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Le foot ne fait pas tout oublier

Publié le, 20 juillet 2014 par Melle Naomi Noel

 

par Naomi Noël (stagiaire)

 Dix ans de mensonges, de manipulations et d’hypocrisie. C’est ce que met en lumière Jamil Chade, journaliste brésilien basé à Genève, dans son livre : «  La coupe comme elle est. L’histoire de dix ans de préparation pour la Coupe de 2014 »* paru avant le début de la Coupe du monde 2014. Pendant dix ans, Chade a suivi de près les préparatifs du Mondial dont la Fifa retirera probablement plus de bénéfices que de n’importe quelle autre manifestation qu’elle a organisé. Des préparatifs qui auront coûté très cher au Brésil avec 11 milliards de dollars dépensés. Un investissement qui est loin de faire l’unanimité au sein du peuple brésilien. 

 

 Depuis mars 2013, des manifestations secouent le pays. Au cœur des revendications : des transports en commun gratuits et de meilleurs services de santé et d’éducation. Pour les manifestants, l’argent dépensé pour le Mondial est « inutile », et retarde significativement le développement social du Brésil.  La mort de plusieurs ouvriers dans des chantiers et le déplacement forcé de près de 250 000 personnes pour la construction des stades ont révolté les Brésiliens. Le peuple dénonce l’atteinte au droit de manifestation. Au fur et à mesure du rapprochement du coup d’envoi de la compétition, la répression policière s’est faite de plus en plus violente.  

Cependant, au cours d’une interview accordée à l’auteur, Joseph Blatter, président de la Fifa, ne semble pas inquiet de la situation. Selon lui : «  le football est plus fort que le mécontentement populaire ». Dans la même journée, Jerôme Valcke, secrétaire général de la Fifa déclare à Chade « qu’une fois que le Brésil gagnera la Coupe, tout sera oublié ». Rien ne semble moins sûr ! En effet, lors de la Coupe des  Confédérations 2013, la présidente brésilienne Dilma Rousseff n’a plus été revue dans les tribunes des stades après avoir été huée lors de l’ouverture de la compétition. Une année plus tard, pendant qu’était donné le coup d’envoi du Mondial dans le stade de São Paulo, des manifestants étaient dispersés par la police à coup de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.  

A présent, il semble que même une victoire de la Seleção peinerait à calmer le peuple qui gronde. Les Brésiliens dissocient parfaitement le soutien  à leur équipe du soutien à leur gouvernement. La victoire de l’un ne signifie pas la victoire de l’autre, et encore faudrait-il que le Brésil l’emporte…

·       Jamil Chade, A Copa como ela é - A história de dez anos de preparação para a Copa de 2014, Breve Companhia, 2014, 122 pages

Par Naomi Noel, Collège Claparade sous la direction de Gorgui Wade Ndoye (article égalament publié en page Invité par la Tribune de Genève)