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L’économie tunisienne a été classée, par le rapport mondial du Forum de Davos sur la compétitivité macro-économique (2008-2009), première au Maghreb et en Afrique, 4ème ex aequo avec le Koweït dans le monde arabe et 35ème au niveau mondial, et ce, sur un total de 134 économies développées et émergentes, contre 131 une année auparavant.

Avec ce classement rendu public, mercredi, le 8 octobre à Tunis, la Tunisie réalise un bon score, de loin supérieur à celui enregistré par des pays de la zone euro tels que le Portugal (43ème), l’Italie (49ème), la Grèce (67ème) et la Turquie (63ème).

Dans son environnement régional, l’économie tunisienne continue à bien se positionner. La Tunisie aux ressources modestes devance des pays comme Bahrein (37ème), Oman (38ème, Jordanie (48ème), le Maroc (73ème), Algérie (99ème), la Libye (91ème), l’Egypte (81ème), Nigéria 94ème) et le Sénégal (96ème).

Le classement de cette année est calculée sur la base d’indices de développement technologiques, de performances des institutions publiques et de la qualité de l’environnement macro-économique.

Concrètement, une douzaine de « piliers », voire de paramètres sont évalués par plus de 10 mille hommes d’affaires du monde entier. Il s’agit des institutions, infrastructure, stabilité macro-économique, santé et enseignement primaire, enseignement supérieur et formation, efficience du marché des biens, efficience du marché du travail, sophistication du marché financier, aptitude technologique, taille du marché, sophistication des affaires et innovation.

Par rubrique, la Tunisie a été classée 22ème pour les institutions. Mention spéciale ici pour l’excellent score de la Tunisie en matière de bonne gestion des dépenses publiques. Elle est classée pour cette sous rubrique 2ème dans le monde , 14ème pour la confiance du public dans les politiciens et 15ème pour la transparence de la prise de décisions gouvernementales.

Parmi les autres bons scores de la Tunisie figurent en bonne place son classement à la 27ème place pour la santé et l’enseignement primaire, 27ème pour l’enseignement supérieur et la formation, 30 ème pour l’efficience du marché des biens (26ème pour le sous pilier de la qualité des conditions de la demande).

En matière d’ « aptitude technologique » , la Tunisie est classée 52ème , 8ème pour la priorité accordée aux technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la politique du gouvernement, 30ème pour la disponibilité des technologies les plus récentes et 34ème pour le niveau d’absorption des technologies par les compagnies.

Autres classements : la Tunisie a été classée 34ème pour l’infrastructure, 14ème pour la qualité des infrastructures ferroviaires, 29ème pour la qualité du transport aérien 38ème pour les infrastructures portuaires, 39ème pour les routes et 33ème pour la qualité de l’électricité offerte.

Au rayon de la sophistication des affaires, autre pilier passé au peigne fin par les chefs d’entreprises, , la Tunisie est classée 2ème en Afrique après l’Afrique du Sud, 3ème dans le monde arabe et 40ème au niveau mondial sur un total de 134 pays.

Le rapport mondial sur la compétitivité 2008-2009, plus connu sous l’appellation Global Competitiveness Report a été présenté à l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), partenaire local du Forum mondial de Davos.
Ce rapport est confectionné au taux de 80% de sondages d’opinion et 20% de statistiques fournies par des institutions internationales (Banque Mondiale, ONU, FMI……).
- SOURCE: ATCE- TUNIS-

COMPETITIVITE ECONOMIQUE : LE SENEGAL GAGNE 5 PLACES…

Le Rapport 2008 du Forum économique de Davos disponible uniquement en anglais, place notre pays au 96ème rang sur un total de 131 pays, soit une amélioration de 5 places par rapport à 2007 où le Sénégal occupait le 100ème rang sur un total de 133 pays en compétition. En 2003/2004, le Sénégal était à la 79ème place sur 102. 35ème au niveau mondial, la Tunisie qui était au même niveau de développement économique que le Sénégal d’après indépendance est classée trois années successivement 1er de l’Afrique devançant des pays occidentaux comme la Grèce (67ème), l’Italie (49ème), loin devant le Maroc (73ème), l’Algérie (99ème), la Libye (91ème), l’Egypte (81ème), et le Nigéria (94ème). Comment expliquer nos résultats tout de même médiocres et que faire?

D’une manière générale le rapport de Davos note que les pays subsahariens ont amélioré leur taux de croissance. Le Sénégal a par ailleurs amélioré ses performances, selon les experts, dans les domaines ci après : institutions, droit de propriété, confiance au niveau des leaders politiques, fonctionnement des biens et services -malgré l’augmentation de la concurrence- notre pays est passé du 78ème rang au 60ème, en innovations, le Sénégal est même passé du 73ème en 2007 au 59ème rang aujourd’hui, de même le rapport note un niveau plus élevé des certifications des entreprises.
Aux côtés de ces améliorations notables, le Sénégal enregistre d’énormes faiblesses. Le marché du travail par exemple souffre d’un manque de flexibilité qui permettrait aux entreprises de déterminer les salaires. Une rigidité qui fait que les entreprisses éprouvent des difficultés pour pouvoir embaucher ou de résilier un contrat Au Sénégal la régulation est très forte mais le législateur ne cherche –t-il pas à mieux protéger le citoyen ? Cependant les experts de Davos notent que chez nous : « On embauche très souvent des amis ou des membres de la famille au lieu d’embaucher des managers professionnels». A quoi sert donc le mérite? En matière de santé, notre pays est 108ème, « ce n’est pas le pire de tout en Afrique» nous glisse Mme Jennifer Blanke, économiste à Davos ; des maladies comme la Tuberculose, le paludisme et le Sida font qu’au Sénégal le « coût de la santé est cher » d’où la nécessité de renforcer le système sanitaire. En matière d’éducation, «  la qualité est assez bien élevée, dit-on mais les taux de scolarisation sont assez bas ». « L’école est bonne pour les gens qui peuvent y aller », pour l’école primaire notre pays est placé à la 120ème place, pour le secondaire à la 127ème et pour l’enseignement supérieur à la 114ème place. L’amélioration des infrastructures est à ce niveau recommandé. Concernant le marché financier, le Sénégal occupe le 111ème rang. Sur ce domaine, Mme Jennifer Blanke économiste à Davos nous a confié qu’ : « il faut avoir un marché financier assez sophistiqué pour pouvoir allouer correctement des fonds aux entreprises performantes ».
On aurait tort de sous estimer ce Rapport, déjà en 2007, Davos attirait l’attention : « Le déficit public cumulé en 2006 est de l'ordre de 5,6% du PIB. Ce qui est relativement élevé. La dette risque de se creuser. Il faudra dès lors contrôler les finances et prendre des mesures de bonnes gouvernances pour redresser la barre ». Qu’a fait notre Gouvernement ? Malgré le jeu du chat et de la souris avec le Fmi, cette institution financière qui constitue un véritable scandale pour le Sud, notre pays s’est fait modeste en recevant des leçons d’un petit fonctionnaire qui déclarait urbi et orbi devant les 10 millions de Sénégalais que notre pays n’était pas dans le bon chemin. La dette intérieure avoisinait les 300 milliards de francs CFA. S’y ajoutera le fameux débat sur les dépassements budgétaires !

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE.