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Interview exclusive avec le Directeur général des Nations – Unies à Genève: M. Sergei Ordzhonikidze
« 8700 conférences et réunions par an, Genève est un grand centre … »
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M. Kofi Annan a annoncé une réforme du système des Nations – Unies. Comment cette réforme touchera -t- elle Genève ?
Le monde d’aujourd’hui ne ressemble plus à
celui de 1945 lorsque l’ONU a été créée. A
l’époque, la Charte a été pensée avec pour
principe qu’il fallait à tout prix éviter une nouvelle guerre
entre Etats. Aujourd’hui, ce qui menace notre monde et ses populations
se sont les menaces violentes ou insidieuses, y compris les guerres entre Etats
et la violence à l’intérieure des Etats, la prolifération
des armes nucléaires, radiologiques, chimiques et biologiques, le terrorisme,
la criminalité transnationale organisée, ainsi que la pauvreté,
les maladies infectieuses, la dégradation de l’environnement. Dans
les conditions de la mondialisation, personne n’est à l’abri
d’un attentat ou d’une maladie infectieuse mortelle. C’est
pourquoi, dans son discours prononcé à l’Assemblée
générale en septembre 2003, le Secrétaire général
a déclaré que l’ONU était à la croisée
des chemins et a décidé la création d’un Groupe de
personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le
changement. Il s’agit de faire face à ces nouveaux défis
en suscitant de nouvelles idées sur le type de politique et d’institutions
dont l’ONU d’aujourd’hui aurait besoin pour être efficace.
Une réforme de l’ONU est donc nécessaire et tout le système
des Nations Unies en bénéficiera. Le rapport du Groupe de personnalités
de haut niveau vient d’être présenté par le Secrétaire
général le 2 décembre. Il est encore trop tôt pour
se prononcer sur les possibles implications de ces propositions, mais il est
certain que Genève soutiendra tout effort visant à améliorer
nos moyens d’intervenir efficacement face à l’ensemble des
menaces qui nous guettent.
Malgré les déclarations d’intentions des uns et des autres, la lutte pour le désarmement demeure une question toujours brûlante. Pensez - vous que les Etats – membres sont déterminés pour mettre fin à la course aux armements ?
Je tiens à vous rappeler que d'importants progrès ont été réalisés ces dernières années dans le domaine du désarmement. Ainsi, l'application de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, entrée en vigueur en 1999, a permis de réduire de façon très sensible le nombre de personnes qui sont tuées ou mutilées par les mines. Et les progrès se poursuivent, notamment dans le domaine du déminage. Même si nous devons redoubler d'efforts dans ce domaine, la lutte contre les mines antipersonnel est une réussite, et le Sommet qui se déroule actuellement à Nairobi est là pour réaffirmer l'engagement des États à éliminer les mines antipersonnel.
Des efforts sont menés également dans le cadre des Nations Unies en ce qui concerne la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, un problème qui touche particulièrement votre continent.
Il faut aussi souligner les importants progrès réalisés depuis la fin de la guerre froide sur le plan des accords bilatéraux de désarmement entre les puissances nucléaires.
Malheureusement, on ne peut pas dire qu’il y ait eu de grands succès à la Conférence du désarmement, parce qu’il y a des différences dans les approches des groupes des pays envers les priorités des questions sur l’agenda de la Conférence.
J'ai toutefois l'espoir que nous sortons de cette phase de transition et que la Conférence du désarmement jouera bientôt à nouveau son rôle de premier plan en tant qu'initiateur d'instruments qui, comme jadis la Convention sur les mines antipersonnel ou le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, constituent de réels progrès pour l’humanité.
La poursuite des efforts de désarmement par la communauté internationale est dans l'intérêt de tous les États, sans exception.
Les journalistes accrédités à l’ONU, se plaignent souvent que le siège de Genève n’abrite pas assez de conférences de haut niveau. Comment faire pour inverser la tendance?
Je suis très conscient de la préoccupation des journalistes et de leur intérêt à voir Genève accueillir des réunions de haut niveau. Toutefois, je dois dire qu’à chacune de mes rencontres avec les chefs d’institutions spécialisées du système des Nations Unies, je n’hésite pas à les sensibiliser à ces questions afin de faire en sorte que tous ensemble, et pas seulement l’Office des Nations Unies que je dirige, nous travaillons à faire de Genève un grand pôle de conférences. Néanmoins, je vous rappelle qu’avec près de 8700 conférences et réunions par an, nous sommes déjà un grand centre de conférences apprécié de nos Etats membres. Pour mémoire, nous avons reçu cette année les Présidents Chirac, Lula et Lagos pour une réunion très importante en soutien à l’alliance globale contre la faim et la pauvreté ou encore les Présidents camerounais et nigérien, Paul Biya et Olusegun Obasanjo, pour la mise en oeuvre de la décision de la Cour internationale de justice. Le Sommet mondial sur la société de l’information s’est aussi déroulé à Genève en 2004.
M. le Directeur général, la mondialisation parle Anglais, certes, mais est- ce une raison pour que le siège européen de l’ONU, censé représenté toutes les sensibilités, bafoue la diversité linguistique alors que nous avons au moins 6 langues officielles reconnues au sein des Nations Unies?
Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous. Tous les documents des réunions officielles sont traduits dans les 6 langues officielles et c’est la même chose pour l’interprétation. Néanmoins, comme vous le savez, nous n’avons que deux langues de travail, le français et l’anglais. Nos documents non-officiels sortent ainsi dans ces deux langues. Enfin, j’ajouterai que, particulièrement ici à Genève, le français reste dominant dans nos échanges ; moi-même j’ai dû prendre des cours intensifs de français dès mon arrivée à ce poste !
Propos recueillis par EL HADJI GORGUI WADE NDOYE
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