Compte Utilisateur
Audios
Souscription
Le groupe
Directeur de publication
· Elh Gorgui W NDOYE
Rédacteur en chef
· Elh Gorgui W NDOYE
Comité de Rédaction
·
El hadji
DIOUF
·
Papa Djadji Guèye
·
Responsable Informatique
· Alassane DIOP
Responsable Gestion
· Cécile QUAN
Webmaster
· REDACTION
Contact
Salle de Presse
N0 1 Box 35
8, Avenue de la
Paix Palais des Nations Unies
1211- Genève 10 Genève Suisse.
Téléphones
+41 22 917 37 89
+41 76 446 86 04
Service
Téléphone
· Suisse:
+41(22)917 37-89
+41(76)446-86-04
Ou envoyez un courriel à Info@ContinentPremier.com
Autres Liens
Afrique, Assemblée nationale du Sénégal, Etats-Unis Afrique.
Nous vous proposons ici trois textes écrits par nos lecteurs sur l'Afrique, le Sénégal, les Etats-Unis et l'Afrique. Nous précisons que les auteurs qui veulent être lus dans votre magazine panafricain devront donner leur identité et leur email. Merci pour votre aimable compréhension.
Alternatives pour l'Afrique: cette chose des lointains.
Par Mouhamadou Sédar NDIAYE, sedar.ndiaye@yahoo.frNous est-il encore permis d’espérer ? Espérer quoi ? Eh bien, d'une Afrique nouvellement naissante, consciente de son passé, sure de son présent et actrice de son devenir. Ces simples interrogations feraient rire les amateurs imbus d’idéologies fortement ancrées qui, dès les prémisses de leur gestation, ont décrété de manière péremptoire et prématurée le destin mortifère d’une Afrique qui succombe à petit feu. Pour ces négrologues du dehors ou africanistes, peu importe le nom, c’est de gaspiller de l’encre et de l’énergie en s’évertuant à décrire une Afrique qui, dans les jours futurs, cessera d’être enveloppée dans la « couleur noire de la nuit ».
S’il peut être admis que la situation de l’Afrique au sud du Sahara n’est pas du tout rose, des alternatives à une sortie de crise pourraient exister. Quelle est la partie du Globe qui n’a pas connu de phases obscures dans son existence ? C’est sur la base de ce postulat que nous élevons, dans cette modeste contribution, les « voix de l’afro-renaissance » pour reprendre les mots d’un jeune camarade étudiant.
L’Afrique ! Cette chose des lointains. Cet inconnu des Lumières et des Sciences. La terre de Lat-Dior Ngoné Latyr Diop (1842-1886), damel du Cayor ; de l’almamy, Samory Touré (1830-1900), d’Alboury Ndiaye, Bourba Djoloff ; de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, borom Touba, de Kwamé Nkrumah et de Cheikh Anta Diop. Nul n’était le hasard de l’Histoire, tu n’aurais jamais connu l’économie marchande, le Capitalisme, le libéralisme, un génocide, des guerres, des maladies, et ce viol impuni de ton imaginaire. N’aurais-tu pas été aujourd’hui une et indivise ? Des royaumes et des empires dans une terre riche en ressources et en minerais. Il était une fois (….), cauchemardesque mais réel, ceux qui foulèrent ton sol en arguant te civiliser en t’apportant les bienfaits de la modernité, te prirent ce que tu ne pourras jamais récupérer : ton essence, ton histoire, ton authenticité malgré des résistances tantôt ensanglantées tantôt pacifistes, mais ton sort était déjà scellé aux caprices de tes éventuels fossoyeurs. Telle une fatalité, tu regardes désormais avec les yeux d’autrui en se détournant constamment et de plus en plus de toi-même.
Dans cet espace historiquement balkanisé, les programmes et projets de développement sont légion, les interventions des ONG quasi omniprésentes, les coups d’Etat fusent de tous les côtés, des protocoles d’accord se signent entre gouvernants locaux et bailleurs de fonds ou donateurs étrangers, pendant qu’à ce moment d’extrême urgence, la société civile africaine mise hors jeu du jeu politique « démissionne » et ne se croit plus concernée dans la gestion des affaires publiques. Ainsi a-t-on basculé dans la période de la « démocratie des lettrés ».
Cette partie infortune de l’Universel qui a subi les conséquences désastreuses de l’esclavage, de l’impérialisme, de la colonisation et du néo-colonialisme, suffoque dans les entre-nœuds du Fond Monétaire international et de l’Organisation mondiale du Commerce. Tiraillée entre une ouverture plus ou moins grande au marché financier international et un dictat inavoué des bailleurs de fonds sur les matières premières, le continent africain, malmené par la globalisation et l’idéologie du développement, cherche la voie de la rédemption et du progrès. Mais paradoxalement en traînant les maux de la subalternité, de la docilité, de l’acquiescement et du recours permanent à l’aide et à l’expertise étrangers. Que faut-il alors espérer de l’extérieur au vu des leçons tirées de l’histoire ? Un simple regard circulaire dans l’état actuel des Etats africains respectifs permet, tant soit peu, d’en avoir une idée.
Les rapports Nord-Sud ressemblent à un complot tacite d'un suicide assisté et de non assistance de personnes en danger. Le peuple africain continue d'en payer un lourd tribut.
En Afrique, francophone ou anglophone, l’éducation reste un domaine prioritaire qui a fait l’objet d’énormes financement. Mais si la vocation de toute éducation est d’intégrer l’homme dans son milieu naturel, par l’apprentissage d’un certain nombre de codes de conduite, une certaine manière de penser, de croire et de sentir, un ensemble de valeurs et de principes indispensables au développement de la personnalité humaine, en Afrique l’éducation ou plus exactement l’instruction n’a aucune prise sur les réalités locales, et extraverti , le système éducatif africain sombre dans l’inefficacité la plus totale et dans la désintégration la plus nette. C’est parce que tout simplement comme le constate si bien l’historien burkinabé Joseph Ki Zerbo : « l’école africaine ressemble à une autoroute bitumée ou à un train de l’exode vers la terre promise du savoir et du pouvoir ». Cette métaphore est parlante mais cache un paradoxe : pour être un africain respecté et respectable, il est fatalement concevable de se déconnecter des réalités autochtones africaines, parler ou écrire un bon français, être bardé de diplômes dont la gratification repose exceptionnellement sur la connaissance, le savoir et l’expertise venant d’ailleurs. Dans ce genre de situation où l’Afrique est défaite et méconnue par ceux qui l’abritent, où son histoire est écrite et dite par ceux-là qui, jadis l'occupèrent, tout processus de développement et de recherche endogène peut être voué à l'échec. Convenons désormais avec le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne que nul ne peut avoir économiquement raison s'il a socioculturellement tort.
Cette malédiction historique, ni justifiable ni récusable mais uniquement constatable, est un des pôles de recherche que l'ensemble des sciences humaines et sociales africaines doivent constituer une priorité en terme de paradigme sans se morfondre dans la victimisation (comme c'est le cas aujourd'hui) encore moins de se complaire à un afrocentrisme nativiste et racialiste qui a peu de fondement scientifique. Ces deux attitudes conduisent soit à l'afropessimisme ou au pire à l'afro-optimisme. Pour transcender ce dilemme, la constitution d'un espace transnational de recherche africaine, la codification des langues nationales et la prise en charge de l'historiographie africaine dans son ensemble, demeurent, entre autres, des alternatives. Mais aussi et surtout, s'émanciper de l'oppression économique des institutions de Bretton Woods, avoir des représentants permanents au Conseil de sécurité de l'ONU et un droit de veto à l'instar des meneurs de ce nouveau monde émergent, telles peuvent aussi être des mesures à considérer et à prendre sans délai. A défaut de quoi, le problème de l'immigration, de la fuite des cerveaux, du marasme économique imputable à l'instauration de ce « désordre » économique mondial entretenu par de puissantes oligarchies financières, resteront plus que jamais des données constantes qui engluent l'Afrique et les africains dans le « gouffre de l'histoire ».
In fine, pour prétendre à une renaissance africaine réelle et sure de ses orientations, seule apte à faire face aux ravages de la mondialisation et du système financier international, il est aussi urgent de dépasser le stade de l'imitation et de la « mendicité institutionnalisée », de promouvoir l'émergence d'une politique internationale responsable et courageuse au niveau de tous les Etats africains et enfin jeter les bases de la constitution d'un Etat fédéral d'Afrique noire.
*************************************** Avons-nous une Assemblée nationale ou une assemblée de pantins ? Par Mandiaye Gaye, Gaye_mandiaye@hotmail.comC’est l’indignation totale que cette « assemblée » suscite au niveau des Sénégalais. Une « assemblée » composée la plupart de députés, à vrai dire de pantins, en majorité et manipulables à volonté par un Président dans la tourmente et aux abois.
C’est assurément triste pour notre peuple, ce qui vient de se passer dans cette institution avec les « députés », qui ont pris la grave responsabilité de voter ce texte de loi, instituant le poste de vice-président de la république. Ils l’ont fait sans état d’âme, dans une illégalité totale, en contournant la voie référendaire, qui était dans le cas d’espèce, le passage obligé de cette loi. En agissant de la sorte avec une telle légèreté, par le fait de voter une loi inconstitutionnelle, qui modifie fondamentalement la forme institutionnelle de la république, presque sans aucun débat de fond, ils portent un immense tort à leur peuple. Ils ont aussi, totalement failli à leur mission historique et sont devenus absolument indignes de prétendre être les représentants du peuple sénégalais, qui leur a confié pour un moment sa souveraineté. En vérité, ils doivent se dire, dans leur fort intérieur, en âme et conscience, qu’ils sont disqualifiés dorénavant pour porter le titre de député. Cette qualité si noble, leur est impropre à cause de la manière honteuse, dont ils se sont comportés, face à un problème aussi grave, qui devait nécessiter un référendum soumis au peuple sénégalais et qu’eux, ont voté banalement.
Le peuple sénégalais ne sait pas pour le moment, à quel prix fort, ces députés ont pu être achetés ou ont pu échanger le peu de dignité qui leur resté, pour se laisser transformer en de véritables pantins, entre les mains d’un manitou. Mais l’histoire retiendra ce fait, comme une des taches les plus sombres de l’histoire politique du Sénégal. Il est vrai que le régime libéral lui-même, issu de l’alternance, est déjà une catastrophe dans la marche de notre nation, il a été un véritable accident ou une erreur dans l’histoire de notre pays.
Me Wade, est en train d’écrire les pages les plus sombres de l’histoire politique de notre pays, au cours de son passage à sa tête. En tant que Président de la république, Me Wade a outrepassé ses prérogatives, pour satisfaire ses désirs personnels ou plutôt ses lubies. Pour en arriver là, il a trouvé ou mieux préparé un terrain fertilisé, en une assemblée, dont la plupart sont des béni-oui-oui et des moins que rien, qui avalise tout ce que le président leur demande de faire et sans réflexion aucune, ils votent toujours en majorité les yeux fermés. Evidemment, les conditions dans lesquelles cette assemblée a été instituée, ne pouvaient donner qu’un tel résultat, parce que, c’est une assemblée très minoritaire, qui a été élue à peu par 30% seulement des suffrages exprimés, donc son handicap, était congénital dès le départ.
Après, près d’un demi-siècle de souveraineté, avoir une institution supposée représenter le peuple, aussi minable, sans âme, anti démocratique et totalement vide de bon sens ou mieux inculte est vraiment indigne de notre pays, au vu de son passé historique, sur le continent et à travers le monde. Nous méritons bien, beaucoup plus que cela!
La dernière place de notre pays quasiment dans le monde, au rang des institutions, nous ne la discutons aujourd’hui avec personne, elle nous est incontestée dans les faits. Quel triste rang !
C’est la tristesse qui m’habite personnellement, quand je vois la présence de certains concitoyens, dans cette « assemblée vraiment ordinaire de Monsieur Abdoulaye Wade » muets comme des carpes, devant une situation aussi grave qui engage le devenir de tout un pays et aux conséquences futures tragiques, qui peuvent conduire notre pays vers des lendemains extrêmement sombres, j’ai des pincements au cœur. Quel dommage !
Maintenant, les choses deviennent de plus en plus clairs pour nous tous. Nous ne pouvons plus tergiverser ou s’attarder sur des détails puérils, en regardant et en laissant faire Abdoulaye Wade, ce que bon lui semble de notre pays, parce qu’il est simplement élu Président de la république. Notre pays est en grave danger avec Me Wade et que tout le monde se le tienne pour dit. Dorénavant, ne soyons pas surpris de ce qui peut nous arriver car, avec lui, tout peut nous tomber sur la tête, avec des institutions préfabriquées de la sorte, qui lui obéissent au doigt et à l’œil. Alors, l’idée saugrenue de « royaume du Sénégal » et du « roi Abdoulaye Wade », n’est pas à écarter car, il est tout à fait dans l’ordre du possible au vu des schémas qui se dessinent devant nous. C’est pourquoi, c’est à nous tous, qui aimons ce pays, de nous mobiliser pour faire face aux dérives rampantes de Me Wade, qui ne s’arrêteront pas, tant que lui-même, n’aura pas rencontré une résistance populaire patriotique de toutes les forces vives. Par conséquent, toute indifférence de tout Sénégalais quel qu’il soit, par rapport à la situation présente, est assimilable à une collusion consciente ou déguisée avec Me Wade dans son entreprise contre toute la nation sénégalaise, en voulant à tout prix ravaler la république du Sénégal au rang des monarchies.
Jose espérer, que notre pays n’aura plus jamais, une Assemblée élue de la sorte, par une minorité inconsciente et au service d’un homme. Mais pour cela, il faudra qu’à l’avenir, que chacun de nous assuma pleinement et avec responsabilité, son devoir citoyen.
*********************************** The Captain, the Pirates, and the Collapsed State By Oumar Ba, email: ba.23@osu.edu, blog: nomadfulani.blogspot.comCaptain Richard Philips has been rescued by the U.S. Navy seals after being held hostage for five days by a handful of Somali pirates. Beyond the cheers and tears of joy for the safe return of Capt Philips and his crewmates, there is an overlaying drama unfolding before our eyes for a number of years while the international community failed to act in this very strategic region for the global trade and international peace.
This daring rescue by the U.S navy puts an end to several days of high stakes confrontation between the most efficient weaponry in the history of humankind and a few Somali fishermen carrying what has become the weapon of choice in the Global South armed conflicts: RPGs and AK 47. However, it seems to me that it will lead to an escalation of the piracy activities in the Gulf of Aden in a climate of heated up hostilities between the Americans and the Somalis. The plan of a U.S congressman came under fire in Mogadishu a few hours after Captain Philips’ ordeal and the Somalis pirates attacked another American ship the following day.
One could discuss about the consequences of the insecurity in the Gulf of Aden and what it entails in regards to the global trade. We could also argue about the fate of the pirate captured by the U.S. navy and study the legal technicalities of bringing him to justice, and under whose law and jurisdiction. But that is not the point of my argument. I want to rather think of the issue from the Somali perspective and what this crisis means to the African nations.
It needn’t be repeated that the lawless Golf of Aden is just a collateral damage of the crumbled nation of Somalia that ceased to exist for almost two decades. However, Somali misfortune started long before the civil war erupted in 1991.
In “Failed States, Collapsed States, Weak States: Causes and Consequences” (1993), Robert I. Rotberg argues that currently failed states are Afghanistan, Angola, Burundi, the Congo, Liberia, Sierra Leone, and Sudan, and that Somalia is in fact a “collapsed state”. On this list, all but one country are located in Africa. Although Burundi, Liberia and Sierra Leone have since been on the path of nation-building, Somalia has just kept its disintegration.
“How could Somalia, a nation-state of about 9 million people with a strongly cohesive cultural tradition, a common language, a common religion, and a shared history of nationalism, fail and then, collapse?” wonders Rotberg. Well, the fact of the matter is that General Siad Barre usurped the power in 1969 and suspended the constitution and banned political parties in order to fight corruption. Twenty years of misadventures later, with the support of the Soviet Union first, then backed the U.S, he ruined any chance of keeping Somalia as one piece of land with a single nationality. By the onset of the civil war in 1991, the Somali state has long since failed. The civil war destroyed what was left, and Somalia collapsed onto itself…
In the absence of multiple ethnic groups, the line of fracture of the Somali society became the clans and sub-clans. The second decade of the Somali civil war saw the entry in force of the Islamist war factions that occupied Mogadishu at some point, before being overthrown by the Ethiopian army.
It didn’t take long for the Somali fishermen to find out that millions of dollars could be made off the waters of the Indian Ocean if they were willing to “get rich or die trying”. According to some reports, they currently control about 30 ships and up to 300 hostages. The issue now is: where do we go from here?
My opinion is that only a well planned peacekeeping and nation-building program can help Somalia move forward and bring peace and the rule of law to the region. Then the question becomes: who is willing to take that initiative?
The U.S government has a traumatized past in the streets of Mogadishu. Ever since the Black Hawk went down in 1993, it is unrealistic to expect any western government to send troops in Somalia. The African Union is the entity that must step up in these circumstances. Liberia and Sierra Leone emerged from decades of civil war. So, why can’t Somalia?
I think putting an African peacekeeping force on the ground is feasible and carries less animosity form the Somalis as compared to a hypothetic western force. With a U.N mandate and financial support from the international community, a transitional government can be implemented and national infrastructures can be built. Because the security in the territorial waters of Somalia is crucial to the western countries economy, they certainly will be eager to participate in the nation-building efforts in Somalia. If after free and fair elections, the Somalis choose to be governed by an Islamist government, so be it.
Another issue related to the need to act quickly is the fear of the spreading of the piracy in other African coastal regions. That is why now is the time for the international community to help Somalia emerge from this nightmare. Otherwise, the cost will be much higher for us all.
Nous lire dans
· FaceBook
Tweet· Twitter