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Par Papa Diadji Gueye


Le reggae man ivoirien sort de l’ombre genevoise, relate la misère humaine mais garde un optimisme incantatoire quant à un dénouement heureux de la crise poignante et désolante qui secoue son pays, la Cote d’Ivoire. L’artiste est aussi un expérimenté de l’immigration qui lance un message à ses frères et sœurs habités par l’illusion maladive du paradis occidental. Il implore à la diaspora le devoir d’informer JUSTE car c’est la seule voie porteuse d’espoir pour les jeunes des nations africaines, sur qui repose tout renouveau. A la veille de la sortie de son premier album, Tigori Aka Simon a accordé un entretien au magazine Continent Premier.

Dans la ville internationale de Genève où il vit depuis plusieurs années après un long périple commençant à sa terre natale ivoirienne, l’artiste, le chanteur, le compositeur et l’interprète Tigori Aka Simon, alias Sim –Kool magnétise les fans du reggae et du raga sans trop verser dans le folklorisme. Métissage culturel rime avec métissage musical : un savant mélange entre le traditionnel et le moderne fait l’originalité de son style.

Tout se confirma dans les années 90 qui le virent monter sur scène avec de nombreux chanteurs de renommée internationale. Classé 2e derrière Tiken Jah lors du concours Marlboro Music à Abidjan-Marcori, Sim-Kool, flirtant avec l’excellence, a forcé l’admiration d’une foule émerveillée par ses qualités rares de chanteur et envoûtée par la simplicité et la modestie ensorcelantes du jeune musicien ivoirien.

Bouaké Foué Mô (les gens de Bouaké) : c’est le nom de son premier album à paraître très incessamment. Il regrette le grand retard accusé par cette ville qui, pourtant est riche en histoire et en potentialités. Plusieurs thèmes sont développés dans cette production. La misère humaine est saisissante dans ce monde, selon Sim-Kool, mais le destin est implacable et Dieu, omniprésent dans les actions quotidiennes.
Le thème de l’éducation, surtout informelle, occupe aussi une place centrale dans le champ de vision du reggae man.

Citoyen du monde et chantre du dialogue des cultures, l’artiste compositeur a utilisé dans cet album pas moins de sept langues puisées d’environnements diversifiés : français, anglais, arabe, agni, ashanti, djoula, baoulé.

Sim-Kool n’est pas insensible à la situation politique qui frappe sont pays : « Elle est chaotique, mais je garde un grand espoir quant à un dénouement rapide et heureux. C’est une phase de l’histoire ivoirienne qui est en train de se tourner, mais hélas de façon sanglante », reconnaît-il.

Sur la question de l’immigration l’artiste invite à une meilleure assomption des responsabilités des uns et des autres. Pour ses frères restés à la terre natale, il confesse que l’Occident est loin d’être le paradis qu’ils se représentent tout en pointant du doigt la nécessité de se former pour tout individu quelles que soient les ambitions fixées. Sans formation, on ne peut rien faire de son capital humain. Le risque demeure ainsi de se retrouver en difficulté d’insertion même dans le monde industrialisé. Or, être pauvre dans un pays riche revient à « être doublement pauvre car le pauvre dans un pays pauvre se confond dans la masse et ne sent pas sa pauvreté, d’autant plus qu’il est enrichi par le socle social qui lui donne vie ».

En dénonçant les émulations qui alimentent le milieu des émigrés de passage ou de retour au pays d’origine (généralement du sud), Sim-Kool convoque chez ceux-ci une sincérité plus accentuée et plus de simplicité afin que soit brisé le mythe du monde industrialisé perçu comme le sésame ouvre-toi de l’opulence rapide et facile. L’espoir de la reconstruction de l’Afrique réside, de l’avis du reggae man ivoirien dans une utilisation judicieuse des ressources d’abord intellectuelles, ensuite matérielles des africains de la diaspora.

Pour en savoir plus sur l’artiste, visitez le site : www.sim-kool.com