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Ont collaboré à ce numéro
Joelle Scacchi
Kathy Chimère Diaw
M. Jamil CHADE
M.Jacques Monnier
M.Martin Tchaptchet
Marie Claude Bayle
MSF, FICR,OMS
Oif Genève
Tangram 33
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FEMMES: VECTRICES DE PAIX.
Par Ambassadeur Ridha Bouabid, Représentant Permanent de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) auprès des Nations-Unies et des organisations internationales à Genève.
A cinq mois de la tenue du 15e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie dont le thème central sera « Femmes et Jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement », Ridha Bouabid a saisi l’occasion d’une conférenceorganisée par le Groupe des Ambassadeurs Francophones (GAF) en marge de la tenue des travaux du Conseil des droits de l’Homme, pour souligner dans un texte très riche (voir plus bas) l’implication de l’OIF en matière de défense et de protection des droits des femmes, pour rappeler le cadre normatif dans lequel s’exerce son intervention et, enfin, présenter brièvement quelques actions que mène l’organisation de la Francophonie dans ce domaine.
(Nations-Unies- Genève)- La Francophonie a la conviction que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans l’avènement de la paix et dans le retour de la paix.
Le rôle des femmes dans la prévention des conflits est en effet fondamental et mérite d’être mieux connu et valorisé. Étant en prise directe avec les réalités du terrain et ayant une connaissance pointue des préoccupations sociopolitiques qui peuvent être à l’origine de conflits, elles sont naturellement des actrices clés dans les efforts visant à prévenir l’éclatement, l’aggravation ou la résurgence des conflits.
Pendant ces conflits, pendant que les hommes sont sur le front et si elles ne sont pas avec eux sur le front, ce sont les femmes qui assurent la continuité sociale des sociétés et la survivance des cercles familiaux.
De même, leur connaissance des facteurs de crise permet de renforcer l’efficacité des outils mis en place pour parvenir à la paix et faire en sorte que celle-ci soit durable. Les femmes sont aussi les mieux à même de proposer des solutions à des problématiques qui les touchent directement et qui peuvent être déterminantes dans la réussite des accords de paix, telles que la lutte contre les violences sexuelles ou la mise en place de programmes de réinsertion socio-économique.
Pourtant, lorsque vient l’arrêt des combats, les femmes - qui ont préservé l’intégrité de leurs familles et de leurs communautés pendant le conflit et qui ont souvent souffert de toutes sortes de violences morales et physiques, notamment des violences sexospécifiques - se retrouvent exclues des négociations d’accords de paix. Or, ces pourparlers et négociations gagneraient grandement à compter davantage de femmes comme négociatrices, médiatrices de haut niveau ou signataires, tant elles pourraient jouer un rôle crucial dans la formulation de recommandations et de décisions viables et réalistes.
Il est donc essentiel que, comme le prescrit la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, le rôle des femmes soit pris en compte dans les programmes de prévention/gestion des conflits, transition démocratique, reconstruction et développement, notamment à travers une plus grande implication des femmes dans ces processus et une participation accrue dans la vie publique et au sein de la société civile. Le travail extraordinaire que mènent à cet égard des organisations comme « Femmes Afrique Solidarité », le « Réseau des femmes du Fleuve Mano pour la paix et le développement » ou encore « « African Womens Committee on Peace and Development » mérite notre admiration et tout notre appui.
La Francophonie a, depuis de nombreuses années, inscrit cette conviction au cœur de son cadre normatif.
Des Déclarations de Bamako et de Saint-Boniface sur la prévention des conflits et la sécurité humaine a découlé une stratégie qui a fait de l’alerte précoce, du règlement pacifique des crises et des conflits, de l’accompagnement des processus de transition et de la consolidation de la paix un axe privilégié de nos interventions.
Mais au-delà des principes généraux, ces deux déclarations prévoient des engagements relatifs aux droits des femmes, notamment concernant leur protection en période de conflit armé et de situation post-crise, ainsi que la promotion de leur rôle dans la prévention des conflits.
Cette attention portée au rôle des femmes s’est également exprimé au travers de la Déclaration francophone sur les violences faites aux femmes, adoptée le 1er mars 2010, puis dans les Déclarations de nos Chefs d’Etat et de gouvernement, adoptées à l’issue des Sommets de Montreux en 2010 et de Kinshasa en 2012, qui accordaient, respectivement, une attention particulière à la participation des femmes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle des États, et à la lutte contre les violences faites aux femmes en période de conflit.
L’adoption de ces principes trouve également une traduction sur le terrain. En premier lieu au travers de discussions de haut niveau dans le cadre des activités des Nations unies pour sensibiliser la communauté diplomatique à ces problématiques. C’est le cas, en octobre 2012, d’un panel conjoint OIF/HCDH autour du thème « Promouvoir et protéger les droits de la femme dans les situations de conflits et de post-conflits: le cas de l’Afrique francophone», célébrant le 30e anniversaire de la création du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
Mais aussi avec le Fonds francophone d’initiatives pour la démocratie, les droits de l’Homme et la paix, mis en place pour soutenir les activités dans le domaine de la démocratie, des droits de l’Homme et de la paix, des organisations de la société civile, et qui connaît un vif succès.
L’action de l’OIF s’exerce aussi dans le cadre des programmes de maintien et de consolidation de la paix pour encourager la participation de personnel féminin dans les missions de maintien de la paix et pour former les services de sécurité aux droits des femmes.
Ainsi, dans le cadre de sa stratégie opérationnelle visant à renforcer les capacités francophones dans les domaines militaire, policier et civil du maintien de la paix, l’OIF, conjointement avec la Mission permanente du Canada auprès des Nations unies à New York, et la Division de la Police du Département des Opérations de maintien de la paix des Nations Unies, a organisé le 20 mai 2014, une table ronde sur les « Enjeux de la participation des femmes policières dans les Opérations de maintien de la paix ».
L’OIF a également soutenu un stage sur « L’approche Genre dans les opérations de maintien de la paix » organisée par l’École de Maintien de la Paix de Bamako, du 21 au 25 avril 2014. Vingt-deux stagiaires civils et militaires, dont la moitié de femmes, venus du continent africain ont participé à cette formation.
Enfin, à l’occasion de la neuvième conférence des organisations internationales non gouvernementales de la Francophonie, qui s’est tenue à Dakar les 4, 5 et 6 juin derniers, un atelier a été consacré à la recherche des modalités d’une réelle participation des femmes à la prévention et à la gestion des conflits, dans l’optique de nourrir la réflexion et les délibérations des Chefs d’État et de gouvernement lors de ce sommet à Dakar.
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