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La Banque Mondiale et le FMI, aident – ils l’Afrique et les autres pays du Sud ?
"Eviter les "experts" étrangers.
Si vous rencontrez les "Consultants" ou "Conseillers" officiels du FMI, de la Banque Mondiale, de l'O M C, de l'OCDE, dans les ministères de vos gouvernements ou dans les banques centrales des communautés régionales, cachez vous, ou mieux fuyez». Pr .Yash Tandon
DAKAR – ( Sénégal) - Lors de la conférence organisée par le GILA-Sénégal (Groupe de Recherche et d’Initiative pour la Libération de l’Afrique), des questionnements a retenu l’attention des participants, au cours des débats : Est-il possible, pour un pays en voie de développement, de se passer, de se séparer de la BM et du FMI ? Et si tel était le cas le cas quelles en seraient les conséquences ?"
La réponse à cette question pourrait induire une autre, sou jacente à l’affirmation de l’ex-maoïste Landing Savané, qui disait, dans une édition du Quotidien Le matin : « La Banque mondiale, le FMI sont incontournables ». Nous avons cité de mémoire. Rappelons que le Monsieur fut un de ceux qui agitaient bruyamment dans les années 80, ce mot d’ordre : « FMI, Banque Mondiale, ca bitti !» (Banque mondiale, Fmi, dehors !). Slogan qu’affectionnait notre amie, la Présidente des femmes Aj/Pads, et ex-ministre chargé des Relations avec les Assemblées, dans le gouvernement néo-libéral du Président Abdoulaye Wade. Une autre précision qui mérite d’être faite, c’est que les agissements de ces Agences de malheur pour les populations du Sud, qui étaient à la base de cette « invention », sont d’une intensité plus mortelle que jamais.
Il y a lieu de souligner aussi, qu’aucun acteur économique n’écarte à priori, le principe de contracter une dette. Acte lié souvent à un besoin, vital ou non, à résoudre. La seule difficulté se situe au niveau des conditions dans lesquelles cette dette est contractée. Si les rapports de forces économiques sont défavorables à l’emprunteur qui n’a pas de choix, des conditions draconiennes usuraires, sont imposées par son créancier. C’est le cas justement, entre la Banque Mondiale, le Fmi, les « Bailleurs de fonds », d’une part. Et l’Afrique et les autres pays du Sud, d’autre part. Mais la question qui n’est pas souvent posée, est qui l’est, présentement, est que :devrait t-on accepter toutes les conditions de nos « partenaires au développement », comme le font la plupart des chefs d’Etats africains, qui souvent ont un intérêt personnel pour les accepter, au détriment des intérêts de leurs peuples ? Il est difficile de ne pas se poser cette question, si l’on pense à la protection de leur « Fauteuil présidentiel » et de leurs fonds occultes, planqués dans des comptes bancaires d’occident, par ces « leurs partenaires ». A cet égard, les cas l’ex-Président Mobutu, du Zaïre (actuelle RDC), Abasha, ex-Président du Nigeria sont édifiants à plus d’un titre.
Mais lorsque l’on se réfère à l’actualité, avec ce qui vient de se passer en Equateur, au Venezuela, en Angola, et surtout à Cuba, on peut affirmer que l’on peut bien se passer ou se séparer sans grand dommage de ces institutions, aux « plans » meurtriers. Et comme le disait notre ami Demba Moussa Dembelé, lors de son exposé, le 19 mai dernier, on peut parfaitement se passer de ces usuriers, sans en en mourir. D’ailleurs dans beaucoup de pays de par le monde où interviennent ces « Zorro » de l’économie, tenants du principe : « un dollar une voix », c’est justement la désolation et la mort.
