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GENEVE – Doudou Diène, rapporteur spécial des Nations Unies sur le racisme, a présenté son rapport final sur le racisme en Suisse à l’occasion de la tenue du Conseil des Droits de l’Homme à Genève. Notre compatriote a dénoncé : « Une dynamique rampante du racisme en Suisse» et a appelé à une prise en charge du phénomène par les plus hautes autorités de la Confédération helvétique. Le Sénégalais demande aux Suisses d’adopter une Loi nationale de lutte contre le racisme. Le pré – rapport qu’il avait présenté à la presse lui avait valu un lever de boucliers de la part d’un homme politique et de certains hommes de média. Il avait bouleversé la société suisse, habituée à recevoir des compliments du genre « La Suisse, pays d’accueil » etc… Doudou Diène en avait pris pour sa grade. Romain Jaggi, un politicien de l’extrême droite avait déclaré « …. ». Le Président de la Confédération Moritz Leunberger que nous avions interpellé sur la question corrigeait une telle maladresse en ces termes : « … »
En acceptant le professionnalisme de notre compatriote, connu pour sa neutralité, les Suisses sont donc décidés à lutter sans complaisance contre le racisme qui est un désastre mondial et une honte abjecte au 21ème siècle.
QUELLES SONT LES GRANDES LIGNES DU RAPPORT DE DOUDOU DIENE ?
Interrogé, l’intéressé dégage trois axes : « Il y a trois conclusions principales dans ce rapport : la première, c’est l’existence d’une dynamique de racisme profonde qui traverse la société suisse. J’estime dans ce rapport que ce dynamisme est dû à la difficulté de la société suisse à faire face à sa multiculturalisation progressive, notamment d’origine non – européenne, africaine arabe etc… Deuxièmement, C’est l’instrumentalisation politique de la question du racisme par des partis politiques qui ont des plate – formes racistes et xénophobes. Cette instrumentalisation politique, s’est traduit par le fait que ces partis à travers des alliances sont maintenant au gouvernement et occupent des positions dans l’appareil d’Etat des positions leur permettant de mettre en œuvre leur programme. On le voit, dans la manière dont, la question de l’immigration et de l’asile, est traitée sous l’angle purement sécuritaire. Ce qui conforte les fantasmes et les peurs de la société suisse. Ce qui effectivement nourrit le racisme. Enfin, troisième conclusion, j’estime que la Suisse a deux atouts pour faire face à cette dynamique : elle doit premièrement mobiliser son expérience historique de la construction d’un vivre ensemble entre quatre communautés différentes ( romande, romanche, alémanique et italienne). Ce qui ne s’est pas fait sans douleur, mais la Suisse a réussi cela. Maintenant, le challenge est beaucoup plus complexe et profond, parce que l’immigration est d’origine non – européenne, ethniquement, culturellement et religieusement. Il est important que les autorités reconnaissent cette dynamique qui traverse d’autres sociétés européennes ou occidentales. La Suisse devrait se doter d’une législation nationale cohérente et répressive contre le racisme, comme le lui demandent les instruments internationaux signés par la Confédération helvétique, notamment, la Convention internationale contre le racisme et le programme d’action de Durban. »
L’accueil des autorités suisses ?
Doudou Diène, reconnaît que l’accueil qui a été réservé à son rapport par les autorités suisses est « courtois dans le ton. Les autorités ont fait une lecture nuancée de mon rapport en soulignant les aspects qu’elles estiment positifs mais également estiment que mon analyse est un peu radicale. Les autorités ont estimé devoir donner des informations à la Communauté internationales pour montrer que la situation est moins grave que ce que j’ai dit. C’est là, où le problème se situe. Et c’est le problème que moi, en tant que rapporteur, je rencontre dans tous les pays du monde, c’est le refus de reconnaissance de la réalité du racisme. Aucun gouvernement au monde, à l’exception de deux ou trois que j’ai rencontrés à reconnaître cette réalité. »
Blaise Godet, le très talentueux ambassadeur suisse auprès des Nations – Unies, ne minimise pas le rapport de Doudou Diène. Dans son texte lu devant les délégués du monde entier, il semble reconnaître l’existence du racisme en Suisse, même si une lecture plus fine, permet de dire qu’il rejette la généralisation du phénomène dans le pays des Montagnes. Le rapporteur spécial, s’est réjoui de cette reconnaissance tout en martelant : « Il faut que cette reconnaissance se fasse au plus haut sommet de l’Etat pour que le peuple suisse dise « oui effectivement, si notre gouvernement le dit, c’est qu’il y a un problème. Il va falloir qu’on se réveille un peu ». Pour le rapporteur : « Ce que j’ai voulu faire, c’est de tendre un miroir à la société suisse. Ce miroir peut être légèrement déformé, mais c’est un miroir. Je souhaiterais que la Suisse se regarde dedans. Il faut souligner que je suis le premier rapporteur spécial à visiter la Suisse».
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