Ont collaboré à ce numéro

 Alassane DIOP
 Alpha Blondy, EPFL
 Aoua Bocar LY-TALL
 As. Suisse Banquiers
 Boubacar BA
 Bureau Info ONUG
 Catherine F-Bokonga
 El Hadji Gorgui Wade
 Emile Guirieoulou
 M. Mamadou BA
 Mamadou Sall
 Maryline Perrier
 Moustapha K. Gueye
 Muriel Berset Kohen
 Nguessan Yao Antoine
 Serge Bilé
 UNICEF, BIT
 Youssou Ndour

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Depuis la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant de l’ONU, notre objectif principal est la mise en œuvre de celle-ci spécialement pour des enfants vivant une situation difficile en dehors de leur pays d’origine.

Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes et actions de votre organisation?

Difficile d’expliquer en quelques lignes notre champ d’action, tant nos activités sont diversifiées ! Je résumerai en disant que notre réseau international, qui compte des partenaires dans environ 140 pays et dont nous représentons la branche suisse, apporte son soutien aux enfants et aux familles confrontés à des problématiques d’ordre sociales et juridiques, dans un contexte transnational. Depuis la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant de l’ONU, notre objectif principal est la mise en œuvre de celle-ci spécialement pour des enfants vivant une situation difficile en dehors de leur pays d’origine. Notre réseau assure une liaison entre les organismes de service social des différents pays, afin d'aider les enfants et les familles concernés par des problèmes socio-juridiques au delà des frontières.

Nos juristes et assistants sociaux sont au contact de la souffrance - souvent très grande -d’enfants et de familles confrontées à des questions complexes : maltraitance, négligence ou abandons d’enfants - avec éventuel placement en famille d’accueil -, conflits parentaux (questions de garde et de droit de visite, etc.), enlèvements d’enfants, pensions alimentaires, recherche des origines, etc. Nos bureaux de Genève et de Zurich apportent soutien et conseils à ces enfants et familles, à leur demande ou sur mandat des diverses autorités compétentes.

Nous mettons par ailleurs sur pied et soutenons financièrement des projets concrets, tant en Suisse qu’à l’étranger. Ces initiatives vont du soutien aux mineurs étrangers non accompagnés à l’aide à la réintégration dans le pays d’origine et nous font côtoyer des centaines de jeunes. Nous soutenons en outre des projets d’aide aux orphelins en Europe de l’Est et un important programme de réinsertion sociale et professionnelle des enfants et jeunes en situations vulnérables, victimes de traite, de trafic ou d’autres exploitations, dans dix pays d’Afrique de l’Ouest. Comme vous pouvez le constater, la tâche est immense, et nous tentons d’y faire face avec des moyens limités… mais beaucoup d’enthousiasme !

Votre organisation s'occupe également comme vous l'avez dit plus haut de soutenir les mineurs non accompagnés. Quelle est l'ampleur du phénomène en Suisse notamment à Genève?

Chaque année, entre 400 et 800 mineurs non accompagnés (MNA) demandent l’asile en Suisse. En outre, on estime que parmi les 90'000 personnes sans statut dans notre pays, plusieurs centaines sont des enfants séparés de leur famille. Ces MNA sont particulièrement vulnérables et ont besoin d’une protection spécifique. Malheureusement, comme dans les autres pays européens, ces enfants ne sont pas les bienvenus et on estime en général qu’ils n’ont pas besoin d’un encadrement leur permettant de construire leur avenir, que ce soit en Suisse ou dans leur pays d’origine.
Depuis plus de dix ans, le SSI représente la Suisse dans un réseau d’ONG en Europe (www.separated-children-europe-programme.org). Afin d’améliorer l’accueil et l’assistance des MNA, nous avons créé- en collaboration avec l'Institut international des Droits de l'Enfant (IDE) - une Alliance pour les droits des enfants migrants. Concrètement, nous essayons de renforcer les échanges et la coordination entre les cantons, qui sont compétents pour cette assistance. Nous sommes aussi souvent mandatés pour évaluer la situation d’enfants dans leur pays d’origine, dans le but de trouver des solutions durables dans l’intérêt supérieur de ces enfants.

Êtes-vous actifs dans le domaine de l'adoption des enfants, au cas échéant où se situe votre responsabilité?

Le Secrétariat Général du SSI, qui est basé comme nous à Genève, a lancé en 1997 le Centre International de Référence pour les droits de l'enfant privé de famille (CIR), ainsi qu’un bulletin mensuel. La mission fondamentale du CIR consiste à partager, diffuser et promouvoir des bonnes pratiques en matière d'adoption internationale et, plus largement, de protection des enfants privés de famille ou en risque de l'être, en besoin d'adoption ou déjà adoptés. Il vise à soutenir les professionnels à travers le monde.
Sur le plan suisse, nous fournissons des conseils aux parents candidats à l’adoption et vérifions que ces adoptions n’ont lieu que lorsqu’aucune autre solution n’est trouvée dans le pays d’origine de l’enfant. Par ailleurs, nous effectuons sur demande la recherche des origines des personnes adoptées et accompagnons psychologiquement d’éventuelles retrouvailles. Enfin, nous travaillons en lien avec notre partenaire « Schweizerische Fachstelle für Adoption » à l’évaluation en Suisse des familles candidates à l’adoption, sur mandat des autorités compétentes.

Comment se traduit votre relation avec les pays africains ?

A travers notre Programme Afrique de l’Ouest (PAO), pour lequel nous collaborons avec des partenaires dans dix pays de cette région, nous souhaitons mettre sur pied et consolider un réseau régional de protection de l’enfance. Il s’agit d’établir un partenariat stable entre les organisations et les services gouvernementaux s’occupant de cette problématique et de faire en sorte que les bonnes pratiques mises en œuvre soient toujours plus intégrées dans les politiques de ces pays. Nous ne voulons rien imposer de l’extérieur, mais construire avec les principaux acteurs sur place.

D'où votre organisation tire-t-elle ses ressources ?

Nos prestations de services à Genève et à Zurich, ainsi que nos conseils téléphoniques, sont rémunérés partiellement soit par les autorités qui nous transmettent les dossiers, soit par les familles concernées, dans la mesure de leurs moyens. Quant aux différents projets que nous menons en Suisse et à l’étranger, ils sont rendus possibles grâce au soutien de fondations et de donateurs. Les personnes qui souhaitent nous aider sont d’ailleurs les bienvenues !

Quels sont vos défis pour l'avenir?

Il est clair que les défis économiques sont énormes : les difficultés de nombreux enfants et familles sont toujours plus grandes et nos ressources ne croissent pas autant que nous le souhaiterions… A nous, en conséquence, de nouer les partenariats permettant de développer nos activités.

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE

NB/ Pour soutenir le SSI, les personnes ou autres fondations peuvent adresser leurs dons à la Fondation Suisse du Service Social International, Genève,

Compte postal : CCP 12-5490-5 ;

ou à la Banque Cantonale de Genève, sur le compte R 3207.57.85 de la Fondation Suisse du Service Social International.


(IBAN : CH22 0078 8000 R320 7578 5).