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Photo:H- SALGADO
GENEVE – Prévu à 20 heures 30, des foules nombreuses, regagnaient déjà avec deux heures d’avance l’Arena. 20 heures 45, le public s’impatiente. De petits sifflets et applaudissements pour faire sortir de leur loge Youssou Ndour et ses Amis des cinq continents. 20 heures 50, les lumières se tamisent. Ndour, sort de l’ombre. Le concert pouvait commencer.

Il apparaît, sous les applaudissements, à peine visible. Youssou est habillé en noir. Frêle dans sa grande robe d’avocat, il déclare « Avec, les 60 ans de l’ONU, je voudrais réitérer que nous sommes en phase avec l’organisation».

Il commence alors sa plaidoirie pour attirer l’attention contre le paludisme. « Cette tragédie qui tue beaucoup plus que d’autres fléaux ». « Nous allons continuer notre engagement pour faire disparaître le paludisme. C’est l’esprit que j’ai avec tous mes amis artistes présents ici ce soir » « Nous savons que notre combat risque d’être difficile mais c’est un combat et nous l’assumons».

20 heures 52, Youssou ouvre le concert avec « New Africa », avant d’appeler sur scène sa petite sœur Rokia Traoré, l’artiste malienne de renommée internationale. Un duo époustouflant autour de « Birima ». 20 heures 58, trahi par sa longue barbe blanche, Juan Somavia, le directeur général du BIT, rejoignait la loge des officiels composés des onusiens mais aussi de l’ensemble du corps diplomatique accrédité à Genève. 21 heures, le ministre brésilien de la culture, M. Gilberto Gil « le grand frère » comme l’appelle Youssou Ndour, entonne « No woman, no cry » de Bob Marley. Hommage aux femmes, retour sur scène de Rokia Traoré et apparition de la majestueuse Dame du Kassav Jocelyne Beroard. La foule, répète les paroles, les plus reggae se délectent.
21 heures 20, la couleur est annoncée, ce sera Reggae Tiken Jah Fakoly qui dans son dernier CD « Coup de Gueule » s’impose comme un rêveur d’une union africaine avec son « Ca va faire mal) tout comme d'un islam dépolitisé (le pacifique Allah), entonne « Touche pas à mon pote», le public saute et répète le refrain.
Tiken appelle Neneh Cherry, le reggae reprend son envol avec « Monsieur le Président quitte le pouvoir». Un duo fantastique avec une Neneh Cherry déchaînée qui cloue le public par ses déhanchements. Extase !
Et d’une voix jeune et belle, Cherry dit : « Youssou, where are you bro ?». Le succès planétaire de You et Cherry « Seven Seconds » est repris par un public déjà conquis et connaisseur.
21 heures 35, Axel Red, Stephan Eicher font leur entrée : « Je n’ai pas hésité quand Youssou m’a fait part de son projet. Je le soutiens à 100% dans son combat contre le paludisme » déclare la Belge. Axel Red, elle même ambassadrice de l’UNICEF, a vu des Africains, filles et garçons morts du paludisme mais aussi des mines anti - personnel. « J’avais rencontré une fille qui est décédée par la suite inutilement des mines anti – personnel car on peut éviter ces genres de chose». Le public applaudit et Axel devant son piano chante en hommage à cette fille « j’aurais aimé être enfant, sauté, crié…».
Peter Gabriel, en duo avec l’indonésienne Anggun, succède Red. Gabriel en maître saisit le public en transe et appelle You qu’il nomme le « Chef ».

Rappel du bon vieux temps où les deux hommes se battaient aux côtés d’Amnesty International pour défendre les droits de l’Homme bafoués en Afrique du Sud. Ils enchaînent avec « Biko » en hommage à Steve Biko victime de l’apartheid et à « tous ceux qui oeuvrent pour les droits de l’Homme». Poignées fermées, en direction du ciel, la salle, comme un homme bougeait, suivant un même élan d’unité. Les artistes se retirent, le public continue à chanter « Biko » « Biko ». Yousou Ndour réapparaît pour introduire Anggun « une belle voix ».
Anggun dont les succès, pas uniquement commerciaux mais culturels, ont naturellement consacrée au Midem 2003, où elle reçoit un disque de Diamant pour ses ventes hors de France, s’est aussi fait remarquée en France pour ses engagements en faveur des causes humanitaires: Les Restaurants du coeur en 99, les Voix de l'espoir en 2000. Par ailleurs, elle a été nommée Porte-parole de l’Année internationale du micro-crédit 2005. Elle a chanté « Savier » en duo avec le suisse Eicher car « nous avons tous besoin d’un sauveur » « nous vivons dans une période assez bizarre» dit - elle.
Patti Austin, la new - yorkaise, auteur et compositeur de renommée mondiale, la Filleule de Quincy Johns électrise à son tour la salle et confie : «Je suis extrêmement fière d’être ici ce soir. La musique peut guérir un cœur meurtri, unir les peuples et transformer les choses». Le groupe Kassav Jocelyne Beroard à la voix envoûtante et Jean Claude Naimro au clavier, amène la musique des Antilles avec un Zouk entraînant « Coller – Serrer», chanson suivie de « Iyé, Iyé».
23 heures moins 10, Amadou Bagayoko, guitariste épatant sorti du formidable creuset des années 70 et Mariam Doumbia, chanteuse depuis toute petite, qui a grandi à l'écoute de la radio de son père et formée lors des fêtes traditionnelles qui rythment le quotidien malien sont guidés sur la scène. Le couple inséparable Amadou et Mariam, entonne un refrain d’amour « ne m’abandonne pas mon Amour .. ».
Youssou retrouve le podium avec « Mame Marie Sène » une chanson écrite pour sa grand mère qui l’a éduqué. A la fin de ce morceau saisissant, Ndour annonce au micro le 14ème artiste, Kofi Annan, habillé en costume noir et en toute simplicité salua le public avec politesse et attachement.
C’est un public debout criant Kofi qui accueille tout le long de son discours le Secrétaire général des Nations – Unies. 23 heures 10, Youssou Ndour et ses amis chantent l’hymne dédié à la lutte contre le paludisme « Fight Malaria ». Ils l’ont fait. Ils ont tenu leur promesse de s’unir, dans le respect de la diversité culturelle, pour la bonne cause. Pour finir en beauté, Gilberto Gil, l’aîné et le grand frère, chante le dernier morceau de la soirée. Il était 23 heures 23 minutes.
Ce concert exceptionnel sera retransmis en différé aux télévisions du monde entier grâce à la télévision suisse romande (TSR) en collaboration avec l'UER.
Par EGWN.