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A la tête de l’association des épouses d’ambassadeurs africains, Mariama Diabaté Mbaye, épouse de l’ambassadeur plénipotentiaire Babacar Carlos Mbaye, milite pour mieux faire connaître l’Afrique auprès de la population Genevoise.  

"Il faut que les Suisses découvrent l’Afrique. Les gens ont encore trop souvent l’image d’un continent monolithique alors qu’il est d’une grande diversité», explique Mariama Diabaté Mbaye, l’épouse de l’ambassadeur du Sénégal à Genève. Il n’est pas courant qu’une femme de diplomate sorte de l’ombre.

Mariama Diabaté  Mbaye vient de prendre la présidence de l’association des femmes d’ambassadeurs africains en poste à Genève. Une amicale informelle créée il y a dix ans pour permettre aux conjointes des ambassadeurs de se connaître. La Fondation pour Genève, elle, les aide à s’intégrer en leur faisant découvrir la région et son histoire. On reproche souvent aux fonctionnaires internationaux et aux diplomates de ne pas chercher à tisser des liens en dehors de la Genève internationale.

 «Pas facile», répond Mariama Diabaté Mbaye qui veut justement remédier à cette lacune. Les épouses de diplomates ont un rôle important même s’il ne se voit pas. «A notre manière nous faisons aussi de la diplomatie», explique Mariama Diabaté Mbaye.

Il n’y a quasiment pas un jour où leur présence n’est pas requise auprès de la leur mari pour assurer la représentation de leur pays dans des cérémonies officielles ou des réceptions. Cet emploi du temps souvent chargé ne facilite pas forcément les échanges en dehors du cercle fermé de la Genève internationale. Mais distance ne veut pas dire désintérêt.

La démarche que veut engager l’association des épouses de diplomates africains en est la preuve. Fraîchement élue à la tête de l’association, Mariama Diabaté Mbaye veut justement dresser des passerelles. Ce n’est pas toujours facile pour les épouses de suivre leur mari au gré de leurs affectations en laissant parents et amis. Et en abandonnant parfois aussi un métier qu’elles aiment.

Il n’est pas rare d’éprouver un sentiment d’isolement surtout lorsqu’il y a le barrage de la langue. «Auparavant mon mari était en poste en Turquie. Quand nous sommes arrivés à Genève j’étais contente en me disant qu’on parlerait français mais je me suis rendu compte que la Genève internationale était de plus en plus anglophone».

En quittant le Sénégal, Mariama Diabaté Mbaye a dû abandonner son travail d’enseignante. Mise en disponibilité, elle pourra le reprendre quand elle rentrera au Sénégal. En attendant, l’épouse de l’ambassadeur du Sénégal s’emploie à donner du sens à cette vie de conjointe.

Chaque année l’amicale organise un dîner de gala qui réuni plusieurs centaines de convives. Les bénéfices vont à des actions entraide en Afrique. Mais comme beaucoup de manifestations organisées au sein de la Genève internationale, seuls les diplomates et fonctionnaires internationaux figurent parmi les invités.

 «Nous voulons que la prochaine édition qui aura lieu en juin s’ouvre à la société civile genevoise», explique Mariama Diabaté Mbaye. Le dialogue des civilisations passe aussi par de petits actes de civilité. «Il faut que les suisses découvrent l’Afrique et sa diversité culturelle. Nous avons des choses à échanger» insiste l’épouse de l’ambassadeur du Sénégal à Genève.

 

Alain Jourdan, journaliste à la Tribune de Genève (article paru le 09-10-2009)