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Des refugiés fuient un Nigeria instable vers le Cameroun

Publié le, 06 août 2015 par M.Clément CONTI

Quelques semaines après les élections ayant eu lieu au Nigéria, l’UNHCR rapporte un flux continu de réfugiés nigérians traversant la frontière poreuse du nord du Cameroun afin de rejoindre un camp de réfugiés mis en place par l’UNHCR et ses partenaires. Des douzaines de familles s’enregistrent quotidiennement au camp, le camp Minawao, soit environ une centaine d’arrivés chaque jour. Le camp, situé à une centaine de kilomètre de la frontière a vu sa population fortement augmenter dans les 6 derniers mois avec une hausse de 46,7% du nombre de réfugiés.

La grande majorité des arrivants sont de nationalité nigériane ayant fui auparavant le nord-est du pays, mais qui étaient resté près de la frontière dans un espoir de retourner rapidement chez eux. Cependant, selon les réfugiés, ils ont dû fuir une nouvelle fois à cause d’attaques dans l’Etat nigérian du Borno, à la frontière du Cameroun. Ainsi le 12 Juillet, un attentat suicide dans la ville de Fotokol a été rapporté, le premier sur le territoire camerounais. A la suite de ces évènements, le gouvernement camerounais et l’UNHCR ont commencé à recenser les déplacés autour de la frontière afin d’avoir une idée de leur destination (le camp de Minawao ou les régions plus sûre du Nigéria).

La situation des réfugiés aussi bien près de la frontière que dans le camp reste préoccupante. Ainsi un grand nombre de personnes ont été forcées de se rendre au camp étant dans l’impossibilité de trouver de la nourriture aux alentours de la frontière et dans l’espoir de profiter des distributions de nourriture à Minawao. De plus le camp risque d’avoir des problèmes pour accueillir les réfugiés sur le long terme car le surplus de réfugiés sont actuellement accueillis dans des écoles avoisinantes, écoles qui dès Septembre devront être disponibles pour la rentrée des classes, alors que le camp fais fasse à une pénurie de bois pour construire des abris à long terme. L’UNHCR qui ne peut accéder au nord du pays pour des raisons de sécurité, estime à 12.000 le nombre de réfugiés non-homologués aux abords de la frontière. Les autorités camerounaises parlent même de 17.000 personnes soit un tiers du nombre de réfugiés actuellement dans le camp.

Les autorités du Niger ont aussi fait état de l’arrivée d’environ 2500 réfugiés dans la région de Diffa, au sud. Ces réfugiés sont pour la plupart des nigérians ayant fui la ville de Damassak, théâtre d’une attaque la semaine dernière. Principalement des femmes et des enfants, ces nouvelles arrivées sont préoccupantes pour une région où l’influence de Boko Haram reste très importante et où la réponse politique n’est pas à la hauteur de la tâche. Avec plus de 100.000 nigérians ayant trouvé refuge au Niger depuis la mi-2013, le total de nigérians déplacés représente aujourd’hui plus de 1.600.000 personnes.

Le cas du Nigéria en appelle à une prise de responsabilité de la part de la communauté internationale et des instances internationales africaines qui se doivent de mettre en place de réelles mesures afin de contrer le groupe terroriste dont les exactions envers les populations civiles de la région ont déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts.

 

Par Clément Conti.