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Par El Hadji Diaw 

En observateur et analyste des réalités socio-économiques du monde moderne et, plus particulièrement du Québec, le sociologue et conseiller en emploi dans la ville de Montréal au Canada, Monsieur El Hadji Diaw dévoile tout le mystère qui entoure le concept de racisme et ses implications dans un monde où la diversité est sans cesse croissante. 

1- Le racisme, c’est ancien 

Le Diable s’est très tôt mis en travers de la bonne marche de l’humanité, donnant à l’être humain, l’illusion d’un sentiment de supériorité vis-à-vis de son alter ego et lui faisant croire qu’il était légitime de fonder une hiérarchie entre les groupes humains et les races. Mais, le mot ‘’raciste’’ a été inventé en 18941 par le pamphlétaire Gaston Méry, collaborateur à la Libre Parole, le journal d’Édouard Drumont. Toutefois, c’est en 1930 que l’on a noté la présence de l’adjectif ‘’raciste’’ et du nom ‘’racisme’’ dans le dictionnaire Larousse

2- Le racisme, c’est mal :

Ne cherchez pas loin les racines du plus grand mal du siècle. Il porte un nom : RACISME. L’homme qui avait voulu en faire un argument de gouvernance a conduit le monde à une impasse totale et à une seconde guerre mondiale lourde de pertes humaines et matérielles. 

3- Le racisme, c’est sournois 

Le racisme peut s’exprimer subtilement, allant jusqu’à empêcher l’embauche d’une personne immigrante ou la priver d’un loyer, d’une école, sous le prétexte fallacieux de ‘’ cultures ou compétences incompatibles avec les exigences d’une entreprise québécoise moderne’’ ou ‘’votre présence risque de déranger les habitants de l’immeuble’’ ou encore ‘’des parents d’élèves s’inquiètent de la baisse du niveau de leurs enfants avec la présence de l’élève X (d’origine étrangère) dans l’établissement’’. 

4- Le racisme, c’est bas : 

Un esprit bas, c’est un esprit qui n’est pas capable de s’enrichir de la différence. Un raciste a et est un esprit bas, parce qu’il n’est pas capable de voir plus loin que ses préjugés raciaux. 

5- Le racisme, c’est laid : 

La beauté du Québec, et par extension du Canada, réside dans le renvoi d’une image kaléidoscopique, ce mélange subtil d’intelligences et de peuples différents qui ont façonné son Histoire. Tout le contraire du racisme qui présente un visage pâle, haineux et laid. 

6- Le racisme, c’est une maladie 

Ne me dites pas qu’il est sain. Le raciste respire la haine, la méprise et ses jugements sont obscurcis par ses préjugés raciaux tenaces. Il est malade. Mais le plus grave, c’est qu’il n’en est même pas conscient. 

7- Le racisme, c’est comme une tumeur maligne 

Le racisme, c’est un peu comme le cancer. Il se développe et se propage rapidement dans notre esprit, parfois à notre insu, sans bruit, et avec le risque élevé d’importants dégâts collatéraux. Il pourrit ainsi nos relations interpersonnelles et nous laisse un profond sentiment de mal-être social. 

8- Le racisme, c’est contagieux 

Si vous êtes à côté d’un raciste, ne pas oublier surtout de porter votre masque de sagesse. Il vous permet de filtrer l’air que vous respirez et de ne pas être contaminé par la haine qu’il dégage. Vous pourriez au contraire l’aider en lui faisant découvrir toute la beauté de la différence et la nécessité du savoir-vivre ensemble dans un monde pluriel, de plus en plus globalisé. 

9- Le racisme, c’est contre-productif 

Même si les thèses racistes ont servi de support à certaines idéologies politiques pour pratiquer des discriminations raciales, elles ont surtout empêché à la Société de manière générale, et aux entreprises de manière particulière, de profiter de l’énergie nouvelle et des compétences d’Ailleurs. C’est pourquoi, le racisme est contre-productif. 

10- Le racisme, c’est un fléau 

Un fléau qu’il nous faut combattre de toutes nos forces. C’est pourquoi, nous avions soutenu cette belle initiative de la 10ème semaine d’actions contre le racisme, célébrée à Montréal au mois de mars 2009. Car, comme l’analyse très bien le sociologue et écrivain Michel Wieviorka2, le passage du préjugé à l’acte raciste, exige des conditions morales et politiques favorables. L’auteur rapporte l'expérience simple mais convaincante menée par Richard Lapiere dans les années trente aux États Unis. Lapiere avait fait un long voyage dans ce pays accompagné par un couple d'origine chinoise. Le groupe, qui s'était arrêté dans 184 restaurants et 66 hôtels, avait toujours été bien reçu. Interrogés plus tard par questionnaire postal, 90% des mêmes restaurateurs et hôteliers ont pourtant déclaré tout net qu'ils refuseraient de servir d'éventuels clients asiatiques. 
 

Par El Hadji Diaw, sociologue et conseiller en emploi au CARI St-Laurent

Courriel : diaw8 @yahoo.fr