Cela dit, si le Fmi, la Banque « mondiale », l’Union Européenne arrivaient à imposer, à un pays des conditionnalités pouvant impliquer des déséquilibres fâcheux à son économie, quelle attitude devraient adopter ses dirigeants ? Une seule, si tant est qu’ils tiennent compte des intérêts supérieurs de leur nation et de leur peuple, leur opposer un refus souverain, patriotique. Puis chercher à s’adresser à d’autres partenaires qui, de plus en plus, au plan économique et financier, ont pignon sur rue dans le marché capitaliste: Japon, Inde Iran, Brésil, Malaisie, les pays scandinaves, la Chine etc. Nous avons, récemment, fait cas de ce marché de la télévision sénégalaise au moment de sa création, arraché au Japon (à l’offre techniquement, financièrement plus intéressante) par une société française, vers les années 70. L’Afrique avec les potentialités qu’on lui connaît, a tous les arguments pour se faire prendre au sérieux, et prendre son envole économique pour se développer en un temps insoupçonné. On chante sur tous les toits que le Sénégal avait, en 1960, un taux de croissance égal ou supérieur à celui la Corée du Sud. Mais pourquoi la Corée du Sud est à même de fabriquer des véhicules, des téléviseurs, des ordinateurs etc., là ou le Sénégal n’arrive pas à fabriquer des serrures ? Quelle vision fallait-il avoir, pour ne pas être dépassé par la Corée ? Il y a une autre alternative, si mécontents, de l’application de la conception de De Gaulle sur l’amitié entre Etats, nos « philanthropes financiers », appuyés par le G8 et autres membres de la « communauté internationale » arrivaient, le réflexe colonialiste aidant, à proférer des menaces, à concocter des scenarii «à la haïtienne » :(kidnapping), ou « à la chilienne » : (coup d’Etat), dans le but de préserver une « chasse gardée » :S’assumer et préparer le peuple à la riposte. Car tout responsable réfractaire à toute négociation contre la souveraineté nationale et en phase avec les intérêts de son peuple, et non de ceux de groupes, de clans d’intérêts à l’échelle nationale et internationale ne peut qu’adopter une telle attitude.
Un proverbe chinois dit que : « lorsque l’on montre la lune, le borné, lui, regarde le doigt ». Tandis qu’un autre, aussi saisissant, dit que : « Pour la grenouille qui est au fond du puits, le monde n’est pas plus grand que l’ouverture du puits ». Tout ceci pour dire que, on cache à nos concitoyens beaucoup de choses sur ce qui se fait à travers le monde. Et naturellement ceux-là pensent que rien de bon ne se fait ailleurs. Ce n’est pas par angélisme ou par nostalgie d’une quelconque « phraséologie révolutionnaire », que nous nous référons à la réalité, de l’autre coté des caraïbes et des Andes, que l’on nous cache sciemment, mais simplement pour montrer à nos compatriotes que nous pouvons nous en sortir comme tout le monde. Contrairement à ceux qui nous ressassent des théories douteuses sur le développement, la « réduction de la pauvreté ».
Nous donnons deux exemples qui retiennent l’attention à travers le monde dans le domaine du développement, dont les grandes Agences commerciales d’information occidentales, aux mains des multinationale ne mentionnent pas souvent l’exemplarité, dans leurs dépêches, pour illustrer nos propos. Même au risque d’être accusé par des esprits tordus, de « faire de la politique » ou de faire « Appel à Cuba », ou à Chavez. Comprenons « faire de la propagande »
Le premier exemple, sera tiré de l’expérience cubaine de développement humain. A ce propos, tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent aux problèmes de développent humain, devraient se poser la question, en dehors de toutes considérations partisanes (surtout nous sénégalais qui avons presque la même taille démographique (11 millions d’habitants), presque la même superficie(114 mille km2), le même âge, du point de vue de « date décollage économique »), pour se demander, comment en 45 ans, ce petit pays des Caraïbes a pu construire 47 universités, former 85 000 médecins et professionnels de la santé ? A Cuba, des septiques peuvent en douter, certes, le petit cubain dispose aisément de sa ration normale de lait, mange à sa faim tous les jours, ne marche pas pieds nus, ne fréquente pas une classe de plus de 25 élèves et est bien soigné et bien suivi gratuitement par un médecin de quartier ou de l’école. A partir de ce moment, devrait-on considérer que le petit cubain est pauvre, comme le sont les enfants qui courent les rues dans les métropoles africaines, parce que ce petit cubain ne dispose pas du même confort que celui du petit californien, français ou allemand ? Et comme qui dirait un pied de nez fait à Bush, et ses à amis de « la petite Havane » de Miami, Cuba se paye même le luxe d’accorder des bourses d’étude à des jeunes américains et latinos américains, africains, déshérités. Les travailleurs cubains de l’éducation, ont mis au point (une invention qui nous intéresse), une méthode, non brevetée, appelée « Yo, si puédo » (oui je peux), permettant d’alphabétiser un apprenant en 60 jours. Ces exemples permettent de comprendre pourquoi Washington, après la « Baie des Cochons », s’est résolue désespérément à rêver d’un « soulèvement » à la Havane. C’est pourquoi les stratèges de la Maison blanche passent tout leur temps à chantonner des airs de « Changement à Cuba », ponctués de couplets sur les droits de l’homme. Mais nous attendons la cessation des actes de guerre, l’évacuation de la base de Guantanamo, pour engager le débat sur les droits de l’homme à Cuba. En attendant, nous demanderons aux futurs débatteurs, où on a vu pendant l’occupation, la France traiter les collabos avec égards ? Rappelons qu’à Cuba, ceux qui sont en prison, ont été jugés et condamnés selon les lois cubaines. Bien que subissant un blocus économique, financier, commercial, médiatique des Etats-Unis (un acte de guerre sans précédent, condamné par le droit international), la hargne de la plupart de ses alliés européens, Cuba résiste, se développe, chante et…danse
Il convient de signaler que les succès de Cuba dans le domaine du développement humain, sont constamment salués par l’OMS, dans le domaine de la Santé, et l‘Unesco au plan de l’éducation. Tout le contraire de ce que font les innombrables « correspondants de guerre » des Agences commerciales d’information aux mains des multinationales, qui font le pied de grue devant chez les Castro, rien que pour s’intéresser aux bulletins de santé de Fidel et non à ceux de Sharon, dont on ne sait depuis longtemps, où il se trouve et dans quel état il est ? Ce constat, montre que l’on n’est loin de la mort des idéologies !
Le deuxième exemple est tiré de l’expérience de développement humain de la Révolution socialiste (un terme fossilisé en Afrique !), Bolivarienne, amenée par Chavez, à qui on cherche de jouer le tour ou lui porter le coup asséné à Allende, le 11 septembre 1971.
Au Venezuela où l’option est pour une économie mixte à dominante capitaliste, la grande majorité de la population n’est plus hantée par la résolution des problèmes de l’ordinaire, (manger, boire, se vêtir). Ceci simplement par ce que, à Caracas la volonté politique dicte l’inacceptation des diktas de la Maison blanche, puis l’affectation d’une grande partie des revenus du pétrole engrangés par Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), à la « demande sociale ». Hormis « l’opération Milagro », existent au Venezuela, différentes « Missions » qui sont destinées à améliorer le quotidien, le social des populations, des villes et des campagnes : ( Barrio Adento, au cœur du quartier, Ribas qui offre la possibilité aux vénézuéliens de reprendre et de conclure leurs études secondaires). Une démarche que reprochaient la Banque mondiale et le FMI, à Madior, ex-ministre de l’Enseignement supérieur du président Wade qui faisait « du social ». Tout de le contraire également, de ce qui se passe souvent au Nigeria où la manne du pétrole ne profite pas aux populations pauvres, tenaillées par la faim, la misère. Populations souvent victimes des flammes, à l’occasion d’incendies consécutives au siphonage du pétrole.
Une question préjudicielle, devrait être celle-ci : Mais pourquoi Chavez, devant des témoins occidentaux, dont l’ex-Président Carter, a pu remporter 12 victoires électorales d’affilées, dont le référendum révocatoire ? Une première constitutionnelle mondiale ! C’est par ce que les vénézuéliens, dans leur grande majorité (des plus démunis), sentent qu’ils ont un Président qui mesure avec beaucoup d’attention leur souffrance. L’opération Miraglo (Miracle) a permis à des milliers de vénézuéliens, conduits par vol « charter médical », entre Caracas et la Havane, de recouvrer, gratuitement, la vue. Au « 15 août 2004, un total de 4 295 vénézuéliens ont été déjà opérés de la cataracte, à Cuba ». Dans un récent article, publié par l’hebdomadaire « Haïti-Progrès du 23 au 29 mai, paraissant à New York, Salim Lamrani, un jeune chercheur français, souligne que : « Le premier 2007, dernier , les travailleurs ont bénéficié de 20% d’augmentation. Et que « Des adultes d’un certain age, n’ayant jamais travaillé, disposeront d’un revenu de protection équivalent à 60 % du salaire minimum. Les femmes seules ainsi que les personnes handicapées recevront une allocation équivalente à 80 % du salaire minimum. Les mères au foyer âgées de 61 ans, recevront désormais une pension complète avec une priorité donnée aux plus pauvres ». Les résultats obtenus au niveau de l’éducation, pourraient faire réfléchir plus d’un citoyen nigérian, tchadien, algérien, congolais, gabonais, quant à la destination ou l’utilisation de la manne du pétrole de leur pays. Salim indique par ailleurs, que « L’universalisation de l’accès à l’éducation élaborée depuis 1998, a eu des résultats exceptionnels : En 2007, précise t-il, 12,7 millions d’enfants sont scolarisés, sur une populations de 26 millions d’habitants ». Ces exemples sur les succès de Chavez, permettraient de faire comprendre même à un enfant de 7 ans, le courroux des « méchants égoïstes » de la « maison opaque » de washington. Ces succès pourraient autoriser à tout économiste, qui n’a rien à faire des turpitudes des « experts » et des « consultants » de la Banque du Nord, d’affirmer que Chavez à un bel avenir politique devant lui et qu’il n’aura même plus besoin de mener une campagne électorale à l’avenir, pour convaincre ses électeurs, s’il reste fidèle avec cette autre façon de faire de la politique. Pour conclure le jeune chercheur montre que : « En remboursant par anticipation sa dette qui courait jusqu’en 2012, le pays a économisé 8 millions de dollars ». Tout précisant que le FMI a fermé ses bureaux au Venezuela, à la fin de l’année 2006. Non sans mentionner cette déclaration du ministre des finances Rodrigo Cabezas : « Nous fermons un cycle historique d’endettement, avec les organismes multilatéraux.»
