Ont collaboré à ce numéro

 Alioune NDIAYE-Canad
 Antoine Noel
 Boubacar Boris Diop
 CETIM
 Dr Awa Bocar LY
 FIFA
 Opus one
 Philippe SOUAILLE

Nous lire dans

Compte Utilisateur

Audios



Souscription

MERCI

Le groupe

Directeur de publication
· Elh Gorgui W NDOYE

Rédacteur en chef
· Elh Gorgui W NDOYE

Comité de Rédaction
· El hadji DIOUF
· Papa Djadji Guèye ·

Responsable Informatique
· Alassane DIOP

Responsable Gestion
· Cécile QUAN

Webmaster
· REDACTION

Contact

Adresse
   Salle de Presse
   N0 1 Box 35
   8, Avenue de la
   Paix Palais des Nations Unies
   1211- Genève 10 Genève Suisse.
Téléphones

   +41 22 917 37 89
   +41 76 446 86 04

Service

Publicités, Abonnements et Souscriptions

Téléphone
· Suisse:
   +41(22)917 37-89
   +41(76)446-86-04

Ou envoyez un courriel à Info@ContinentPremier.com

Mort de nelson Mandela : La Lutte continue

Publié le, 09 janvier 2014 par CETIM-Genève

Voir certains chefs d'Etat occidentaux trôner à la tribune d'honneur du stade de Soweto, lors de la cérémonie d'adieu à Nelson Mandela, avait assurément quelque chose d'indécent ; entre autres, pour nous basés à Genève, la présence affichée sans vergogne de représentants de la Suisse ; une Suisse dont le Conseil fédéral bloque encore aujourd'hui toutes recherches sur les liens étroits que l'establishment de ce pays, en large part en tout cas, a entretenus avec le régime d'apartheid ; jusqu'au bout et même au-delà.

L'hypocrisie de certains hommages, notamment venant d'Etats, comme la Grande-Bretagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Japon, est d'autant plus choquante quand on sait le soutien que ces derniers ont apporté pendant des décennies à cet odieux régime.

Et que penser de l'étonnement feint de la plupart des journalistes à la vue, parmi les rangs officiels, de Mugabe ou de Raul Castro. Quels auraient été leurs propos si le frère de ce dernier, Fidel, et plus encore Kadhafi y avaient figuré, si la santé du premier et l'assassinat du second ne les en avaient pas empêchés ? Pourtant, leur place y auraient été particulièrement légitimes, quoiqu'on pense d'eux. Mandela ne s'y était d'ailleurs pas trompé : à peine sorti de prison, ces dirigeants furent parmi les premiers qu'il rencontra, avec une chaleur spécialement évidente1 !

Dès sa création, et même avant qu'il soit officiellement constitué, le CETIM a placé le soutien aux luttes du peuple sud-africain au premier rang de ses activités. Aux côtés du Mouvement anti-apartheid de Suisse (MAAS), notamment, avec lequel il partageait militantes et militants, et même archives2, le CETIM mena autant qu'il pouvait ce combat essentiel : la liste de ses publications, séminaires, meetings, projections consacrés à l'époque à cette lutte est tout spécialement longue.

Récemment encore, en 2003, le CETIM a organisé une vaste série de conférences pour mettre en lumière la densité des relations, bancaires, industrielles, militaires ou autres, que les milieux d'affaires et la plupart des dirigeants politiques suisses ont entretenu, et entretiennent toujours, avec l'Etat d'Israël, avec les tenants du régime d'apartheid d'Afrique du Sud d'hier, et entre les élites politiques et militaires de ces deux  pays, jusqu'en 1994.

Quant à son tout dernier ouvrage, tout juste sorti de presse, La Coupe est pleine3, une bonne part de ses pages sont consacrées à l'organisation, truffée de scandales, de la Coupe du monde football dans ce dernier pays en 2010 R10; et plus généralement aux désastres économiques et sociaux des grands événements sportifs.

Les journalistes et commentateurs ont expliqué la ferveur des hommages rendus de toute part à Mandela par son charisme particulier, mais surtout parce qu'il se serait fait « apôtre de la réconciliation et du pardon ».

Mais de quelle « réconciliation » parle-t-on ? Hier, aujourd'hui comme demain, il appartient au peuple d'Afrique du Sud, et aux peuples du monde en général, de lui donner sens et direction, d'en discuter le contenu et les conditions. Il ne s'est jamais agi de lutte entre « Noirs et Blancs », mais de luttes des exploités, des peuples spoliés et dominés contre leurs exploiteurs et la dictature absolue des oligarchies financières et d'affaires, pour changer radicalement l'organisation de la société mondiale.

Cette lutte, celle contre d'autres formes d'apartheid, l'injustice, l'oppression, les exploitations de toute sorte, là-bas comme ici et partout ailleurs, est toujours d'actualité !

CETIM- GENEVE-