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L'éviction de Blocher du Conseil fédéral pourrait en représenter un symbole, mais ne suffira pas pour affaiblir durablement l’UDC et à «déblocheriser» ce pays. « Le défi à venir passe par la reconstruction de nouvelles solidarités sur tous les terrains, contre toutes les formes d’exploitation, d’exclusion ou d’oppression» défendait Pierre Vanek, leader du parti de gauche solidarités, lors d’une manifestation organisée devant la Tour de la Télévision suisse romande(TSR). En effet, l’UDC selon ses détracteurs, ne cesse de désigner ses boucs émissaires, étrangers-ères, réfugié-e-s, sans-papiers, salarié-e-s au chômage, personnes handicapées... comme responsables de la précarité croissante.

Trois femmes, quatre hommes ministres, et une chancelière. L’assemblée fédérale suisse a désigné le 12 décembre les 7 membres ou Sages du Gouvernement suisse. La présidence est tournante et annuelle. Le président de la Confédération suisse est le premier parmi ses semblables. Il s’occupe de ses fonctions ministérielles tout en assumant ses responsabilités présidentielles. C’est le système du primus inter pares. Le Valaisan Pascal Couchepin, un admirateur du Président Senghor assure jusqu’en fin décembre 2008 la présidence. Mais le fait marquant c’est l’éjection du tribun populiste, le milliardaire et ministre de la justice et police, Christophe Blocher dont le parti l’Union démocratique du centre (UDC) avait obtenu en octobre dernier une victoire historique lors du renouvellement du Conseil national et du Conseil des Etats (les deux chambres formant l’assemblée fédérale).

Le fonds de commerce de l’UDC, est la lutte contre les étrangers « criminels » désignés comme des « moutons noirs », et la non - adhésion de la Suisse dans l’Union Européenne. L’éviction de Blocher du Conseil fédéral pourrait représenter un symbole fort d’une Suisse trahie dans son image de pays d’accueil et de l’humanitaire par un fils égaré.

Cependant, Blocher est remplacé par une militante de son parti, Mme Eveline Widmer-Schlumpf dont le père était Conseiller fédéral. C’est ce qui fait dire à un diplomate africain bien connaisseur de la Suisse face à l’euphorie des étrangers ravis de voir Christophe Blocher humilié par son propre pays : « Blocher n’ est qu’ un porte étendard d’ une hideuse idéologie. Pour tuer cette idéologie, il faut plus que cet acte symbolique, il faut agir dans la conscience des suisses ». Pour reconstruire le ien social. C’est ce que faisait observait d’ailleurs Pierre Vanek, leader de Solidarités lors d’une manifestation organisée devant la Tour de la Télévision suisse romande(TSR), il importe non seulement d’évincer M. Blocher mais « la reconstruction de nouvelles solidarités sur tous les terrains, contre toutes les formes d’exploitation, d’exclusion ou d’oppression » est indispensable.

En effet, l’UDC selon ses détracteurs, ne cesse de désigner ses boucs émissaires, étrangers-ères, réfugié-e-s, sans-papiers, salarié-e-s au chômage, personnes handicapées... comme responsables de la précarité croissante. Karl Gruenberg de SOS-Racisme rappelle deux faits. Le 20 janvier 2006, Christoph Blocher dirigeant sa traditionnelle manifestation du stand de tir de l’Albisguetli, lançait la campagne politique de l’UDC en ces termes : soutenir les nouvelles lois sur les étrangers (LEtr) et les réfugiés (LAsi), protéger la Suisse contre les étrangers qui la dénaturent. Pourtant, le Conseiller fédéral était chargé en sa qualité de chef du Département de justice et police, du séjour des étrangers et de leur intégration.

Choquant sur le fond, il était troublant sur la forme. Le tribun populiste est aussi accusé de transformer « le ragot, la rumeur » en paroles d’Etat ! Deuxième acte le 20 mars 2006, à la veille de la Journée internationale contre le racisme et de la publication des premières conclusions du Rapporteur spécial de l’ONU, le Sénégalais Doudou Diène, l’UDC présente de façon tonitruante son « Document stratégique sur la politique d’asile et des étrangers » insidieusement intitulé « Nos règles sont valables pour tous ». Vingt deux (22) pages qui présentent le regroupement familial (la vie commune, la présence des enfants auprès de leurs parents), le mariage entre Suisses et étrangers, la foi comme autant de menaces, qui imposent cette vision d’une soi-disant « délinquance étrangère » que la « propagande de l’UDC manipule systématiquement » d’élection à l’autre.

En 2007, l’UDC s’est encore fait remarqué en attaquant les musulmans considérant que les minarets sont le symbole d’une domination de l’Islam sur une terre chrétienne. Les Noirs vivront pour leur part un malaise profond, se voyant comme les « moutons noirs » d’une affiche de l’UDC. En début novembre, Blocher avait essayé d’éteindre le feu en recevant pendant quatre heures de temps des représentants de la Communauté africaine à Berne la Capitale fédérale. C’était certainement trop tard. Il avait pourtant ouvert là une nouvelle phase pour des relations apaisées entre Suisses Blancs et étrangers notamment les Noirs.

Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE