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De gauche à droite : Janet Vaillant, Prof Mamadou Diouf, Prof Souleymane Bachir Diagne, Dominique Wolton (Directeur de Recherche au CNRS) et Jean-Yves Riocreux (Evêque de Pontoise)

Léopold Sédar Senghor ( 1906 - 2001), est attiré par les femmes blanches. Il a essuyé des refus auprès des femmes noires et antillaises. Une vie sexuelle pas très heureuse, surtout à cause de son engagement politique, mais aussi des préjugés entre Noirs et Métis, révèle G. Vaillant. Une belle Normande fort sympathique consolera cependant toute sa vie, le premier Africain élu à l'Académie française pour sa contribution à la culture française. Par ailleurs, Senghor, Noir, Français et Africain, a été, au cours de sa longue carrrière, au centre de bien de controverses.

Grâce à ses recherches que le Poète - président n'a pas voulu du reste influencer, ses entretiens, sa collecte minutieuse des données sur une longue période, Janet G. Vaillant, docteur en études politiques à l'Université de Harvard a pu dresser, avec le regard critique de l'historienne, un portrait captivant et complexe de cet homme hors du commun.

La thèse de Janet Vaillant portait sur la comparaison de la négritude de Léopold Sédar Senghor avec le mouvement slavophile russe du XIXème. Initialement publiée aux Etats - Unis, " La Vie de Léopold Sédar Senghor, Noir, Français et Africain" traduite par Roger Meunier avec le soutien de la Francophonie, constitue, dit - on, "la bibliograhie la mieux documentée sur une des personnalités africaines les plus marquantes du XXe siècle".

"L'esprit de Libération écrit Janet Vaillant (p. 236) s'accompagnait d'un sentiment de sincère gratitude envers les colonies. Après tout, le gouverneur du Tchad, Félix Eboué ( ndlr Noir), avait été le premier haut fonctionnaire à prendre parti pour de Gaulle et sa colonie avait procuré à de Gaulle son premier point d'ancrage légitime sur le territoire français". Par ailleurs poursuit Vaillant "les intellectuels africains de Paris avaient eux aussi fait preuve de loyauté. René Maran avait refusé de prêter sa plume à la cause nazie et il en avait fait personnellement les frais". L'avenir semblait riche de promesses, poursuit l'auteur. "La gauche et la droite, les Français et les Africains, ont tous partagé brièvement le sentiment qu'ils pourraient trouver une solution harmonieuse à leurs différents". Ainsi "pour remercier les Africains de leur soutien, le Comité français de Libération nationale, présidé par de Gaulle, avait convoqué une conférence en janvier 1944 à Brazzaville, la capitale de l'Afrique équatoriale. "La fidèle Afrique, comme l'appelait Senghor, serait sûrement récompensée pour avoir contribué à cette victoire et pour sa loyauté envers la France au temps du danger".

C'était vraiment sans compter avec la posture de Gaullienne de "restaurer la grandeur de la France" ( voir "Kaveena" qui dénonce l'amitié criminelle entre l'Afrique et la France).

Le centième anniversaire de la naissance de Senghor est l'occasion d'une réévaluation de l'œuvre et du rôle d'un des intellectuels et idéologues africains les plus marquants du XXe siècle. Le Centre d'Etudes Africaines de l'EHESS et la Formation Doctorale Recherches Comparatives sur le Développement ont organisé à l'occasion du Salon du Livre une Table ronde autour de Léopold Sédar Senghor (1906-2001). Ont pris part à cette rencontre, les professeurs Mamadou Diouf, Souleymane Bachir Diagne, tous deux professeurs sénégalais de renom et enseignants dans les universités américaines. A cette occasion a été lancée officiellement la biographie de Senghor en présence de l'auteur J.G. Vaillant.


"C'était passionnant, témoigne Mme Yvonne Duringer de la Francophonie" et "La cérise sur le gâteau a été la venue du maire de Paris sur le stand de la Francofffonie". "Les professeurs Diouf, et Vaillant ont pu s'entretenir un moment avec Delanoe, et lui remettre un exemplaire de la biographie de Léopold Sédar Senghor".

Célébrer Senghor, pensons - nous, c'est célébrer un Homme complexe qui s'est battu comme il a pu pour la défense des valeurs et civilisations du monde noir. C'est aussi célébrer un homme qui a collaboré avec la France, son autre patrie. Pourtant, il a essuyé au sein même du Palais Bourbon des remarques rabaissantes mais il se défendait toujours avec son courage et son éloquence. C'est célébrer aussi un homme qui a guidé son pays vingt ans durant avec des choix qui n'étaient pas forcément les meilleurs pour ses compatriotes noirs et africains avec un tempérament de sagesse mais souvent aussi avec une main de fer. Senghor a quand même eu le mérite de laisser un Sénégal, sans guerre ethnique. Un Sénégal, pays de paix et de dialogue. " Une nation qui reste l'une des plus démocratiques d'Afrique". Un pays où l'on se sent fier, même si Léopold Sédar Senghor a échoué à faire du Sénégal un pays émergent et Dakar comme Paris en 2000.
Les défis sont encore là pour les jeunes générations.

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE