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Par EGWN

GENEVE- Entre le Mali et le Niger, 450.000 personnes, ont épuisé leur mécanisme de survie. 60% des populations de ces deux pays, vivent sous le seuil de la pauvreté. Même pas un dollar par jour.

En Suisse, journalièrement, une vache reçoit 6 F Suisse de subvention. Sur les 7,5 millions de dollars demandés par les organisations humanitaires, le Mali n’a reçu que 823.000 dollars.

Zéro franc pour le Niger. Un pays pourtant démocratique, et sans guerre. On y enregistre un taux de malnutrition élevé, alors qu’on est dans une période de soudure. “Cela va s’aggraver”, lance le PAM. Il y a urgence!

Et Jan Egeland, le Patron de l’Organisation des Nations – Unies pour la coordination des affaires humanitaires ( OCHA), est venu à Genève attirer l’attention de la Communauté internationale sur les crises dites oubliées ou silencieuses. Ces crises, emportent avec elles, leur macabre lot quotidien d’enfants affamés, de femmes et de vieillards assoiffés. Leur peau s’agrippant à leurs os.

Ils mouront, dignement. Face à ces tragédies du 21ème siècle, la conscience humaine est interpellée et l’indifférence de la Communauté internationale, inadmissible. Les appels d’urgence pour les tsunamis, et du Kosovo à l’époque ont reçu un taux de couverture de 100% à 200%. En Afrique, la couverture des appels d’urgence, tourne au mieux à 20%. Le PAM, le HCR, l’UNICEF, ne savent plus à quelle porte frapper.

L’Afrique francophone est moins lotie, que les autres régions du Continent, révèle Jan Egeland. Pourtant, si les crises naturelles, reçoivent beaucoup plus de générosité de la part des donateurs, il n’en demeure pas moins que ce qui se passe au Niger, est aussi l’œuvre de la nature. L’invasion des criquets, la sécheresse ont anéanti les efforts des braves paysans, démoli les espoirs du gouvernement et installé durablement une famine qui écrase les populations.

Certes, les gouvernements africains sont les premiers responsables du bien – être de leur population. Au Niger, l’impact socio – économique néfaste des crises dans la région, ajouté à la faiblesse des capacités nationales…, ont placé le pays à “la 176ème place sur 177 pays” selon le rapport du PNUD ( 2004) sur le développement humain. 60 % de la population, n’a pas accès aux services sociaux de base. La mortalité infantile des moins de 5 ans est de 274 pour 1000, alors qu’au niveau mondial, la moyenne est de 123 pour mille.

Cependant le pays s’est singularise en organisant des élections démocratiques et une stabilité sociale enviable. “ La crise humanitaire au Niger, est actuellement, la crise silencieuse la plus grave de nos temps”, se désole Jan Egeland. On est donc passé des crises oubliées, aux crises silencieuses. Des milliers d’enfants âgés de moins de 5 ans, souffrent de faim, parmi eux beaucoup, montrent des signes de malnutrition sévère. Ils seront marques à vie. Bénin, Congo, Niger, Nord de l’Ouganda, Togo… Peu de journalistes.

Loin des feux de l’actualité. Pas d’image, pas d’information. Loin du Kosovo. Loin des plages de la Thaïlande. Pas de touristes européens, qui y meurent. Pas de reportages des « grands journaux » : manque de solvabilité des lecteurs africains, oblige! Oui, même l’Horreur doit bien se vendre.

Kofi Annan, rappelait dans son rapport “Un monde meilleur pour tous” : “Il est tout à fait naturel que les pays pauvres du monde, si dépourvus de ressources, se tournent vers les pays riches pour qu’ils les aident. Beaucoup de ces pays riches, ont eux – mêmes de graves problèmes sociaux. Mais aucun, ne peut rester indifférent face aux conditions sociales dans lesquelles vivent tant d’habitants des pays pauvres. La misère fait insulte à l’Humanité”. Oui, il s‘agit bien de solidarité et de partage des ressources car, poursuit Annan : “ si les pays pauvres ne peuvent pas gagner leur vie, c’est nous tous qui en sommes appauvris. Et nous avons le pouvoir d’offrir cette possibilité à tous”. Sauvons ces vies, alors qu’il est temps!