Mais dans l’éventualité d’une rupture avec la Banque Mondiale et le FMI, quelle est catégorie sociale qui devrait avoir plus de problèmes et à rechigner face à cette situation ? A n’en pas douter, c’est celle qui est, selon l’expression des juristes, qui est souvent en, Afrique, en « collusion d’intérêts » avec les multinationales et la haute finance internationale. C'est-à-dire, la grande « bourgeoisie compradore » qui tient à son train de vie à l’occidentale ou à…l’orientale. Un train de vie meublé de Villas, Voitures, Vacances et…de belles nanas. Quoique, comme le disait le philosophe de Guéoul, Mame Thama Thiam : personne, ni adulte, ni adolescent (ajoutons y, ni bourgeois, ni prolétaire), ne crache sur la bonne chaire, sur terre. Seule la crapule se distingue dans ce domaine par son manque de retenu. « Lu neex, mag ak ndaw, nepp a ko bëgg. Saay saay baa cay goréé di, ba nepp xam ko ca ». Soulignons que cette catégorie sociale, sans distinction de race de sexe ou de religion, s’accommode, presque partout du système néolibéral. A la différence de la bourgeoisie nationale de certains pays, dans un contexte historique déterminé. Un exemple : aucune prise de position de la bourgeois sénégalaise, de quelque forme que ce soit, n’est venue remettre en cause, la place faite à ce « partenaire stratégique », France Télécom qui vampirise, économiquement et financièrement la SONATEL. Au contraire. Frileuse, à chaque fois que ses intérêts sont menacés, ses plénipotentiaires s’activent, pour jouer aux « médiateurs », en parlant de « dialogue », et de « paix ». Une « paix » qui se fait toujours au bout du compte au détriment des revendications, c'est-à-dire des intérêts, des classes laborieuses, pour l’essentiel. Donc ce qui pose problème dans tous les cieux, c’est l’égoïsme des « classes gloutonnes », qui accaparent les richesses produites par les autres couches de la société, et son refus de les partager avec celles-ci. Le film « La Spirale », montre comment les membres de cette classe ont pu réussir leur complot et atteindre le gouvernement de l’Union Populaire de Savador Allende, quand ils ont senti la terre s’affaisser sous leurs pieds, dès la mise en œuvres des mesures populaires qui n’étaient pas de leur goût, de celui de l’ITT et de la Maison blanche.
Vient ensuite la deuxième catégorie sociale, appelée classe moyenne ou « petite bourgeoisie », par les marxistes. « Aspirant grand bourgeois », sa composante la plus « endoctrinée », à la quête effrénée du bien être « californien », « hollywoodien », voire « cybernétique », est souvent poreuse aux thèses de la classe bourgeoise manipulatrice. Du reste, elles s’allie souvent dans des circonstances déterminées à elle, pour engager des batailles d’arrière garde contre les mesures bénéfiques aux couches les plus défavorisées. Ce qui n’est pas le cas dans des circonstances et conditions données, pour ce qui est de la troisième catégorie sociale, composée de paysans, pasteurs, pêcheurs, d’ouvriers, de petits commis de l’administration publique et du privée, de petits commerçants ou marchands à la sauvette, d’élèves d’étudiants, d’artisans de femmes, de ménage, de femmes au foyer et du lumpenprolétariat.
Que diraient, chez-nous, des chefs de famille, y compris ceux de certains quartiers huppés de la capitale, qui n’arrivent même pas à assurer deux repas par jour, répondant aux normes diététiques souhaitées, à leurs familles, devant des mesures économiques populaires, qu’induiraient une rupture avec la Banque mondiale et le Fmi, mais abrégeant leur souffrance, leurs conditions d’existence ? Personne ne peut jurer qu’ils n’applaudiraient pas. La longévité politique des dirigeants cubains, conduits par Castro et de ceux de Caracas, conduits par Chavez, est à chercher, sans doute, dans le fait que dans leurs Agendas y figurent les préoccupations vitales de leurs peuples. Autrement dit, la prise en compte de la couverture des « coûts de l’homme », selon les termes du Pr Diarisso.
Ces considérations peuvent permettre de comprendre, excepté ceux qui sont sur les positions de Bush et ses « experts », que la Banque mondiale et le Fmi, n’apportent rien de bon à l’Afrique et les autres pays du Sud, sinon la pauvreté. Paolo NAKATANI, Pr. à l’Université de Espirito Santo, Vitoria (Brésil) et Rémy Herrera, Chercheur au CNRS (France), viennent de co-signer un article (à l’origine d’une déclaration écrite, présentée par le Centre Europe Tiers-monde(CETIM), lors de la 4ème session de mars 2007, du Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies, dans lequel ils précisent que : Le « Sud a déjà payé sa dette extérieur au Nord, mais le Nord refuse de reconnaître ses dettes, à l’égard du Sud. En effet, précisent-ils, l’ensemble des 145 pays en voie de développement ou à marché émergent, ont payé entre 1980 et 2006, un montant cumulé de 7 673,7 milliards de dollars états-uniens, au titre du service de la dette extérieure. Dans le même temps, le solde de cette dette a augmenté de 617, 8 milliards de dollars en 1980 à 3150, 6 milliards en 2006, selon les données du FMI. Bien qu’ils aient déjà remboursé en intérêts et amortissement du capital, plus de 12 fois le montant dû en 1980, ces pays continuent de supporter une dette plus de 5 fois supérieure à celle due en début de période. ». (Haïti Progrès n° 5 du 11 au 17 avril 2007). Dans tout pays véritablement démocratique, les auteurs de telles pratiques usuraires, seraient traduits en justice.
Voila comment nous percevons les termes du débat. Maintenant, nous ne pouvons que déplorer le mépris, cette attitude silencieuse, cette complicité qui ne dit pas son nom, pour le moins affligeante, affichée par l’intelligentsia sénégalaise africaine, face aux problèmes cruciaux de développement que connaît notre Continent. Mépris qui n’est rien d’autre qu’un mépris de classe. Car d’aucuns caressent le rêve de devenir un jour « expert », ou d’obtenir sa part des marchés, en tant que « consultant » auprès des directeurs de département des temples. Ce qui explique le fait qu’ils se tiennent bien et fuient les « radicaux » qui « en veulent » aux deux institutions. Nous pensons, vous le devinez, à ces « économistes », ces « intellectuels », considérés par notre ami Thierno du CESTI, à juste titre, comme des singes et des perroquets, accrochés aux micros des radios pour relayer constamment, sans discernement, les slogans de propagande des tenants de la pensée unique voire de l’idéologie néolibérale, dominante : « Lutte contre la pauvreté, compétitivité, marché émergent, croissance (à 2 chiffres), disent certains ». Des catégories économiques décalées de la réalité et du vécu des populations. Une croissance, même à 1000 chiffres, ne permet pas dans un système d’exploitation, aux travailleurs, à la nation de s’en sortir. Nous avons tenu à convier aux débats du 19 mai dernier, des intellectuels du monde de la politique, de l’économie, de (« l‘Ecole de Dakar », notamment), de la diplomatie, du travail et des religieux leaders d’opinion qui interviennent de manière laïque sur des questions d’intérêt national. Mais le rendez-vous manqué, a fait qu’à l’exception du Conseiller de l’Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela, du Représentant de l’Uden, du Vétéran politique Charles Gueye, du Dr Diallo Diop, présents à la conférence, de l’Ambassadeur de la République de Cuba et de l’Imam Ndiour de Thiès, excusés, aucun des autres invités ( les Ambassades des « majors d’Afrique de l’économie », du monde de la politique,ne s’est manifesté, pour s’excuser, ou faire signe de vie. Que dire de l’attitude de ceux qui détiennent le pouvoir au niveau de la presse et qui nous ont fait poireauter, pour ne pas dire « snober», rien que pour communiquer sur ce qu’ils considèrent comme peut être un « non énervement », sans doute, dans le contexte électorale ? Mais nous rappelant de notre situation d’agent économique enserré dans la « mondialisation » où règne la loi profit et non de l’intelligence, et décidé à relever le défi de l’arrogance néolibéral, nous avons été amenés à communiquer tout de mêm, en payant « cash », selon les règles du marché, pour nous acquittant du montant de 10 620 fr., afin faire passer l’avis portant sur la conférence. Soit dit en passant dans ce domaine, notre compatriote Diatou Cissé Badiane, Secrétaire générale du SYNPICS, a raison assurément, de se faire des soucis quant à l’élévation du niveau de conscience de ses jeunes confrères, au plan, politique qu’historique. Car certains de ceux-là de Saint-Louis, ont sans doute, été contaminés par ce virus du néolibéralisme le « perdiem », au point de l’exiger aux responsables de la section de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie, avant de diffuser l’élément relatif à l’interview du Pr. Amadou Moctar Mbow, ancien ministre du premier gouvernement sénégalais du Président Dia, ancien directeur général de l’Unesco,venu présider une de leur manifestation à la chambre de commerce, le 5 mai 2007.Ceci après avoir bravé la chaleur, 4heures de route,soutenu 3 heures de débat,à son âge : (86 ans).
