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Barack H. Obama de par ses origines multiethniques, de par sa trajectoire presque planétaire, n'est ni Noir, ni Blanc, il est effectivement métis dans ce que cela a de plus fort; la rencontre d'un homme et d'une femme de couleur différente, de civilisation différente mais unis au delà des liens du mariage par un héritage commun, celui d'appartenir à une seule race, à une seule unité: l'humanité.

Comme Nelson Mandela, ailleurs, dans cette terre première d'Afrique noire, qui représente l'incarnation africaine de plus que l'homme universel de Senghor mais l'incarnation même de l'universalité de l'Homme, comme me le confiait le professeur Mamadou Diouf, historien sénégalais à Columbia. Cette universalité est : “une déclinaison qui affiche une Afrique conquérante, prête à se prendre en charge, libre, parfois facétieuse, triste ou joyeuse.»

Obama comme Mandela suscitent un grand espoir pour la réconciliation entre Blancs et Noirs car il y a bien eu un contentieux lié non seulement à l'apartheid soutenu par l'Occident mais aussi, l'esclavage, n'en déplaise à ceux qui vite écrivent ou supposent dans leur caricature: “arrêtez de nous parler de l'esclavage”. Auront-ils ces gens le courage de dire “Arrêtons de nous parler de l'holocauste?”. Non, les mémoires surtout blessées ne peuvent pas être encore souillées par un oubli cosmétique. Ces tragédies de notre histoire commune, doivent rester dans nos mémoires éternelles pour rappeler à notre conscience le long chemin de la Civilisation humaine.

Des défis, il y en aura, pour Obama. Et il sera jugé sur chaque pas qu'il posera. Il le sait, d'où la sagesse de son discours d'investiture, alors qu'on s'attendait à des phrases qui resteraient dans l'histoire, il a préféré un logos simple et pragmatique, finalement comme le dira un Américain “c'est tout son discours qui restera dans l'histoire”. Car l'Amérique d'aujourd'hui fait face à des crises multiformes et sa régénération passe nécessairement par une réconciliation entre ses différents enfants et avec ceux du reste du monde. La cérémonie d'investiture a relié tous les enfants de la planète mais en sera-t-il toujours ainsi?

Le problème Noir

L'égalité entre les Hommes, voici un défi de la société américaine. Ce n'est pas hasard si Obama a fait référence à ce principe de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. En Afrique du Sud par exemple, Mandela avait “assuré par son action politique, son charisme la stabilité politique et institutionnelle”. “En partant il a établi un horizon impossible à dépasser et à remettre en cause”. Pourtant le héros Noir qui a détruit l'apartheid n'a pas terrassé la pauvreté des Noirs. La pauvreté est encore extrême en Afrique du Sud; le niveau de chômage incroyable et la violence endémique, clarifie Mamadou Diouf. Les Blancs et les Indiens jouissent toujours d’un meilleur statut économique, résidentiel et d’éducation. “Les politiques sociales (surtout en matière de logement et d’équipement) malgré les progrès réalisés et les programmes économiques de "Black empowerment" ne comblent pas pour le moment l’énorme fossé entre les Noirs et les Blancs et Indiens et les espaces de vie et de travail qu’ils occupent.»

Il n'y a pas de groupe ethnique plus intelligent qu'un autre, “la raison n'est-elle pas la chose la mieux partagée?”. Mais quand on « ghettoïse » des populations entières, quand on fait bosser des gens sans les rémunérer convenablement, quand on construit des écoles uniquement pour un certain type de personnes, quand la pertinence et la valeur de votre discours dépendent de la couleur de votre bouche, il est clair qu'on crée une différenciation voulue chez les individus d'un même pays ou autre. Ce n'est pas un problème moral que de demander l'égalité des chances mais une nécessité de justice.

Espoir

Katherine Marshall, fille du Général qui a donné son nom au Plan Marshall voit en Barack Obama beaucoup d'espoir. « Beaucoup de choses vont changer, dira-telle mais pas tout, et tout de suite». Et Jesse Jackson me confiera à “ La World Policy Conference” en octobre dernier à Evian avant l’élection du 44ème Président : « Obama a une grande sensibilité sur la question des Noirs et de l’Afrique». « Il va permettre à l’Amérique de retrouver sa crédibilité internationale». Et de poursuivre: « Obama sera un bon président pour le monde entier ».

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE