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GENEVE (25 mai 2008)- A l'occasion de son 5ème anniversaire célébré ce week-end au Club suisse de la Presse à Genève, le magazine panafricain en ligne ContinentPremier.Com, lancé par le Sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye, a convié des journalistes européens (AFP, Tribune de Genève, Le Temps, Le Courrier, Info Sud), le BIT et diplomates ( Sénégal, Tunisie, Côte d'Ivoire, OCI) à répondre à la question « Y a -t-il un complot des médias occidentaux contre l'Afrique?».

Les intervenants et la majorité du public ont déclaré qu'il « n?y avait pas de complot de la presse occidentale contre l'Afrique.». Les journalistes Aude Marcovitch de l?AFP, Jean François Mabut de la Tribune de Genève, Simon Petite du Courrier, Ram Etwareea du Temps, Daniel Wermus de l'Info Sud, le chroniqueur Guy Mettan directeur du Club de la Presse, ont tous expliqué qu'on s'intéresse forcément par la nature même du journalisme, peut - être, à des choses qui ne vont pas : aux trains qui n'arrivent pas à l'heure, tout en écartant toute volonté de nuire à l'Afrique. Assane Diop, ancien ministre du Sénégal, directeur exécutif au Bureau international du travail, les ambassadeurs Babacar Ba de l'OCI, Babacar Carlos Mbaye du Sénégal, Alain Gauze de la Côte d'Ivoire, sont d'ailleurs du même avis mais ils se sont interrogés : l'omniprésence des images négatives du continent en Occident ne constitue t-elle pas un frein à son développement ? L'ambassadeur Samir Labidi de la Tunisie, acquiesçait la position de ses collègues. Peut-on, même, parler de complot des journalistes européens et étatsuniens contre l'Afrique? Au niveau du public, certains, minoritaires ont répondu par l'affirmative en dénonçant la propagande raciste et xénophobes des partis extrémistes en Europe qui se payent par ailleurs des pages publicitaires dans de grands médias qui ne disent pas non à l'odeur de l'argent sous le prétexte de la liberté d?expression. Cependant la majorité du public, à l'image de Awa Coll Seck directrice exécutive du Programme Faire Reculer le Paludisme (RBM/OMS), ont fustigé les préjugés véhiculés par la presse occidentale tout en se disant que ce sont les Africains eux-mêmes qui pourront changer par leurs comportements leur image. « Oui, il y a des clichés mais l'Afrique n?est elle pas victime d?elle-même?», s'interroge Madame le professeur Awa Marie Coll Seck, ancienne ministre de Me Wade.

Absence, présence négative

Peu présente dans les médias occidentaux, l'Afrique est relatée comme cette face de l'Humanité grouillante, la face obscure du monde dit civilisé. L'Afrique serait pour beaucoup d'occidentaux cette humanité qui dysfonctionne, le continent des malheurs (coups d?Etat, Sida, pauvreté etc) et des effets sans causes. Le plus souvent la seule explication donnée aux crises en Afrique, est l'impossibilité d'y ancrer la démocratie à cause des différences ethniques. Beaucoup d'observateurs croient, d'ailleurs, que "Le problème de l'image de l'Afrique dans les médias occidentaux constitue un frein au développement." Qui veut investir dans un continent présenté comme violent et incertain ? « Les médias occidentaux partent du principe que l'Afrique, ça ne se vend pas et ça n'intéresse personne», annonçait Anne Cécile Robert du journal Le Monde Diplomatique. Par ailleurs, c'est souvent le point de vue de l'observateur occidental et des médias occidentaux qui prévaut dans l'explication des évènements qui se déroulent sur le Continent. Or un tel point de vue véhicule à l'évidence des préjugés, dont l'un des plus dangereux est le raccourci ethnique. L'Afrique, parmi l'ensemble des continents est celui qui subit le plus de préjugés, d'où le besoin d'avoir toujours une discussion sur l'image de ce continent. A noter que 70% des émissions de télévision dans les pays du sud sont produites par les pays occidentaux. Et ce qui se dit sur l'Afrique dans ces pays-là, a forcément des conséquences, des résonances ? La responsabilité des médias est considérable dans nos perceptions et notre regard sur l'Afrique» martelait un haut fonctionnaire des Nations-Unies.

Comment positiver l'image de l?Afrique?

