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Comment expliquer que les rapports sur des droits humains en Côte d’Ivoire et en Tunisie ne soient disponibles qu’en anglais ? L’Onu est bien consciente de ce grave problème qui nuit à la diversité et qui induit une certaine pauvreté dans ses débats. Le porte-parole de l’organisation mondiale, à Genève, Corinne Momal Vanian, clarifie, dans cet entretien, la position de l’Onu à la suite d’un séminaire qui a réuni de nombreux ambassadeurs dont le sénégalais Pape Louis Fall chargé de présenter un rapport sur le multilinguisme à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pourquoi un séminaire sur le multilinguisme à l'Onu ?

L'organisation des Nations unies attache une grande importance au multilinguisme, qui assure la participation effective et accrue de tous à ses travaux, ainsi qu'une plus grande efficacité et de meilleurs résultats. L'Assemblée générale a ainsi souligné qu’un véritable multilinguisme favorise l’unité dans la diversité et la compréhension internationale et a noté ‘l’importance qu’il y a à pouvoir dialoguer avec les peuples du monde dans leurs propres langues’. Cependant, il est parfois difficile de passer des mots à la réalité, et il semblait important au Service de l'information de l'Onu d'organiser un espace de discussions franches sur la mise en œuvre des décisions de l'Assemblée générale. Nous l'avons fait en partenariat avec l'Oif, un acteur clef dans ce domaine.

Beaucoup d'observateurs se plaignent de la domination de l'Anglais au sein de l'Onu et parlent de discrimination, comprenez vous leur sentiment et que comptez-vous faire ?

Je comprends bien sûr les frustrations de beaucoup. Au cours de cette rencontre, certains ont expliqué comment des documents soumis à des instances dirigeantes et portant sur des pays francophones avaient été distribués en anglais seulement dans un premier temps, d'autres ont mentionné les nombreux sites internet qui ne sont multilingues qu'en façade. Beaucoup d'autres exemples d'inégalité existent. Ils ne doivent pas faire oublier, cependant, les vrais efforts entrepris non seulement par les Nations unies mais par de nombreux autres secrétariats d'organisations internationales. Le contexte budgétaire ne s'y prête guère, mais cela ne doit pas être une excuse pour remédier à ces inégalités.

Quel est votre sentiment au sortir de ce séminaire co- organisé avec les diplomates francophones et l'Oif ?

J'ai le sentiment, encore une fois, qu'il existe un vaste consensus sur l'importance du multilinguisme, qui est au cœur même de la légitimité des Nations unies, et sans lequel le travail de l'Organisation ne pourra atteindre qu'une faible partie du public ciblé. Il apparaît aussi clairement, cependant, que la situation est loin d'être totalement satisfaisante. Des inégalités persistent entre l'usage de l'anglais et du français, les deux langues de travail du secrétariat, malgré tous les efforts entrepris au cours de ces dernières années. Les discussions tenues lors de ce séminaire démontrent, à mon avis, que ces inégalités ne sont pas une fatalité, et que le monolinguisme n'est pas inévitable. De nombreux progrès peuvent encore être accomplis mais cela exigera une meilleure définition des priorités, d'accroître l'efficacité dans les services linguistiques et de développer des solutions créatives, sur la base de partenariats et de la technologie.

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade Ndoye