiales » a martelé le ministre. L’industrialisation, la diversification et la transformation structurelle des économies des pays en développement constituent à cet égard un chemin incontournable vers cet objectif. « Je demande donc aux membres de l’OMC d’accorder toute la considération et l’engagement politique nécessaire aux propositions du G 90 sur le traitement spécial et différencié », insiste Alioune Sarr.
En ce qui concerne les subventions à la pêche, le Sénégal continue de soutenir un résultat multilatéral ambitieux en la matière afin de contribuer à l’exploitation durable des ressources marines et à leur préservation pour les générations futures. Au regard des difficultés notées dans ces négociations pour une solution définitive, notre pays est d’avis qu’un résultat partiel sur les subventions à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée constitue une première étape, avec les flexibilités nécessaires en faveur des pays faisant face à des contraintes dans leurs systèmes de gestion de la pêche.
Concernant la réglementation intérieure dans le domaine des services, le Sénégal soutient la poursuite des discussions post Buenos Aires. « Tout résultat futur dans ces négociations devrait prendre en compte la réduction des obstacles concernant les qualifications des fournisseurs de services de nos pays et ne pas affecter le droit des membres de réguler leurs secteurs de services afin d’atteindre les objectifs de développement économiques, ainsi que l’espace politique des membres en développement, en particulier des PMA », avertit Alioune Sarr.
El Hadji Gorgui Wade Ndoye.
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