On s'intéresse forcément par la nature même du journalisme, peut ? être, à des choses qui ne vont pas. Il est bien évident que pour l'Afrique, le phénomène de la migration clandestine, le phénomène de la traite des êtres humains, du travail forcé, de l?exploitation sexuelle, sont des sujets « qui ont une forte charge émotionnelle et qui forcément sont d'un intérêt pour les journalistes qui ont souvent tendance à couvrir les mêmes sujets avec le petit bout de la lorgnette». Cependant Awa Coll Seck, qui a déclaré qu?elle continuera à s'engager dans le combat contre les images négatives contre l'Afrique, accuse comme bon nombre d'intervenants, « les comportements des leaders africains qui « fomentent des coups d?Etat, qui voyagent avec plus de 100 personnes à l'étranger, qui planquent leur argent en Suisse etc?».

L'amélioration de l'image extérieure de l'Afrique dépendra, en premier ressort, de tous ceux qui parlent et agissent en son nom. Les décideurs politiques se doivent d'avoir des comportements plus orthodoxes et respectueux des libertés fondamentales et des règles de bonne gouvernance. « Ce sont eux qui sont vus et jugés en premier outre-atlantique, où l'on ne s'embarrasse guère de mettre tous les chefs d'Etat africains dans un même camp, celui des rois nègres. Il faut se battre pour que ces maux qui ont pour noms corruption, concussion, prévarication, népotisme, mauvaise gestion, " mauvaise gouvernance ", la pauvreté et les guerres, qui sont loin d'être l'apanage de l'Afrique, ne soient plus ses seules aunes de perception extérieure. C'est une immense tâche qui n'incombe pas seulement aux leaders politiques et aux décideurs économiques, mais également à chaque Africain où qu'il puisse être, et plus particulièrement à ceux qui peuvent contribuer à faire évoluer les opinions intérieures comme extérieures : les professionnels africains de l'information. Les médias africains devraient pouvoir cesser d'être consommateurs d'informations relatives au continent noir, fabriquées par des acteurs extérieurs, alors qu'elles ont toutes les compétences requises pour s'en libérer.», nous confiait M. Amadou Fall, ancien directeur de publication du Soleil de Dakar. Internet et les nouvelles technologies.

L'Internet permet, malgré « le limon qu'il charrie », d'avoir un accès beaucoup plus large à l'information, favoriser des échanges entre les différents journaux africains, africains et européens, soutenir la presse africaine en lui faisant davantage confiance et à ses agences de presse nationales ou de dimension régionale ou africaine. L'on devrait également faire l'effort d'avoir de véritables correspondants dans les pays occidentaux (New York, Genève, Bruxelles etc), là où se prennent de grandes décisions et où se forgent des images négatives ou autres idées reçues sur l'Afrique et les Africains. Lors du premier débat sur « Images d'Afrique entre le réel et le virtuel » organisé par ContinentPremier au Salon de Livre et de la Presse, en présence du ministre Cheikh Tidiane Gadio, l'écrivain Boris Diop, défendait l'idée que « l'Afrique devrait dialoguer avec elle-même d'abord ». Il constatera qu'il y a chez nous une demande d'amour qu'il ne comprend pas. Vous savez, dit- il : « nous reprochons aux autres de ne pas assez parler de nous et qui l'acceptent avec beaucoup d'élégance. Mais nous-mêmes, est -ce- que nous parlons des autres ?". Dans le monde tel qu'il fonctionne, chacun doit compter sur ses propres forces, sur lui ? même et ne pas dire toujours : dans un tel journal, on ne parle pas bien de moi, on ne fait pas ceci. Ainsi il considère plus le fait de parler de l'Afrique, ce qui importe c?est qu?on lui rende justice en essayant d'expliquer aux opinions européennes que malgré tout, elles ont profité, et qu'elles continuent de profiter du chaos africain. « Si ce fait n'est pas la seule explication, c'est tout de même un élément d'explication assez importante », concluait-il.

Voir l'Introduction de Gorgui, Voir Vidéo Intervention Awa. C.Seck, Voir Vidéo Intervention Assane Diop, Voir Vidéo Intervention Babacar Carlos Mbaye, Voir Vidéo Intervention Babacar Ba, Voir l'Intervention d'Aude Marcovitch, Voir l'Intervention de Jean François Mabut, Voir l'Intervention de Simon Petite du Courrier, Voir l'Intervention de Guy Mettan directeur du Club de la Presse, Voir l'Intervention de Daniel Wermus de l?Info Sud. Les vidéos du débat seront disponibles au fur et à mesure sur ARCHIPO- Dans sa prochaine édition ContinentPremier, reviendra plus largement sur le Débat. Contact: El Hadji Gorgui Wade NDOYE, Email: g.ndoye@continentpremier.com

Téléphone: 0041-76-203-61-62-