Catégorie
Ont collaboré à ce numéro
Ballet Béjart
Dr Moustapha BARRY
M Souleymane Diabaté
M. Blaise LEMPEN
Mme Awa Sène Sarr
Mme Inès El-Shikh
Mme Nafissatou Dia
MmeCatherine Morand
Nations Unies
Spectacles Onésiens
Compte Utilisateur
Audios
Souscription
Le groupe
Directeur de publication
· Elh Gorgui W NDOYE
Rédacteur en chef
· Elh Gorgui W NDOYE
Comité de Rédaction
·
El hadji
DIOUF
·
Papa Djadji Guèye
·
Responsable Informatique
· Alassane DIOP
Responsable Gestion
· Cécile QUAN
Webmaster
· REDACTION
Contact
Salle de Presse
N0 1 Box 35
8, Avenue de la
Paix Palais des Nations Unies
1211- Genève 10 Genève Suisse.
Téléphones
+41 22 917 37 89
+41 76 446 86 04
Service
Téléphone
· Suisse:
+41(22)917 37-89
+41(76)446-86-04
Ou envoyez un courriel à Info@ContinentPremier.com
Autres Liens
Blaise Lempen: «Ne pas aller dans les zones de conflit, c'est renoncer à notre mission d'informer...»
Protection des journalistes
Les cas de détention de journalistes, d'assassinats, d'emprisonnements arbitraires ont augmenté ces dernières années. Cette situation est liée par l'évolution des conflits et en grand nombre par les soulèvements dans les pays arabes. Jamais depuis sa création en 2004, la PEC n'avait eu autant à intervenir.
Il n y a pas de convention spécifique sur la protection des journalistes. Ces derniers sont protégés par le Droit international comme la Convention de Genève comme n'importe quel civil. Au vu de la spécificité du travail journaliste (prise de risque, témoignage sur les violations des droits humains etc.) qui requiert que le reporter soit présent sur les lieux des conflits etc, nous pensons important que le Droit international s'enrichisse avec une Convention sur la sécurité du personnel des médias en zones de conflit. Le journaliste a, comme vous le savez, un rôle prépondérant de rendre compte des violations des droits de l'Homme souvent dans des contextes très dangereux. Nous nous battons pour obtenir qu'une Convention internationale avec des mécanismes précis, d'enquêtes, de suivi de l'information, d'aide pour l! es victimes soit consacrée à la protection des journalistes. La situation est grave et l'on ne peut décréter que la liberté d'ex
Kidnappings ont augmenté
Le phénomène de kidnapping ou d'enlèvement des journalistes a fortement augmenté ces dernières années. On peut se dire, on n'abandonne, on ne fait plus rien, c'est trop difficile de couvrir des zones de guerre etc. Mais cette attitude là n'est pas celle d'un journaliste: ne pas y aller c'est renoncer à notre mission d'informer car c'est justement là où se déroulent les pires exactions que nous sommes utiles car notre présence permet de documenter ces violations.
Avancée
Avec le travail de la PEC et d'autres organisations journalistiques, des Etats sont de plus en plus conscients de la nécessité d'avoir une Convention protectrice du métier de journaliste. A cet effet, à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU, a organisé, en juillet dernier, un débat sur la protection des journalistes. Le Conseil des droits de l'homme, qui siège à Genève, a adopté, pour sa part, une résolution. En outre, le Conseil a décidé d'organiser un panel sur la protection des journalistes. Notons par ailleurs que pour la première fois il y a un rapport du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme sur la protection des journalistes qui a identifié les bonnes pratiques des Etats dans ce domaine. Grâce donc à la mobilisation de la société civile, les ongs, les associations de journalistes, les Etats sont conscientisés sur le sujet de la protection des journalistes mais aussi à cause de la gravité de la même de la situation.
Bilan alarmant
De janvier 2013 en fin septembre de cette année, 90 journalistes ont été tués dans 26 pays. La Syrie occupe le haut du palmarès avec 13 tués suivie par le Pakistan 11, l'Inde et les Philippines sont ex æquo avec 8, de même ex æquo l'Egypte et la Somalie occupent la 5ème place avec 7 tués. Suivent, le Brésil, Guatemala, le Mexique avec 4 tués . Deux journalistes sont tués dans ces pays: Colombie, Haiti, Irak, Kenya, Paraguay, et Russie. Chacun des pays suivants, enregistre un journaliste tué: En Afghanistan, République Centre Africaine, Equateur, Honduras, Libye, Nigeria, Ouganda, Peru, République Démocratique du Congo, Tanzanie, Yemen.
A titre d'exemple, l'année dernière il y a eu 141 journalistes tués dans le monde, dont 34 en Syrie. Ce qui constitue un record absolu depuis qu'on tient les statistiques. Evidemment en Syrie, il se passe une situation grave, un conflit très difficile à couvrir et beaucoup d'acteurs sur le terrain ne respectent pas le droit international humanitaire. Actuellement il y a plus d'une dizaine de journalistes détenus et ou enlevés en Syrie dont deux Français depuis le mois de juin dernier, deux Américains depuis des mois. Il y a eu également un journaliste Italien qui a été libéré et qui a révélé avoir subi de mauvais traitements lors de son détention par un groupe armé rebelle. Les exactions contre les journalistes sont autant le fait des troupes gouvernementales que des rebelles. Ce fut le même cas en Irak! On sait par ailleurs que les rebelles détiennent des journalistes pour faire du chantage.
Et l'Afrique
Malgré certains progrès notés ici et là dans la protection des journalistes notons quand même que la Somalie s'était classée deuxième l'année dernière dans le palmarès des pays les plus dangereux pour un journaliste de travailler. Il y a eu beaucoup d'assassinats de journalistes dans ce pays où nos confrères n'ont aucune garantie de sécurité. D'autres pays comme la République Démocratique du Congo (la RDC), la Centre Afrique, le Nigeria demeurent des pays difficiles pour l'exercice serein du journalisme. En Afrique du Nord, en Egypte, cinq journalistes ont été tués lors des troubles. Un des journalistes proche pourtant du gouvernement a été tué alors qu'il était dans sa voiture. Les militaires n'ont pas respecté les procédures d'identification d'usage. Par! ailleurs, dans ce pays, on note actuellement une répression très sévère à l'égard des journalistes qui étaient proches des Frères musulmans. La PEC a fait une intervention à ce sujet lors du récent Conseil des Droits de l'Homme. Nous allons continuer notre travail de sensibilisation auprès des gouvernements et de tous les acteurs concernés par la protection des journalistes que nous voulons voir se réaliser sur le terrain.
Réaction à propos de l'hommage rendu aux journalistes par l'Ambassadrice américaine Mme Donahoe
Nous accueillons positivement cette déclaration de Mme Donahoe très présente au Conseil des Droits de l'Homme. C'est vrai que les Etats-Unis sont les champions de la liberté d'ex
Propos recueillis à Genève par El Hadji Gorgui Wade Ndoye
Nous lire dans
· FaceBook
Tweet· Twitter