Pour en revenir à l’attitude de mépris de l’intelligentsia, notons qu’elle est tout a fait naturelle. Simplement par ce que comme nous l’avons mentionné plus haut, la plupart de nos gars, épousent la vision, les conceptions, le mode de vie des forces dominantes qui exploitent et les richesses et les populations du Sud. Par ce que comme le dit notre ami, A.Diongue, qui n’est pas au fait des thèses marxistes : (Ceux là qui vivent des retombées, de la maison des esclaves (la force de travail des esclaves), ne vont jamais prononcer la phrase qui sera à base de leur salut). « Kuy dund ci ngalu gé gi, baat bi tax jaam niy mucc, doo ko wax ». Ramenés à la situation politique nationale et internationale, les propos de l’ami Diongue, sont d’une actualité remarquable. Car nos politiciens, de « gauche » comme droite, à l’instar le l’ingénieur statisticien économiste, ancien maoïste, plus préoccupé en ce moment à médiatiser sa « talibétude » (1), qu’à s’opposer à l’impérialisme, comme le fait Moqtada Al Sadr, d’Irak, ne pipent mot des agissements « génocidaires » du Fmi et de la Banque mondiale, pour reprendre une expression chère à El Haji Momar Samb, un leader politique qui émerge du lot, s’agissant des critiques en direction des institutions de Bretton woods.
Nous l’avons souligné plus d’une fois, peut être que c’est le mot de trop qui fâche, beaucoup de partis, leurs leaders en tête, n’ont pour programme que celui du « Consensus de Washington ». Ces composantes du « catéchisme néo-libéral », qui, selon le sociologue brésilien Emir Sader, « préconisent la discipline fiscale, des taux de change « compétitifs », la libéralisation du commerce, les investissements étrangers, les privatisations et la déréglementation. »
Toutes approches qui provoquent en Afrique et dans les pays du Sud, la pauvreté et la misère que cherchent, avec aplomb, à réduire les « experts et consultants que signale dans ses remarquables études, le Pr. ougandais Yash Tandon.
Mais au-delà de l’activisme de ces Rambo de l’économie et de la haute finance, de leurs exécutants, c’est à un système (le néolibéralisme) dont nous devons nous attaquer, si nous voulons arriver à bout des maux qu’ils engendrent : L’antidémocratisme, l’exploitation, la misère et la pauvreté, la corruption, et la piraterie en tout genre.
Dakar, le 4 juin 2007
Ababacar FAll-Barros
Coordonnateur général
du Grila-Sénégal
(1) Etat du disciple « exemplaire ». Une curieuse manifestation de la part d’un « aspirant homme d’Etat », voire Président de la République. Comportement qui jure du reste avec celui du Chef religieux de la Communauté mouride, plus respectueux des principes républicains et de laïcité, que beaucoup de politiciens sénégalais. En ce sens qu’il ne rate aucune occasion, pour signifier aux sénégalais que pour ce qui est de la chose politique, pour lui, il n’y de place pour « un mot qui fâche, ou pou un mot pour faire plaisir ». ‘‘Mbir um polotig, du ma ci wax luy défar, du ma ci wax luy yaq’’.
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