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Chrystel Dayer, rédactrice,

Le documentaire de l'américain Kief Davidson, «Kassim the Dream», diffusé lors du Festival du Film et Forum International pour les droits humains de 2009, soulève la terrible réalité de l'enfant soldat. Alors que la convention pour les droits de l'enfant a été universellement ratifiée, l'enfant reste dans beaucoup de pays sans protection immédiate et est soumis à de nombreuses violations de ses droits.


Qu'est-ce-qu'un enfant soldat? C'est une personne de moins de 18 ans (article premier de la Convention relative aux droits de l'enfant) qui fait partie des forces armées régulières ou irrégulières. Enlevés à leur famille, déjà dévastée par la guerre, ces enfants sont conditionnés à devenir de véritables machines à tuer. Leur enfance devient alors un cauchemar sans fin: tuer ou être tué! Ils apprennent la torture, le maniement de toutes sortes d'armes, infligent des traitements inhumains, consomment toutes sortes de substances et vivent dans la terreur. Sans parler des traitements qui leur sont infligés! N'ayant aucun accès à l'éducation et facilement manipulables, ces enfants sont instrumentalisés pour devenir des guerriers qui peuvent commettre des actes inimaginables. Quel est l'avenir pour ces enfants, qui représentent le futur de tout un peuple?

L'histoire de Kassim est bouleversante. Cet enfant ougandais enlevé à sa famille est plongé dans l'horreur de la guerre. A force de commettre des atrocités, il y prend même un certain goût. Un goût amer certes, mais qui le suivra tout au long de sa vie, même sur les rings américains. Devenu boxeur pour l'armée de son pays, il s'échappe lors d'une visite aux Etats-Unis et devient un champion de boxe. Lorsqu'il monte sur le ring, il n'a peur de rien ni de personne! Qu'est-ce qu'un ring face à une enfance bercée par la guerre?! Kassim avoue qu'il a commis des meurtres, mais s'il ne les avait pas faits, c'est lui qui aurait été tué.

Au sommet de sa gloire, il pense aux siens. Il ne critique pas son gouvernement et ne reproche rien à personne, il veut juste retrouver sa famille, celle qu'il n'a pas pu faire venir aux Etats-Unis. Son pays refuse qu'il revienne, il est considéré comme un déserteur!

Après de longues négociations diplomatiques, Kassim acquiert l'autorisation de retourner dans son pays pour un court séjour et il découvre avec tristesse la situation dans laquelle vivent ses pairs. La boxe a été pour lui une solution de survie, une échappatoire, mais combien d'enfants soldats n'ont pas eu la même chance.

Aujourd'hui, environ 300 000 enfants soldats sont en activité. Utilisés principalement dans les guerres civiles, filles et garçons sont enrôlés dans les conflits de leurs aînés. Sans oublier les enfants kamikazes utilisés à des fins terroristes. Les enfants sont des armes faciles à manipuler, qui n'engendrent pas beaucoup de frais.

Si aujourd'hui on retrouve cette pratique surtout dans les pays pauvres, dans le passé beaucoup d'enfants ont été utilisés lors des grandes guerres pour combler le manque de soldats. Et si l'on regarde encore plus en arrière, les enfants étaient éduqués dès leur plus jeune âge à l'art de la guerre.

La différence, c'est qu'aujourd'hui on applique les droits de l'Homme et les droits de l'Enfant. Ce sont les Etats et les gouvernements qui doivent faire respecter ces principes. Mais c'est aussi aux adultes de protéger leurs enfants, pour qu'ils aient un avenir. Comment peut-on faire subir à un enfant nos erreurs et nos colères?!