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GENEVE, UNE VILLE DE SCIENCES, DEPUIS DES SIECLES

Publié le, 11 juillet 2008 par

Au cours des dernières années, les scientifiques de Genève ont inventé le World Wide Web, fabriqué le plus grand accélérateur de particules du monde et découvert la première planète gravitant autour d’une autre étoile que le soleil. Le Web a été créé en 1989 au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), entité qui est est également sur le point de mettre en fonction un accélérateur de particules qui devrait permettre de répondre, entre autres, à une question fondamentale de la physique actuelle: d’où vient la masse des particules? Les astronomes genevois ne sont pas non plus en reste puisque ce sont eux qui ont détecté en 1995 la première planète extrasolaire connue. Elle gravite autour d’une étoile de la constellation de Pégase, à 42 années-lumière de la Terre. A l’origine d’une centaine de découvertes, l’équipe qui a réalisé cette prouesse est toujours l’une des plus performantes dans la chasse aux exoplanètes.

Quel est le point commun entre la découverte de la première planète extrasolaire, l’invention du World Wide Web et la construction du plus grand accélérateur de particules du monde? Toutes deux ont été réalisées à Genève. Ces avancées scientifiques et technologiques démontrent que la ville lémanique, qui a fourni au monde nombre de grands savants au cours de son histoire, se distingue toujours par une activité scientifique dense, dynamique et efficace. Elle abrite notamment le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) depuis 1954, qui est à l’origine de quantités de connaissances fondamentales sur la structure de la matière et de nombreux Prix Nobel. Et son université, l’UNIGE, héritière de l’Académie fondée par Jean Calvin en 1559, est régulièrement citée dans le peloton de tête des meilleures institutions de recherche et d’enseignement du monde.

Le «World Wide Web» inventé au bout du Lac

L’apport le plus important de la communauté scientifique genevoise au monde, ces dernières décennies, est sans doute le World Wide Web. Imaginé et conçu en 1989 au CERN par le physicien Tim Berners-Lee, ce système se voulait au départ un moyen simple et efficace pour les scientifiques éparpillés aux quatre coins du monde de communiquer leurs résultats à l’aide de leur ordinateur personnel. Le concept: un navigateur permet de visualiser des «pages» contenant textes et images (plus tard des vidéos, du son, etc), pages qui sont reliées entre elles par des «liens hypertexte». Une seconde version du World Wide Web, améliorée par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, est finalement adoptée en 1990 par le CERN, qui fournit dans la foulée le premier navigateur capable de fonctionner sur n’importe quel type d’ordinateur. Les scientifiques sont les premiers à utiliser ce nouveau moyen de communication. Mais, de manière imprévue, le système connaît un succès fulgurant auprès de grand public qui se rue littéralement sur Internet. On estime que le Web compte aujourd’hui plus de 100 millions de sites en ligne, eux-mêmes regroupant plus de 10 milliards de pages.

Le CERN tente de comprendre la matière

C’est également au CERN que se prépare une autre révolution scientifique, mais dans son domaine de prédilection cette fois-ci: la compréhension de la matière. Le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC, devrait être mis en fonction au cours de cet été 2008. Cet anneau de 27 kilomètres de circonférence, situé à 100 mètres sous terre, sous la frontière franco-suisse, est conçu pour créer des collisions entre particules à des énergies jamais atteintes auparavant.
Grâce à des détecteurs hauts comme des immeubles, les physiciens espèrent percer des mystères aussi divers et fondamentaux que l’origine de la masse (par la détection du boson de Higgs); le sort qui a été réservé à l’antimatière (qui semble avoir disparu de l’univers au profit de la matière dont nous sommes faits); la composition de la matière sombre (qui représente l’écrasante majorité de la masse de l’univers et dont on ignore tout), etc.

A la recherche d’autres mondes

Les astronomes de l’Université de Genève ont, quant à eux, bouleversé leur discipline en devenant les premiers à découvrir une planète en orbite autour d’une étoile autre que le Soleil. Cette prouesse a été réalisée par le professeur Michel Mayor et son doctorant d’alors, Didier Quéloz, en 1995. La planète, 51Peg-b, dont le système solaire se trouve à 42 années-lumière de la Terre, est une géante gazeuse du type de Jupiter, mais tournant beaucoup plus vite et plus près de son astre.
L’équipe de l’Université de Genève n’en est pas restée là et demeure aujourd’hui l’une des plus performantes dans la chasse aux planètes extrasolaires. Elle en a découvert près de 100 sur les 300 connues à ce jour. Elle a surtout participé à la détection de Gliese581-c en avril 2007, dont les caractéristiques sont, entre toutes les exoplanètes répertoriées, les plus proches de celles de la Terre. L’objectif plus lointain, dans une ou deux décennies selon les progrès dans les techniques de mesures, est bien sûr de pouvoir détecter des traces de vie dans ces mondes lointains.

De la «téléportation quantique» à la génétique du pouce

L’Université de Genève est à la pointe de la recherche mondiale dans de nombreux autres domaines. En physique, l’équipe du professeur Nicolas Gisin s’est rendue célèbre par ses expériences de «téléportation quantique» et le développement d’un système de cryptographie quantique permettant une transmission parfaitement inviolable de données sensibles. Son dispositif, commercialisé par la spin-off idQuantique, a été utilisé avec succès lors des élections fédérales à Genève le 21 octobre 2007. Une ligne entre le centre de données et le centre de dépouillage a ainsi été sécurisée. En génétique, le Pôle national de recherche Frontiers in Genetics, dirigé par le professeur Denis Duboule, étudie les rouages du développement des embryons. Le chercheur genevois s’est notamment illustré par ces travaux sur les gènes dits «architectes», qui se chargent de faire pousser les parties du corps (notamment les orteils, les doigts et les parties génitales) aux bons endroits. L’une de ses dernières contributions démontre pourquoi, chez les mammifères, le pouce ne possède que deux phalanges au lieu de trois, comme les autres doigts.

Le World Wide Web
  • - 18 ans d’existence
  • - 100 millions de sites web
  • - Plus de 11 milliards de pages web
Le CERN
  • - 20 Etats membres, tous européens
  • - 2500 employés
  • - 8000 scientifiques invités, venant de 580 universités et de 85 nationalités. Ils représentent la moitié des physiciens des particules du monde
L’accélérateur LHC
  • - 27 km de circonférence
  • - 9300 aimants fonctionnant à une température de -271,3°C
  • - Des particules qui circulent à 99,99% de la vitesse de la lumière
Les planètes extrasolaires
  • - Près de 300 planètes détectées, dont une petite centaine par des astronomes genevois
  • - La première est 51Peg-b, deux fois moins lourde que Jupiter.
  • - La plus petite est Gliese581-c, dont la masse est de 5,7 fois celle de la Terre
L’Université de Genève en 2007
  • - 450 ans d’existence
  • - 7 facultés, 1 école et 1 institut
  • - 13’364 étudiants
  • - 5’200 collaborateurs