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La Fête de la communication est un des moments phares de la grande famille de la communication et de l’information à Genève. Une occasion de  réfléchir sur les métiers liés au monde des médias et de rire de bon cœur. Cette année, le monde des media et ses invités ont réfléchi sur le dessin de presse avec des intervenants  de qualité à l’image de Plantu, grand dessinateur au journal Le Monde. Prenant la parole au nom de la Confédération Helvétique, Alexandre Fasel a apporté une contribution de taille sur la grande question de la liberté de la presse et de la responsabilité : l’équilibre. (Extraits de son discours).

 

GENEVE – (Suisse)- « Dans l’esprit de certains, - à mon avis, à tort - l’administration fédérale et même la diplomatie suisse sont synonymes de rigueur, sévérité, voire même d’ennui.

Si vous le pensez aussi, détrompez-vous ! L’administration fédérale aime aussi le rire, elle sait manier l’ironie (parfois malgré elle, elle apprécie la satire. La preuve : le Département Fédéral des Affaires Etrangères a financé la création de la Fondation Cartooning for Peace, fortement voulue par notre ami Kofi Annan ( Ndlr alors Secretaire général des Nations-Unies).

Une contribution de départ, attention, et non pas un financement régulier, pour ne pas éveiller de suspicions, comme celles d’avoir pour but d’interférer dans la liberté qui doit être garantie à ces artistes que sont les dessinateurs de presse.

Hier comme aujourd’hui, le but est de favoriser le dialogue, et, à travers lui, la paix, qui - vous le savez - pour la Suisse est une tâche constitutionnelle.

Et pour ce faire, le dessin de presse est un outil magnifique et puissant, souvent bien plus efficace que les textes… et les discours. Ne sachant dessiner, je vais utiliser mon temps de parole.

Certes, un dessin peut démolir, mais il peut aussi construire, nourrir la réflexion, rapprocher les gens à travers le rire.

C’est curieux : on dit que pour comprendre l’humour, il faut non seulement bien connaitre une langue mais en maitriser aussi la culture. Le dessin de presse échappe souvent à cette logique. Il assume la caractéristique d’une langue universelle, un peu comme la musique.

Cette magie opère lorsque la moquerie, par sa force critique, devient le véhicule des valeurs humanistes, si chères à la Suisse et aux Nations Unies.

Mais c’est aussi un travail risqué, que celui du dessinateur de presse. Dans plusieurs pays, et depuis le 7 janvier dernier  ( Ndlr référence à l’attentat terrorsite chez Charlie Hebdo à paris) en Europe également, on peut perdre la vie pour une image perçue comme un outrage.

Tant de choses ont été dites sur la liberté d’expression et le fait qu’elle puisse avoir ou non des limites. Mais ce débat n’a pas produit de solution magique, de formule tranchée qui règlerait tout. La recherche de l’équilibre reste constante et nous nous y employons à chaque session du Conseil des droits de l’homme.

Dans ses « Satires » Horace écrivait qu’ : “Il y a une mesure en toute chose.”

Les hommes et les femmes de bon sens ne peuvent qu’y souscrire, tout en affirmant, cependant, avec conviction, les mots d’Alfred Capus - qui, petite curiosité, avant de se faire connaitre en tant que journaliste et dramaturge, avait été dessinateur.

Capus disait : “Si nous perdions l’ironie, ce n’est pas la beauté qui la remplacerait, ce serait la bêtise.”

El Hadji Gorgui Wade NDOYE, directeur des publications.

Photo : Violaine Martin (CSP). L’Ambassadeur Fasel s’exprimant sous le regard de Michael Moller, Directeur général des Nations-Unies à Genève.