Zoom sur le programme » Roll Back Malaria » (Faire reculer le paludisme).
Par Cécile Quan et EGWN.
Les espoirs affichés par les pays africains ( 44 sur les 50 états impaludés) au Sommet d’Abuja en avril 2000, visant à réduire de moitié la mortalité due au paludisme d’ici à 2010, faisant écho aux Objectifs du Millénaire seront – ils atteints ? Comment sortir de la banalisation des maladies comme le paludisme.? Connu, étudié, le paludisme, » maladie négligée « , pour reprendre Awa Coll Seck, directrice exécutive du Programme » Roll Back Malaria » (Faire reculer le paludisme), décime l’enfance africaine, abrège le rêve des femmes en grossesse et coûte une perte sèche de 12 milliards de dollars américains à nos pays alors qu’une petite portion de cette somme investie dans la prévention, le traitement et la recherche, permettrait d’éradiquer définitivement la maladie.
Selon les spécialistes, le paludisme est responsable d’un ralentissement de la croissance économique annuelle en Afrique qui atteint 1,3 % et les avantages à court terme de la maîtrise de l’infection sont estimés à quelque 3 – 12 milliards de dollars par an. Alors qu’on annonce l’avènement d’une nouvelle molécule baptisée OZ 277 pour mettre fin à l’Histoire séculaire du paludisme, il convient de rappeler que le fléau du Sida fait ombrage à des maladies dangereuses comme le paludisme qui touche 600 millions d’êtres humains dans le monde. Un enfant africain meurt du paludisme toutes les 30 secondes en moyenne. Déjà en 1897, Ross découvrait la transmission du moustique, et depuis 1955, à la 8ème Conférence de l’OMS, la Communauté internationale s’était fixée comme but d’éradiquer la maladie. !
Les enfants âgés de moins de 5 ans et les femmes enceintes constituent la grande majorité du 1 million de décès dus au paludisme ou malaria. Quarante pour cent de la population mondiale risque de contracter le paludisme, et l’Afrique est la région où le fardeau de la pathologie est le plus important puisque 90% des décès dus à cette infection y sont recensés.