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FAUT – IL S’EMOUVOIR POUR LA TUNISIE?

Publié le, 13 novembre 2007 par

En termes de compétitivité économique et de bonne gouvernance, la Tunisie d’Ibn Khaldoun et d’Hannibal, est classée au premier rang des pays africains, loin devant l’Afrique du Sud. Le pays de Ben Ali s’est classé au 32ème rang mondial devançant même l’Italie de Prodi. Les indicateurs relatifs à l'évolution de la qualité de la vie du citoyen tunisien, dans les villes comme dans les campagnes, ont atteint, des niveaux élevés, le dernier rapport du Forum économique de Davos l’a révélé. Le revenu annuel moyen par habitant a enregistré une progression continue, au taux de 7,3% en moyenne par an depuis 1987, et le taux de pauvreté est tombé à 3,8%. En 2016, la Tunisie avertit : « Nous serons en route pour atteindre le PNB des pays développés» Le PNB par habitant est passé de 900 à 4000 dinars et atteindra, selon les estimations et ambitions affichées par le régime les 8000 dinars en 2016. En 2030, la Tunisie déjà émergente en 2007 se veut un pays développé.

Un tunisien à la naissance peut espérer vivre au moins 75 années. L'espérance de vie à la naissance a augmenté pour atteindre, actuellement, 74 ans, contre 67 ans en 1984, et l'on s'attend à ce qu'elle se rapproche de 80 ans à l'horizon de l'année 2020.

L'Etat est intervenu pour multiplier par plus de cinq fois le volume des transferts sociaux, soit un total représentant 19% du PIB; cela signifie que chaque ménage tunisien bénéficie actuellement d'une moyenne de revenu mensuel additionnel indirect d'un montant de 277 dinars.

Le taux d’alphabétisation est de 95% chez les jeunes de moins de 25 ans. Le pays compte 350.000 étudiants. Le Président Ben Ali a déclaré le 7 novembre qu’il poursuivra ses efforts pour investir dans le savoir et dans l’intelligence.

Avec l’augmentation du nombre des diplômés, le pays devra cependant faire face à l’équation de l’emploi. Le taux de couverture est actuellement de 92%. L’objectif annoncé par le régime tunisien est d’arriver au plein emploi. En 2008, Ben Ali a convoqué une concertation sur l’emploi des jeunes (voir par ailleurs le train de mesures annoncées pour la Tunisie de Demain).

L’accès au savoir fait reculer l’obscurantisme et développe l’esprit critique et l’engagement citoyen. Le régime tunisien devra dès lors faire face à des critiques plus ouvertes. Les jeunes diplômés vont lui demander du boulot. Ben Ali, sait qu’il devra aussi faire face à une certaine contestation de son opposition à qui il a décidé de donner les moyens de lui faire face. Des contradictions nécessaires qui serviront de levain à l’ancrage de la démocratie dont il appelle de tous ses vœux. Il l’a réaffirmé à l’occasion de la célébration du 20ème anniversaire du Changement au stadium de Radès rempli de monde : «le choix du pluralisme est irréversible». Dans ce sens il a ordonné le doublement du financement des partis d’opposition et annoncé le financement de leurs journaux. Plus de contrôle des élections. Et pas moins de 30% de femmes sur les listes législatives et municipales. On note que les 50 plus grosses entreprises sont dirigées aux deux tiers par des femmes.

Les succès économiques ne cachent pas des défis à relever, comme nous l’annonçait le Dr M’Henni, secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), le parti au pouvoir : « Les défis sont de trois ordres la science, la technologie et les droits de l’Homme».

Pour beaucoup d’observateurs, le talon d’Achille du régime Ben Ali est la problématique des droits humains. La presse occidentale confortée par des communiqués d’organisations des droits de l’Homme et de certains opposants, n’hésite pas à assimiler Ben Ali à un dictateur. Le régime reste pourtant très serein. Et le Docteur M’Henni de nous confier: « Ben Ali est une chance pour la Tunisie. Il est ambitieux pour son pays. Toujours serein. Et toujours patriote».

Aux critiques du régime, des amis de la Tunisie, répondent : « On sait que les pseudo-opposants- en général des islamistes liés à Al Qaeda, dont les assassins de Massoud- sont souvent soutenus par des médias français désinformés ou manipulés» (Salvatore Lombardo, auteur des "Chroniques tunisiennes") ou comme le grand poète touareg nigérien Rhissa Rhossey, l’auteur de « Jour et nuit, Sable et sang» : « Ben Ali est un héros africain. Il a prouvé qu’il n’y avait de fatalité ni dans la pauvreté ni dans l’exclusion».

Sur le terrain, toutes les critiques et accusations de torture sont bien accessibles sur Internet. Le régime n’essaie pas de bloquer les infos diffusées sur le Net. A noter que plus d’un million et demi de Tunisiens sont branchés à Internet et 92% d’entre eux, ont un téléphone fixe ou mobile.

Concernant la situation dans les prisons, la Tunisie a annoncé par la voix de son ministre de la justice et des droits de l’Homme qu’elle « n’abritait pas des prisons secrètes pour le compte de la CIA». Par ailleurs, Dorothée Krimitsas, la porte paroles de la Croix – Rouge chargée du Moyen –Orient et de l’Afrique du Nord, contactée à Genève, nous a confirmé que la Tunisie avait signé le 26 avril 2005 un accord avec son organisation pour autoriser la visite des prisons dépendantes du ministère de la justice. Aucune révélation de torture. Le CICR, de même que la Tunisie étant obligés, comme c’est la pratique, de ne pas communiquer au public leurs observations.

Faut – il s’émouvoir pour la Tunisie ?

L’écriture n’est – elle pas «la quête de la vérité et le partage des émotions»?.

Le monde arabo-musulman montre la voie à ne pas suivre et celle à prendre. Il s’agit d’explorer la dimension de la spiritualité pour aborder les problèmes du monde moderne. Dans des pays comme la Tunisie, se joue merveilleusement une alliance entre tradition et modernité. Un questionnement perpétuel du binôme Foi et Raison. N’est–ce-pas, nécessaire pour contrecarrer le terrorisme et ouvrir le dialogue des cultures afin de réaliser la Civilisation de l’Universel, si chère à Teilhard de Chardin et à Léopold Sédar Senghor, l’ami du « Combattant ultime », Habib Bourguiba?

La Tunisie a réussi à éradiquer le terrorisme, le fanatisme et l’extrémisme non pas par les armes ni par les larmes mais en éradiquant le fléau par les racines. Le gouvernement tunisien a fait de la lutte contre l’exclusion, l’analphabétisme et la pauvreté un cheval de bataille. A quel prix ?

Ce qui est sûr, c’est que la Tunisie a su prendre le taureau par les cornes en luttant contre les causes profondes du terrorisme. Il a ainsi évité « le choc des armes et le choc des larmes».

L’érection d’un fonds de solidarité nationale a contribué à responsabiliser le citoyen tunisien qui désormais pose un regard humain à son prochain et se sacrifie pour son pays. C’est une voie de la liberté qui montre que le pays se soutient d’abord lui-même depuis son accession à l’indépendance en 1956.

« Le miracle tunisien », pour reprendre le titre d’un livre écrit par le Russe Filatov Serguei, qui est un recueil d’articles sur ce pays, tient sur une bonne charpente : « l’investissement sur l’homme », et la diplomatie de l’intelligence. La «Zinestroïka" est en marche», exulte Salvatore Lombardo alors que la perestroïka n’a pas été une réussite. Dans «Chroniques tunisiennes», il met en valeur la jeune démocratie tunisienne et ses réussites, son ouverture sur le monde, sa lutte contre l’extrémisme, la réussite économique malgré le fait que le pays n’est pas producteur de pétrole.

L’auteur martèle à l’ATCE (agence tunisienne de communication extérieure) devant une belle horde de journalistes : «J’ai été détruit parce que j’ai dit la vérité sur la Tunisie» et de paraphraser en guise d’avertissement : « Il a dit la vérité. Il doit être exécuté». C’est encore valable en France, se désole –t- il le regard lourd.

S’émouvoir pour la Tunisie ? Oui dit l’écrivain russe : «J’ai visité 40 pays, c’est pourquoi je peux comparer».

Dans un article publié par le journal économique suisse, Agefi, Guy Mettan, directeur exécutif du Club suisse de la presse qui comparait la Russie et la Tunisie, écrit pour sa part : «la Tunisie a dû voir grand pour s’en sortir, en misant sur ses seules ressources humaines puisqu’elle ne peut pas se reposer sur ses ressources naturelles».

Pour notre part, nous constatons qu’il ne fait aucun doute que la Tunisie est une fierté économique pour l’Afrique et un exemple à suivre. Comme, il est clair qu’en matière des droits de l’Homme, il serait hasardeux de chercher un paradis sur terre. Nous pensons par ailleurs que ce pays a le devoir d’être le plus transparent possible dans ce domaine. La Tunisie a un devoir envers l’Afrique après avoir montré à ce continent marqué par la souffrance que « le miracle » est d’abord entre les mains des hommes. Un AMOUR de son peuple et de son pays traduit en actes plus que par les paroles.

La Tunisie, le champion économique de l’Afrique, s’exprimera à Genève devant l’ONU en avril 2008 sur son état des droits humains dans le cadre de l’examen périodique universel, une nouvelle initiative du Conseil des droits de l’Homme.

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE, directeur de publication