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Menacé d’interdiction de vente sur le marché américain à cause de l’utilisation des « enfants esclaves », le cacao de Côte d’Ivoire pèse 1 milliard 200 millions de FCFA, soit 40% des recettes d’exportation du pays et 20% du PIB.

Le gouvernement ivoirien est résolument engagé dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants dans tous les secteurs d’activités en général et particulièrement dans la cacaoculture à cause de son importance dans notre économie, a plaidé Emile Guirieoulou, le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi qui introduisait devant la presse internationale le thème de « la problématique du travail des enfants dans la cacaoculture en Afrique et en particulier en Côte d’Ivoire ». Cette rencontre avait pour objectif « de donner une idée précise de la situation des enfants » dans son pays. Pour le ministre ivoirien, le travail des enfants au sens traditionnel avait pour ambition de permettre une socialisation de l’enfant. Il reconnaît cependant qu’il y a des personnes qui ont dévié à leur guise une bonne pratique africaine. Emile Guirieoulou défile alors le chapelet des réalisations de son gouvernement pour lutter contre l’exploitation des enfants.

Cet engagement du gouvernement Gbagbo-Soro dans le secteur du cacao est perceptible depuis la signature du protocole Harkin-Engel en septembre 2001. Ainsi, a –t-il noté, l’Arrêté No2250 du 14 mars 2005 portant détermination de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de dix huit (18) ans a été pris. Les travaux interdits aux enfants suite à cet Arrêté sont dans la cacaoculture : l’abattage des arbres ; le brûlage des champs ; l’épandage des produits chimiques (insecticides, herbicides, fongicides, nematicides, etc.) ; l’épandage des engrais chimiques ; le traitement chimique des pépinières ; le port de charges lourdes.

Le gouvernement ivoirien a aussi procédé, selon le ministre Guirieoulou à la création d’un Comité de Pilotage du Système de Suivi du Travail des Enfants en vue de la certification du processus de production du cacao (SSTE-Certification) par décret No 2007-449 du 28 mars 2007.

Outre le programme de rémédiation du SSTE-Certification Cacao, le gouvernement ivoirien a mis en place un Fonds d’Investissement en Milieu Rural (FIMR) d’un montant de 12 milliards de FCFA par an soit la somme de 24 millions de dollars US, à en croire le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi. Il a donc regretté que malgré les efforts fournis par son par son pays, le cacao de Côte d’Ivoire fasse l’objet d’attaques qui ternissent son image.

Les raisons de l’inquiétude ivoirienne

Menacé d’interdiction de vente sur le marché américain à cause de l’utilisation des « enfants esclaves », le cacao de Côte d’Ivoire pèse 1 milliard 200 mille FCFA, soit 40% des recettes d’exportation du pays et 20% du PIB. Les premières menaces de boycott sont venues de l’Union Européenne mais n’étaient pas soulevées sur la base du travail des enfants que dénoncent aujourd’hui les Etats-Unis. La menace officielle des Européens n’a pas prospéré mais les organisations de la société civile ne démordent pas.

Le nombre d’enfants concernés par le travail dans les plantations est estimé en 2007, selon une enquête du gouvernement ivoirien à 330 mille enfants. En 2008, ce nombre était de 50 mille. « Des actions de prévention sensibilisation et de sanctions contre ceux qui exploitent les enfants ont menées », déclare le Ministre Emile Guirieoulou. Les sanctions pénales aux contrevenants peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison et les amendes à 50 millions de Fcfa.

En menaçant de ne plus acheter le Cacao ivoirien souillé selon eux par le travail des enfants, les Américains mettent une vraie épée de Damoclès sur l’économie ivoirienne. En effet, les Etats-Unis d’Amérique achètent le 1/3 de la production soit 400 mille tonnes.

Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire est le deuxième pays producteur de cacao au monde après le Ghana. On raconte d’ailleurs que la culture cacaoyère est une tradition importée du Ghana. Initialement les producteurs étaient originaires de Côte d’Ivoire mais de plus en plus des étrangers deviennent propriétaires (planteurs) soit 10% du nombre total. Ces nouveaux patrons venus du Burkina Faso, du Mali font venir des enfants de ces pays dans leur plantation, souligne le ministre ivoirien. Il reconnaît par ailleurs qu’il y a des réseaux mafieux qui font travailler les enfants dans les plantations.

El Hadji Gorgui Wade Ndoye