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« En Suisse, près de 70 pour cent des habitants ont des parents d’origine étrangère, la migration africaine à Genève ne peut pas être résumée à trois petits dealers.» martèle Alpha Dramé, homme politique genevois d’origine guinéenne et membre du Comité d’organisation. « Le savoir – vivre, ce n’est pas uniquement les mots. C’est aussi un comportement », plaide notre interlocuteur, avant de revendiquer : « C’est le meilleur de l’Afrique qui m’a construit. J’espère pouvoir transmettre cet héritage à mes enfants.» « Tambour battant », c’est l’histoire de trois mecs, attachés très profondément à l’Afrique noire. Leur idée, joindre le festif et le pédagogique pour améliorer l’image de l’Afrique en terre helvète par l’organisation d’un festival sérieux et populaire. Une partie payante est réservée aux détenteurs de tickets à l’Alhambra et une autre partie sous tente, dénommée espace - Afrique sert de marché africain avec des objets d’art du Continent mais aussi sa cuisine avec une bonne animation musicale, format bal populaire ouverte à tous.

Refléter le Continent noir dans sa vraie dimension plurielle. « L’Afrique a une place », lance le politicien guinéo - suisse, galvanisé par les bruits du tam – tam, qui sortaient de la grande Salle de l’Alhambra, pleine à craquer. Et le Guinéen, devenu suisse, les yeux rouges de fatigue, la main ouverte, parfois fermée comme pour donner un bon poing s’exclame : « Il faut faire découvrir l’Afrique autrement. C’est pourquoi notre concept a été de lier deux approches complémentaires le spectacle et la pédagogie. Au delà du Cirque, de danse, des rythmes du tambour, nous avons organisé des colloques et des conférences où spécialistes, connaisseurs de l’Afrique partagent leur savoir et leur expérience avec le public.»

Cette année l’accent a été mis sur l’Afrique de l’Ouest : Burkina Faso (Bou Fola), Guinée Conakry ( Circus Baobab) et aussi un regard sur la Suisse multiculturelle avec le Groupe Dream tel : un groupe genevois qui a fait un travail en musique sur l’Afrique.

Alpha, l’écologiste Black de la Genève internationale de me regarder fièrement : « Oui, nous avons montré le meilleur du spectacle africain et au niveau populaire pour faciliter la connaissance mutuelle qui favorise le vivre - ensemble».

La pédagogie

Près de huit (8) écoles ont préparé le spectacle en participant au concours de dessin sur l’Afrique. La thématique générale tournait autour du tambour.
Cependant un coup d’œil sur les tableaux réalisés par les enfants démontre encore la prégnance des idées reçues sur le Continent noir. La majorité des tableaux montraient une Afrique représentée par des animaux notamment des serpents, des lions et autres bêtes sauvages même si au fur et à mesure qu’on avance le long de ce véritable patchwork, on sent une volonté des enfants de montrer la vie… Avec des cases, des montagnes… « Un certain saut qualitatif », me lance complice Ousmane Ndianor, ravi de voir son Afrique en mouvement dans la vieille Cité de Calvin.

Réactions

Alioune est Sénégalais. Il vit depuis 6 ans à Genève. Marié à une Genevoise, il considère que le festival est : « sympa car il permet aux Africains de se retrouver.»

Pour sa part Mélanie, la suissesse, mariée il y a 5 ans à un Africain originaire du Burkina Faso déclare : « C’est bien. Cela ne se fait pas souvent à Genève. Il y a des groupes qui ne sont pas toujours bien connus à Genève. C’est l’exemple du Circus Baobab, que je trouve impressionnant.» Pour elle, la démarche est bonne. Si on passe par les enfants, c’est toujours plus facile de lutter contre les incompréhensions et le racisme.». Elle se dit optimiste par nature. Et comme pour corroborer les dires de sa Maman, Naïma ( 2 ans) nous fait un signe de la tête avec un modeste : « J’ai aimé ».

Coulibaly, cinq ans de ménage. Le Burkinabé a épousé une Française avec qui il a obtenu un charmant jeune garçon nommé Djibril ( 2 ans). Il nous a souligné qu’il était bon que « les enfants découvrent des trucs africains. Cela rapproche. Il y avait de la joie » et de poursuivre, je pense que « les enfants auront une autre image de l’Afrique ». Coulibaly fustige certains parents européens : « Il y a des familles qui expliquent mal à leurs enfants les réalités de l’Afrique. J’espère que ce festival aura permis de faire évoluer les mentalités dans le bon sens. J’espère aussi que le festival va continuer car c’était magnifique.»

Trois hommes, une histoire : l’amour de l’Afrique

Alpha Dramé, est conseiller municipal en ville de Genève depuis 1999. Alpha est réélu à trois reprises. Par ailleurs, il enseigne au Centre pénitentiaire Suisse à Fribourg, trois demi journée de cours par an. Parlant de son ami Cédric Asséo, il dit qu’il s’était rendu en Guinée pour chercher la flûte. Ensuite, ce fut son tour de venir en Suisse chercher le savoir. « J’y ai épousé aussi une genevoise » raconte –t il, alors que son ami Cédric convolera avec une guinéenne. Le troisième homme, Michel Mongha.

Un Homme de terrain : Michel Mongha un génie noir

Michel est calme, modeste et attachant. Doté d’une bonne corpulence par la nature, c’est lui qui est le technicien attitré de la manifestation. Créateur du Miss Black, le fondateur de Afrique Action connaît le milieu Black comme les doigts de sa main. Il a aussi le soutien de certaines autorités genevoises. Il considère le festival comme « une journée de fête » « On a réussi, dit – il de faire un festival de musiques où on se retrouve entre amis Noirs mais aussi avec nos amis Européens. On est tous très content». Pour lui le « Tambour Battant » doit être annuel. Ainsi le souhait c’est qu’à chaque mois de novembre, le festival se tient « car il n’y a pas trop de concurrence » avoue Michel en fin stratège culturel. Son association Afrique - Action a organisé des soirées dansantes aux rythmes latino, la Miss Black Suisse en 2006. Les beautés noires de l’Helvétie peuvent déjà prendre contact pour l’édition 2007.

Par El Hadji Gorgui Wade Ndoye