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Annemasse (France)- C’est dans sa loge au Château-Rouge où se tenait le 8 mars, Journée internationale de la Femme, l’un des plus grands concerts du Festival Voix de Fête que Youssou Ndour nous a accueilli avec un sourire très fraternel. Il y a deux ans, il nous confiait ses « affinités avec le Président Wade ». Une querelle avec le fils du Chef de l’Etat l’avait mis hors de la sphère présidentielle. La réconciliation annoncée à quelques jours du Sommet de l’OCI et dans un contexte marqué par des supposées ambitions présidentielles de Karim Wade, a créé la suspicion au niveau de certains de nos compatriotes. Qu’en est-il ? Le promoteur de « Birima », homme d’affaires et artiste majeur qui a donné un concert exceptionnel de 24 chansons, s’explique.

Certains ne comprennent pas les raisons de votre réconciliation avec le fils du Président. Youssou Ndour, allez-vous soutenir Karim Wade ?.

"Ma réconciliation avec Karim Wade n’a rien de politicien. Tous les gens qui me connaissent savent que moi, je suis un homme de paix. J’avance et j’avance dans la paix. Le Sénégal est un pays de paix. Je sais ce que je représente. Je sais aussi ce que représente Karim Wade. Nous avons aujourd’hui dépassé nos différends et nous sommes ensemble. Maintenant, une réconciliation est une réconciliation. Il y a beaucoup de gens qui sont très contents. Bien sûr d’autres sont mécontents. Au niveau de nos proches entourages, tout le monde a salué cette réconciliation. Maintenant il ne s’agit pas de soutenir Karim Wade pour aller aux élections."

C’est donc une réconciliation entre Frères?

"Effectivement. C’est une réconciliation entre Frères. D’ailleurs, c’est ce que le Président Wade et mon père ont dit. Mon père a fait les mêmes commentaires que le Président Wade. Ce dernier a dit: « Deux Frères se sont retrouvés ». Vous savez tout cela est bien et très important car il faut avancer. Moi je suis conscient d’une chose : le Sénégal et ce qui s’y passe m’intéressent mais pas la politique. Je sais aussi quelque part que pour soutenir mon pays, je dois me mettre dans une logique de paix. C’est ce qui nous permet d’être dynamiques et d’avancer. Je ne vais plus m’occuper de détails. Mon ambition, c’est faire avancer le Sénégal"

Parlez-nous de votre projet «Birima»?

"C’est une manière pour moi de lutter contre la pauvreté. Le microcrédit est un instrument très important pour que les gens puissent travailler, garder leur dignité –je l’ai vécu personnellement. J’ai pensé qu’il fallait partir sur des bases qui respectent nos traditions, la parole donnée, pour ces gens qui ne parlent pas beaucoup mais quand ils disent quelque chose ils le font. Le microcrédit n’implique pas de grosses sommes donc les gens vont tout faire pour rembourser. J’avais un peu d’argent, et je l’ai mis dans ce projet. Je remercie Benetton qui m’ont fait bénéficier de leur campagne mondiale. Les réactions autour de ce projet Birima sont très positives. Ce que je recherche à travers ce projet, c’est que les bailleurs de fonds, qui ont l’habitude de prêter aux banques traditionnelles, puissent aussi en même temps prendre en compte le microcrédit, c’est à dire que qu’une banque d’ici puisse aller vers un Birima et accorde un microcrédit. Dès le lancement, des milliers de personnes se sont inscrites sur Birima, environ 3,000 personnes et si nous ne trouvons pas les institutions financières, ça va être difficile, au Sénégal comme ailleurs en Afrique. Nous voulons rebooster ce label Birima qui existe déjà et marche bien. Avec cette multinationale, nous bénéficions de leur savoir-faire et eux aussi retire un profit. Tout le monde y gagne. Mon rôle s’arrête à la promotion de ce projet ; j’ai pris des gens avertis, qui connaissent très bien le microcrédit, qui pourront répondre aux questions techniques ce que je ne peux moi-même faire. Il y a déjà une équipe dirigée par Malick Thioune. Ce sont des jeunes qui ont reçu une bonne formation bancaire et juridique. Beaucoup de gens viennent déposer un peu d’argent, quelquefois beaucoup d’argent, en disant qu’ils croient en ce projet, d’autres présentent un projet de financement. Notre but c’est de voir s’installer ces petites banques partout en Afrique.".

Vous dites que l’Afrique n’a pas besoin de charité ?

" Birima est un projet qui veut retourner aux gens leur Dignité. Vous savez, j’ai dit dès le départ à tout le monde que cette opération n’est pas une œuvre de charité. Nous ne demandons rien à personne. Nous recherchons plutôt à mettre en jonction les gens. L’Afrique n’a pas besoin de tendre la main. Ce dont elle a besoin c’est de travailler. Et si on en donne les moyens à l’Afrique, elle travaille. Jusqu’ici ce sont les Etats qui s’endettaient mais il est temps que les populations s’endettent directement. Et je pense que cela peut être différent."

Etes-vous soutenu par le gouvernement du Sénégal ?

"J’ai déjà eu les encouragements et les félicitations du Président Wade directement, de Jacques Attali qui est un ami et celles du Président Diouf, secrétaire général de la Francophonie et de diverses personnalités des milieux des affaires et des finances aux Etats-Unis, en Italie avec notamment M. Alessandro Benetton qui croit fermement à ce projet. Ce dernier s’est investi personnellement pour que les institutions financières puissent faire confiance à Birima." .

Vous- êtes membres, comme Fatou Diome, Ousmane Sow, Patrick Poivre d’Arvor, de « Génération-Afrique » lancée par le secrétaire d’Etat français à la coopération, Jean-Marie Bockel, de quoi s’agi-il ?

"C’est une initiative de la coopération française qui regroupe entre autres des Africains issus de divers milieux représentatifs de l’Afrique. Génération Afrique est une boîte à idées pour conseiller la France et l’accompagner dans son engagement et son comportement envers l’Afrique. Nous essayons aussi d’appuyer la Francophonie au niveau culturel. Génération Afrique a demandé au Gouvernement français d’assouplir les visas. Ce qui est en train de se réaliser. Les artistes ont par exemple plus de facilité pour obtenir des visas. D’autres visas sont concernés, comme pour les études."

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE