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OMC-GENEVE-UEMOA: 8 PAYS PASSENT EN MEME TEMPS LEUR EXAMEN COMMERCIAL.

Publié le, 07 novembre 2017 par M. EL HADJI GORGUI WADE NDOYE

 

Genève-(Suisse)- L’examen de la politique et des pratiques commerciales des membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-africaine (Uemoa) s’est tenu du 25 au 27 octobre derniers, au siège de l’Omc, à Genève. C’est le Sénégal, par la voix de son ministre du Commerce, Alioune Sarr, qui a défendu les huit pays de l’Union.

Entouré de ses collègues ministres et de leur forte délégation, Alioune Sarr a joué le rôle de l’étudiant doué devant répondre aux questions d’un jury international redoutable car chacun des 164 pays membres de l’Omc a des intérêts spécifiques au-delà des intérêts communautaires. Là où, par exemple, l’Union européenne existe comme membre puissant, l’Afrique, continent de 54 États, est absente. « Huit pays, un destin commun », le slogan de l’Uemoa prend tout son sens. Didier Chambovey, Ambassadeur de la Suisse auprès de l’Omc a assuré le rôle de présentateur pour l’examen conjoint des 8 États membres de l’Uemoa.

« Le Sénégal continue de prohiber les importations de produits de l’aviculture et de matériels avicoles usagés. Cette mesure a été prise en 2005 dans la prévention et la lutte contre la grippe aviaire, et s’applique aux importations en provenance de tous les partenaires commerciaux », constate le rapport du Secrétariat de l’Omc. Et d’interroger ainsi le ministre Alioune Sarr : les restrictions à l’importation de volailles sont-elles toujours en cours? Le Sénégal prévoit-il de les supprimer, et dans ce cas, quand ?

 

 « Le Sénégal continue de prohiber les importations de produits de l’aviculture et de matériels avicoles usagés. Cette mesure a été prise en 2005 dans la prévention et la lutte contre la grippe aviaire, et s’applique aux importations en provenance de tous les partenaires commerciaux », constate le rapport du Secrétariat de l’Omc. Et d’interroger ainsi le ministre Alioune Sarr : les restrictions à l’importation de volailles sont-elles toujours en cours? Le Sénégal prévoit-il de les supprimer, et dans ce cas, quand ?


Le Sénégal interpellé sur sa protection du secteur avicole

La réponse du porte-parole de l’Uemoa est sans équivoque : « Le Sénégal n’est pas assez outillé pour faire face à la menace de la grippe aviaire tant sur le plan du contrôle sanitaire aux frontières que celui de la surveillance épidémiologique de la maladie et de la prise en charge d’une éventuelle crise. A cela, s’ajoutent les nombreux problèmes liés à la traçabilité des produits et des matériels avicoles usagés. Malgré l’appui des partenaires techniques et financiers pour la mise aux normes des services vétérinaires aux frontières, le Sénégal n’est pas encore en mesure de faire une traçabilité exacte et de certifier l’origine des produits et matériels avicoles usagers. Les réformes telles que la mise à jour de la règlementation et de la législation sur la filière, la structuration des acteurs en interprofession, le renforcement des capacités des acteurs de la filière visent à atteindre l’efficience permettant la levée, à terme, de cette mesure », a-t-il dit.
Sur les réformes structurelles que le Sénégal compte mettre en œuvre pour assainir le climat des affaires, en profondeur et attirer des investisseurs, et ce qui est envisagé pour une meilleure intégration et formalisation de l’économie informelle autant sur ses décisions de facilitation douanière, le ministre Alioune Sarr a expliqué méthodiquement la politique du gouvernement sénégalais.
Amélioration du climat des Affaires

Pour améliorer le climat d’investissement, l’accès aux services financiers et non financiers, la qualité des services de l’administration, le gouvernement a mis en place le Programme de réformes de l’environnement des affaires et de la compétitivité (Preac). Les six points de réformes prévus dans le Preac II sont, a-t-il détaillé, la baisse des émoluments perçus par les notaires lors de la constitution de Sarl, la baisse des délais de raccordement à l’eau (délai médian de 19 jours), la meilleure réorganisation et intégration des services de la Senelec (accès à l’électricité, baisse des frais d’inscription au livre foncier), pour disposer d’un certificat de droits réels, le délais de remboursement de la Tva en 16 semaines, la nouvelle carte judiciaire (réorganisation de la justice et renforcement de la justice commerciale).
En vue de réduire significativement le temps de main levée des marchandises, le ministre a informé que la Douane met en œuvre la dématérialisation des procédures et des formalités douanières depuis l’enregistrement du manifeste jusqu’à la délivrance du bon à enlever. Aussi, est-il prévu, pour les opérateurs, la possibilité de lever des déclarations anticipées et de bénéficier des procédures d’enlèvement simplifiées. Il est également envisagé la mise en place d’un guichet unique portuaire pour faciliter les formalités douanières.
La surveillance des politiques commerciales nationales est une activité d’une importance fondamentale pour l’Omc. Elle repose principalement sur le Mécanisme d’examen des politiques commerciales (Mepc). Tous les pays membres de l’Omc font l’objet d’un examen, dont la fréquence varie en fonction de leur part dans le commerce mondial. Rappelons que le Sénégal est membre de l’Omc depuis le 1er janvier 1995 et membre du Gatt depuis le 27 septembre 1963.
 
L’Uemoa, une force commerciale
 
L’agriculture est, pour la plupart des États, la première source de revenu et la principale activité pour la majorité des ménages ruraux. La part de l’agriculture dans le Pib, en 2016, est comprise entre 15% observé au Sénégal et 45% enregistré en Guinée-Bissau. Au sein de l’espace Uemoa, on retrouve le 1er producteur mondial de cacao, le 1er producteur mondial de l’anacarde, le 1er producteur africain de coton, le 3ème producteur africain de café. Les États membres de l’Uemoa sont également producteurs de banane, d’huile de palme, d’ananas, de caoutchouc, de beurre de karité, d’arachide, de sésame, de mangue, d’oignon, etc.
Le secteur minier est en pleine expansion. Les pays disposent de gisements relativement importants de pétrole, de gaz, d’uranium, d’or, de phosphate, de zinc, de diamant, de manganèse, de fer, etc. Ces ressources sont essentiellement exportées. Il est aussi admis que l’industrie extractive reste peu intégrée aux économies nationales et n’apporte pas toujours les effets d’entrainement escomptés. L’industrie qui devrait être la principale source de création de valeur ajoutée ne contribue que de l’ordre de 20% à la formation du Pib. Les États membres de l’Union disposent, malgré tout, d’un vaste potentiel industriel qui ne demande qu’à être renforcé. Depuis trois ans, l’on assiste, dans tous les 8 États, au développement des pôles de croissance afin de renforcer les capacités de transformation des biens notamment agricoles.
L’espace Uemoa est une union douanière depuis 2000 et les États membres partagent une monnaie commune, le FCfa. Depuis sa création en 1994, l’Uemoa a conduit d’importantes réformes dont la mise en œuvre contribue fortement au renforcement du processus d’intégration régionale. Elle favorise la croissance et le développement économique grâce à l’harmonisation des législations, à l’unification des marchés intérieurs et à la mise en œuvre de politiques sectorielles communes.
 
REACTIONS
 
Ibrahima Diémé, commissaire de l’Uemoa : « Alioune Sarr a fait un excellent travail »
 
« C’est une rencontre historique parce que c’est la première fois que l’Uemoa, avec l’ensemble des États membres, a mené une rencontre de revue de l’ensemble de sa politique commerciale. Cela est une situation inédite et je pense qu’il faut s’en féliciter. Le ministre sénégalais du Commerce, Alioune Sarr, président du Conseil des ministres de l’Uemoa, a fait un excellent travail parce qu’il a pu animer toutes les équipes à la conférence ministérielle tenue à Cotonou, au Bénin, et il a pu faire adopter un consensus autour d’une déclaration commune qui a été abordée par l’ensemble des ministres. Il a réussi, par ailleurs, à mener la négociation ici, à Genève, avec l’ensemble des partenaires au sein de l’Omc.
Vous avez pu le voir au cours des 200 interventions, et toutes ces interventions ont été dirigées à l’intérieur de l’Uemoa pour l’important travail qu’il fait en direction des États membres à la coordination des politiques.
L’Uemoa se réjouit de cette coordination et de la belle solidarité des ministres africains qui ont aussi informé que la commission de l’Uemoa est l’une des organisations sous-régionales crédibles. En Afrique de l’Ouest, les deux institutions, c’est-à-dire, la Cedeao et l’Uemoa, travaillent en étroite collaboration pour qu’effectivement, cette harmonisation des politiques soit menée dans les meilleures conditions possibles et profite aux populations ».
 
Roberto Azevedo directeur général de l’Omc : « Notre dialogue avec le gouvernement du Sénégal est positif »
 
« C’est la première fois que des pays membres de l’Omc avec qui nous avons des relations très étroites, surtout le Sénégal où je suis allé à deux reprises, passent en même temps leur examen commercial. Je voudrais également souligner que notre dialogue avec le Gouvernement du Sénégal est très positif. Le ministre Alioune Sarr est un ami de l’organisation et un ami personnel. J’espère que nous allons approfondir notre dialogue surtout en perspective de la réunion ministérielle de l’Omc qui aura lieu en décembre prochain à Buenos Aires, en Argentine. Il y aura des discussions très importantes pour le Sénégal comme celles relatives à la pêche, à l’agriculture, etc. Nous resterons en contact et ferons le mieux possible pour avoir des résultats concrets à l’Omc qui profiteront au Sénégal et à l’ensemble des pays de l’Uemoa ».

Reportage à l'OMC, d'El Hadji Gorgui Wade NDOYE
 
Reportage El Hadji Gorgui Wade NDOYE