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Par EGWN


Photo: www.cpj.org

GENEVE – En réponse à notre question lors d’un briefing au Palais des Nations – Unies sur la position de l’organisation onusienne à la suite de la demande d’extradition de Hissène Habré formulée par la justice belge, le Secrétaire général M. Kofi Annan, s’est voulu prudent « Je n’ai pas encore discuté avec le Président Wade ». Toutefois, il a promis « je parlerai avec le Président ».

Pour sa part Louise Arbour, Haut Commissaire aux droits de l’Homme des Nations – Unies, « espère que le processus suive son cours pour que la justice soit rendue. Il faudrait que le Président Hissène Habré puisse répondre devant une juridiction appropriée».

Hissène Habré, dénommé le « Pinochet africain » par Human Rights Watch, vit actuellement en exil au Sénégal, où il a été inculpé il y a quatre ans, avant que la justice sénégalaise ne se déclare incompétente pour le juger.

La justice belge a demandé l’extradition de l’ancien Chef d’Etat tchadien à la suite d’un mandat d'arrêt international lancé contre Habré qui jouit, présentement, de l’hospitalité sénégalaise depuis 1990. Ce mandat d'arrêt a été lancé dans le cadre de la loi de compétence universelle en vertu de laquelle les tribunaux belges peuvent juger des étrangers pour des crimes contre l'humanité commis à l'étranger. Il fait état des crimes commis au Tchad, de 1982 à 1990, durant le règne du président Habré.

Par ailleurs, M. Eric Sottas, directeur de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) qui connaît bien le dossier pour l’avoir présenté à Kissangani et à Goma, considère que « Dans le fonds, on aurait pu juger Hissène habré depuis longtemps tant au Sénégal qu’au Tchad mais pour des raisons politiques on ne l’a pas fait » et d’ajouter « J’espère que le cas du Président Habré, constituera un précédent ( pas une vengeance) pour que les droits des victimes soient reconnus et que ceux qui ont été leurs tortionnaires soient jugés et sanctionnés ». M. Sottas est convaincu qu’il y a « beaucoup d’Hissène habré qui doivent être avertis car il faut lutter contre « l’impunité ».

Le mandat d’arrêt, délivré le 19 septembre par Monsieur Daniel Fransen, juge d’instruction près le tribunal de première instance de Bruxelles, marque de façon spectaculaire une étape nouvelle dans la lutte engagée contre l’ancien dictateur par ses victimes et ouvre la voie toute grande à son extradition, qui a été demandée par la Belgique par la voie diplomatique, selon Maître Georges-Henri Beauthier, avocat des parties civiles. Cette avancée décisive n’est pas sans rappeler le mandat délivré contre Augusto Pinochet par le juge espagnol Baltasar Garzón en 1998, précise un communiqué de Human Rights Watch.

« C’est un jour historique pour les milliers de victimes de la dictature Habré. Ce jour restera dans les mémoires comme le franchissement d’un nouveau seuil dans la lutte contre l’impunité à travers le monde », a déclaré Reed Brody de Human Rights Watch, qui coordonne l’action internationale des victimes tchadiennes dans leur quête de justice. « Cela fait quinze ans que Habré fuie et ses victimes et son passé. Aujourd’hui, la justice l’a enfin rattrapé ». Reed Brody précise, en outre, que Hissène Habré pourrait devenir le premier ex-Président dans l’histoire à être extradé dans un autre pays pour y être jugé de violations massives des droits de l’homme.

Mais l’on se demande pourquoi cette même justice belge n’a pas jugé des cas qui lui ont été rapportés comme ceux d’hommes politiques du Nord en l’occurrence, Ariel Sharon et Henry kissenger ?