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Obstacles liés aux mesures non tarifaires: Vers la mise en place un système d’alerte
Abidjan (Côte d’Ivoire)– Les travaux de la table ronde régionale sur les obstacles liés aux mesures non tarifaires, organisée par la Banque africaine de développement (BAD) et le Centre du commerce international (ITC par acronyme anglais), en étroite collaboration avec le ministère du Commerce de la Côte d’Ivoire, ont pris fin, le mercredi 15 juin 2016 à Abidjan. Ils ont débouché sur des recommandations en faveur du renforcement de la coopération entre les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en matière d’échange d’expertises et de dissémination de bonnes pratiques notamment, pour faciliter l’intégration commerciale de la région.
A l’issue des deux jours de travaux, les participants, venus des 15 pays de la CEDEAO, ont ainsi formulé des recommandations adressées à la CEDEAO et aux dirigeants de la région, qui les exhortent à mettre en place un système d’alerte pour répertorier les contraintes liées aux mesures non tarifaires, à améliorer la transparence des régulations et procédures et à rendre l’information plus accessible aux micros, petites et moyennes entreprises.
Les délégués ont aussi plaidé pour la mise en œuvre de politiques en matière de qualité des produits, et pour que soit lancée une campagne de sensibilisation à l’endroit des décideurs politiques et des opérateurs économiques à travers plusieurs supports médiatiques. Ils ont également émis le souhait d‘effectuer l’inventaire des services techniques disponibles pour aider les entreprises à se conformer aux exigences des marchés d’exportation.
En ce qui concerne les mesures non techniques, les participants préconisent plus de transparence et un meilleur accès à l’information pour les opérateurs économiques. De même, il a été recommandé que le système de notifications de la CEDEAO soit amélioré et les restrictions d’exportations et d’importations soient progressivement éliminées.
Ce fut aussi l’occasion de souligner l’importance d’accélérer et de finaliser l’évaluation des besoins pour la ratification et la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l’OMC. Ils ont recommandé le renforcement des Comités nationaux de facilitation des échanges et l’introduction des groupes de travail inter-agences aux postes frontières, pour favoriser la coopération et faciliter la participation du secteur privé à la formulation et à la mise en œuvre de l’AFE.
Dans sa déclaration de clôture, Aicha Agne Pouye, directrice de la Division des services d’appui aux entreprises et aux institutions de l’ITC, s’est félicitée de la qualité des échanges, de la façon dont les participants se sont approprié les différentes problématiques et les recommandations fortes et concrètes émises à l’issue de la table-ronde. Elle a invité les pays à « trouver un équilibre entre la collecte des recettes et la facilitation des échanges commerciaux transfrontaliers. »
« Soyez nos avocats auprès des pays et du secteur privé pour fédérer la totalité des partenaires autour d’un cadre cohérent pour la mise en application coordonnée des recommandations de la table-ronde d’Abidjan » a-t-elle conclu.
Pour sa part, Jean-Guy Afrika, expert principal en commerce au sein du Département du NEPAD, de l’intégration régionale et du commerce de la BAD, a estimé que la plateforme d’échange offerte par cette table ronde devrait se poursuivre au sein de la CEDEAO, afin que se poursuive la diffusion de meilleurs pratiques.
Quant au représentant de la CEDEAO, le Commissaire Kalilou Traore, en charge de l’Industrie et du Secteur privé, il a félicité l’ensemble des participants pour la qualité des débats et la clarté des recommandations émises. Il a en outre salué le partenariat entre la BAD et l’ITC et a formulé le vœu que celui-ci soit renforcé.
ContinentPremier avec la banque africaine de développement et le CIC
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