SIDA PALUDISME TUBERCULOSE

GRACA MACHEL EN " SUPERWOMAN" POUR ACCOMPAGNER AU COMBAT LE REGIMENT DES MINISTRES AFRICAINS DE LA SANTE.

Cette alliance historique entre le privé et le secteur public réunis dans le but de sauver la vie de millions d'enfants grâce aux vaccins a réuni durant deux jours tous les ministres de la Santé d'Afrique et responsables de programmes de lutte contre le paludisme et le SIDA ainsi que d'organisations telles que l'Unicef. Le but de cette rencontre: partager les expériences de chacun mais surtout coordonner les actions afin de mettre en place une politique commune garante d'une efficacité optimale en matière de vaccination.

Graça Machel l'a rappelé à l'issue d'un dîner de travail au Ramada Park Hôtel. Un plaidoyer d'une demi-heure démontrant la nécessité pour l'Afrique d'agir dans un même sens et de faire le maximum pour ses enfants. C'est en tant que mère et grand-mère que la quinquagénaire s'est exprimée avec la formidable énergie qui la caractérise et qui en fait une figure politique écoutée des Chefs d'états. L'ex-ministre de l'éducation du Mozambique a souligné que 65 pays bénéficiaient de l'aide du GAVI et qu'en quatre ans d'existence, beaucoup de progrès avaient été réalisés. " Peu importe les efforts à faire, seuls les résultats comptent. Car le seul fait d'être né en Afrique est une discrimination pour tous les enfants. Le fond d'immunisation doit être la priorité. Trois millions d'enfants meurent chaque année. Nous, leaders, avons le devoir de respecter la promesse que nous leur avons fait. Et pour être toujours plus efficace, il faut que chaque village soit associé à la politique nationale".

Pour la sénégalaise Mme Awa Colle Seck responsable du Partenariat " Faire reculer le paludisme ", l'atteinte des objectifs du Millénaire " est la priorité primordiale des programmes de développement à travers le monde, mais dans plusieurs pays le fardeau du paludisme reste un obstacle important à l'atteinte des cibles de 2015 ". Son Secrétariat continue à élaborer l'orientation stratégique globale du Partenariat " Faire reculer le paludisme " pour les années à venir, qui vise la mise à l'échelle des activités pour réduire ce fardeau en conformité avec le programme de développement des pays concernés.

Graça Machel a donc une nouvelle fois insisté sur le fait que l'Afrique devait parler d'une seule voix forte. Quant à l'argent, nerf de la " guerre ", qui freine les projets lorsqu'il fait défaut, elle a simplement rétorqué : " Si nous faisons bien notre travail, les fonds viennent , croyez-moi ! ". Et lorsque nous l'écoutons et sommes témoin de sa détermination, nous ne pouvons qu'espérer avec elle. Dans leur Déclaration finale les ministres de la santé de l'Union Africaine ont décidé entre autres de veiller à l'application des Déclarations de Maputo et d'Abuja et du programme santé du NEPAD en réaffirmant leur volonté d'allouer 15% de leur budget national à la santé.

Pour faciliter l'accès des populations aux médicaments et principalement aux génériques, les ministres ont décidé d'établir un dialogue avec les compagnies pharmaceutiques. L'annonce du Gouvernement américain d'homologation rapide des thérapies combinées contre le VIH/sida, sonne comme une bonne nouvelle ( lire l'article de Wendy Lubetkin). Déjà les Africains pour l'accès à des médicaments à prix réduit, peuvent compter sur Novartis , le géant suisse engagé dans le Partenariat global des Nations - Unies ( cf. les autres articles de cette rubrique).
A l'issue de la soirée, le Mali, l'Ouganda et la Sierra Leone ont été distingués pour avoir enregistré la meilleure progression en matière d'immunisation.